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ROMAIN SLOCOMBE |
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1864Lectures depuisLe mercredi 14 Mars 2007
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Une lecture de |
Le policier Denis Koster enquête sur le cas d’Ambroise Fridelance. Celui-ci est illustrateur pour la collection “Effroi” de l’éditeur Demare. Il est marié à Régine, qu’il appelle Ginette, handicapée depuis un accident de voiture. Acariâtre, son épouse incite Ambroise à réclamer une augmentation. Demare refuse, prétendant que le contexte de l’édition n’est guère florissant. Ambroise se documente pour illustrer la couverture du roman Le tam-tam de l’angoisse, d’Euloge Zonta. Il s’aperçoit alors qu’il possède un vieux tabouret valant une fortune. En effet, ce siège design est de Paul Leneuf, collaborateur de Le Corbusier. Il n’en reste qu’un exemplaire, le sien. Son “amie” journaliste Nora confirme à Ambroise la valeur de l’objet. Elle le met en contact avec Macquart, commissaire-priseur. Pour Ambroise, la vente aux enchères de ce tabouret unique signifie la fin de ses soucis financiers. Son éditeur est beaucoup plus sceptique. Il lui explique les rouages de ce genre d’opération. C’est une arnaque, dont seul Macquart profitera. Ambroise a bientôt confirmation que Demare a raison. Il tente de récupérer l’objet déposé chez l’expert, mais il devrait s’acquitter d’énormes frais. Ambroise engage une avocate, afin de faire valoir ses droits. Ce qui ne résout pas vraiment cette situation compliquée… Ce pourrait être la simple histoire d’un brave type naïf, qu’on essaie de filouter, qui défend maladroitement ses intérêts. En réalité, entre témoignages et scènes directes, la construction de ce roman court est plutôt habile. L’auteur entretient un sympathique suspense souriant. Car les mésaventures d’Ambroise sont racontées avec un humour subtil. Romain Slocombe évoque ici le mobilier design, les douteuses ventes aux enchères, la sorcellerie africaine. Il rend aussi hommage à l’édition populaire et à ses illustrateurs, comme Gourdon. C’est extrêmement plaisant à lire. |
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