le chiffre de cthulhu de Brian STABLEFORD


Le Chiffre De Cthulhu STABLEFORD531

BRIAN STABLEFORD

Le Chiffre De Cthulhu


Aux éditions LES MOUTONS ELECTRIQUES

521

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Le vendredi 25 Juillet 2020

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Brian STABLEFORD




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

The Cthulhu encryption : A romance of piracy- 2011. Traduction de Catherine Rabier. Les Saisons de l’Etrange. Les Moutons Electriques éditeur. Parution le 15 mai 2020. 254 pages. 17,00€. La version numérique : 5,99€.

ISBN : 978-2361836191

Le chiffre et les lettres : C.T.H.U.L.H.U. !

Même s’il possède son propre appartement parisien, Dupin se rend souvent chez le narrateur et ils passent leurs soirées ensemble. Ce soir là, un troisième personnage dîne en leur compagnie. Il se nomme Chapelain et est hypnotiseur à Bicêtre où il soigne, comme adjoint de Leuret, l’éminent spécialiste de la psychiatrie, les déficients mentaux. Ou, plus prosaïquement, les fous.

Chapelain a l’air abattu. Il s’est disputé avec Leuret à cause d’une patiente qui est à l’article de la mort. Cette femme, à l’aspect vieillot, atteinte de syphilis, probablement dû à son passé de prostituée, prétend s’appeler Ysolde Léonys, et a souvent des hallucinations. Pourtant elle est sensible aux séances d’hypnose pratiquées par Chapelain, qu’elle appelle Merlin. Elle se réfère à un certain Tristan, mais surtout, elle possède gravé sur le dos comme un tatouage. Une sorte de cryptogramme que Chapelain a recopié sur un bout de papier.

Il s’agit de symboles inconnus, quarante-neuf au total, disposés en carré de sept lignes sur sept. Pour Dupin, il s’agit d’un carré magique dit aussi Sceau ou Clé de Salomon. Or le nom d’Ysolde Léonys, Dupin l’a entendu récemment. Le père France, libraire fort respecté des bibliophiles, lui avait raconté qu’un bibliotaphe de province qui se fait appeler Breizh s’intéressait à un cryptogramme, et plus précisément au cryptogramme de Levasseur.

Dupin narre alors l’histoire d’Olivier Levasseur était un corsaire devenu pirate et qui allié à John Taylor, un flibustier anglais, s’est emparé d’un immense trésor en s’emparant d’un vaisseau portugais ainsi que d’un vice-roi. Il est mort pendu le 17 juillet 1730 à Saint-Paul de la Réunion, mais son trésor n’a jamais été retrouvé.

Après toutes les explications concernant la vie, l’œuvre et la mort de ce pirate et ses accointances avec d’autres forbans de son acabit, mais également des entourloupes faites, Dupin demande à examiner Ysolde Léonys à Bicêtre. Ce qu’acceptent volontiers Chapelain et Leuret. Ysolde est réveillée et lorsqu’elle aperçoit le narrateur, elle l’appelle Tom. Tom Linn, le Rimeur. Quant à Dupin, pour elle il s’agit de Tristan.

Elle prononce enfin une phrase étrange qui est en rapport avec le cryptogramme que Dupin examine sur son dos.

Ph’nglui mglw’nat Cthulhu R’laiyeh wgah’ngl fhtaign.

Dupin demande alors s’il est possible de transporter cette malade chez le narrateur, offrant comme garde-malade sa concierge, madame Lacuzon, dite la Gorgone à cause de son aspect rébarbatif.

Puis le narrateur reçoit un message l’invitant à se rendre à l’église Saint Sulpice. Il s’y rend et retrouve le Comte de Saint-Germain, lequel lui remet un petit paquet contenant une sorte de pendentif en bois sur lequel sont gravés les mêmes symboles que sur le dos d’Ysolde Léonis. Seulement leur aparté est interrompu par l’arrivée des Shoggoths qui désirent s’emparer de l’objet. Un combat terrible s’engage entre ces démons mi-humains mi-monstres gélatineux.

Puis ce sera le départ vers la Bretagne, avec le Comte de Saint-Germain devançant la petite troupe constituée du narrateur, de Dupin, d’Ysolde Léonis et madame Lacuzon, à la recherche du trésor du pirate Olivier Levasseur.

Les personnages ayant réellement existés fourmillent dans ce roman qui reste une fiction, mais les parties qui leurs sont consacrés, sont remarquablement documentées, offrant un aspect vivant non dénué d’intérêt dans cette intrigue de piraterie et de fantastique.

Parmi les références littéraires qui émaillent ce récit, on ne manquera pas de souligner la compétition entre Dumas et Sue, et surtout le rapport singulier de cette histoire avec Le Comte de Monte-Cristo. Egalement est évoqué le père France, qui fut bouquiniste notamment sur le Quai Malaquais, et n’était autre que le père d’Anatole France, le célèbre écrivain Pris Nobel de Littérature en 1921. Ainsi que le frère puîné de Victor Hugo qui est atteint de démence.

Si les créatures imaginaires et monstrueuses nées de l’esprit pessimiste de Howard Philips Lovecraft, sont citées alors qu’elles n’avaient pas encore été créées, d’autres sources littéraires issues de légendes arthuriennes imprègnent ce roman, dont Tristan et Iseut ou Isolde.

Un roman hypnotique qui doit beaucoup à la psychiatrie dont les docteurs Leuret et Chapelain en furent les importantes personnalités de l’époque, mais aussi de l’hypnotisme, du mesmérisme, de l’ésotérisme et du somnambulisme.

Si le début démarre en mode diesel, au fur et à mesure que le lecteur entre dans cette intrigue, l’action prend le pas sur la narration un peu verbeuse parfois, surtout axée sur les discussions entre les principaux protagonistes concernant l’état d’Ysolde Léonis ou sur les tribulations d’Olivier Levasseur et ses nombreuses pérégrinations et conflits avec d’autres pirates de nationalités différentes.

Didactique et en même temps (oui, le en même temps est à la mode) truffé de trouvailles littéraires mêlant habilement fiction et réalité. L’hommage à Howard Philips Lovecraft est évident, même si son nom n’est pas cité, et pour cause, puisqu’à l’époque à laquelle se déroule l’histoire, le célèbre fantastiqueur n’était pas encore né et donc n’avait pas encore imaginé ses monstrueuses créatures.

J’imagine fort bien Catherine Rabier, la traductrice, avoir été excitée à l’idée de traduire ce roman mais au cours de l’avancée dans le texte, se tirer les cheveux (métaphoriquement) afin de trouver les mots justes dans un texte parfois complexe afin de rester au plus près de l’idée de l’auteur.

A noter une petite coquille : Olivier Levasseur n’est pas mort pendu en 1830 mais en 1730. Mais il ne devrait pas faire de réclamation.

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