|
|
JOSEPH-LOUIS SANCIAUME |
La Preuve SanglanteAux éditions LA BRUYERE |
545Lectures depuisLe lundi 18 Novembre 2019
|
Une lecture de |
Collection La Cagoule n°18. Editions La Bruyère. Parution janvier 1946 Première édition : Collection À ne pas lire la nuit n°126. Éditions de France. 1939 Réédition Collection Policière le Glaive 109. Editions du Puits-Pelu. Parution 1955. C’est mieux que pas de preuve du tout ! En villégiature dans une petite ville du sud de la France, l’inspecteur Lénard se promène nuitamment dans les rues endormies. Il passe devant le musée auquel il a déjà rendu visite dans l’après-midi et est intrigué par la lumière qui brille au rez-de-chaussée. Il aperçoit un homme qui s’enfuit. Et la porte du musée n’est pas fermée. Aussitôt il suppose qu’un vol vient d’être commis. Arrivé en compagnie de François Séverin, le gardien de l’établissement, l’inspecteur Piton se demande à juste titre ce que fait sur les lieux Lénard et il s’apprête à l’arrêter lorsque l’inspecteur décline son grade. A l’intérieur, les trois hommes découvrent le cadavre du conservateur, Manuel Desflizes, tué d’une balle dans le cœur, les mains ensanglantées. Et en vérifiant les lieux, le gardien remarque qu’un tableau de Rembrandt, un Paysage, la pièce la plus rare du musée, a été dérobé. Il ne reste plus que le cadre. Peu après ils découvrent qu’un Corot a été déménagé dans un endroit sombre, et qu’il s’agit d’une copie remplaçant l’original. D’après François Séverin, il n’y a guère que le conservateur adjoint, Auguste Cloche, le secrétaire du conservateur, Morel, qui vient d’être congédié, et Dorothée, la belle-fille du conservateur, et sa bonne Maria, qui vivent dans une dépendance située dans le parc, qui s’occupent du musée. Et encore, il ne faut guère compter sur Auguste Cloche. Quant à Dorothée, c’est une trentenaire au visage peu amène et au caractère acariâtre. Elle reçoit Lénard comme un chien dans un jeu de quilles. Lénard se retrouve seul avec le mort, en attendant les services de la scientifique, et son regard est accroché par un cadre contenant la photographie d’un chien posé sur le bureau. Mais sous le cliché de l’animal, est glissée une autre photo représentant le visage d’une jeune fille triste. Une inscription précise qu’elle se nomme Laetitia. D’autres personnages vont bientôt intégrer ce petit comité, dont un spécialiste de l’art pictural. Mais le suspect principal reste Morel, le secrétaire renvoyé par le conservateur. Selon certaines sources, car d’autres affirment, dont le principal intéressé, qu’il s’agissait d’une simple démission et qu’il avait toute la confiance du conservateur. Un voyage à Nice permettra à Lénard d’assembler les fils de cette intrigue et résoudre le meurtre du conservateur.
L’épilogue est un peu tiré par les cheveux comme dirait un de mes amis qui est chauve, mais bon, il n’en reste pas moins vrai qu’il s’agit d’un roman d’énigme qui tient à peu près la route malgré les nombreux virages et le manque de signalisation. A part quelques petites anomalies qui à l’époque ne devaient pas troubler le lecteur. Concernant les anomalies, par exemple, l’inspecteur Piton semble travailler seul avoir les mains libres. Pas de commissaire, de responsable hiérarchique, pas de juge, pas de procureur pour venir lui mettre des bâtons dans les roues. Et certains protagonistes arrivent sur le plateau de tournage comme si l’auteur en avait déjà parlé précédemment. Leurs déclarations sont entachées d’à-peu-près et de mensonges ou d’approximations, ce qui nuit évidemment à l’enquête que c’est approprié Lénard, de façon non officielle.
|