le bâtard récalcitrant de Tom SHARPE


Le Bâtard Récalcitrant SHARPE479

TOM SHARPE

Le Bâtard Récalcitrant


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Le dimanche 7 Octobre 2018

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Tom SHARPE




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

Fils bâtard d’une jeune femme morte en accouchant, Lockhart Flawse a été élevé par son grand-père – sévère maître d’un vaste domaine dans le Northumberland (entre Angleterre et Écosse). Assisté par le vieux M.Dodd, l’aïeul Flawse – nonagénaire – vit encore dans l’esprit de l’époque victorienne, son manoir très isolé n’étant équipé d’aucun confort. Non déclaré à l’état-civil à sa naissance, Lockhart a été éduqué par des précepteurs, mais il ne connaît rien de la vie à l’extérieur de leur propriété. Encore moins au sexe. Le vieux M.Flawse décide d’un voyage d’agrément sur un paquebot pour le rejeton (le bâtard) de sa fille et lui. C’est sur ce navire que le duo rencontre Mme Sandicott, une veuve de cinquante-six ans – et sa fille Jessica, du même âge que Lockart, dix-huit ans.

Si Jessica est naïve et romantique, sa mère s’arrange pour séduire le riche M.Flawse. Le mariage de Lockart et Jessica, ainsi que celui de son grand-père avec Mme Sandicott, sont célébrés à bord du paquebot. Ce qui évite toute formalité à M.Flawse. La mère de Jessica suit son nouveau mari jusque dans le Northumberland, réalisant bien vite que le mode de vie de l’aïeul n’a rien de confortable. Elle espère bien moderniser la demeure de M.Flawse, mais celui-ci s’y oppose, étant seul maître des lieux et des gens. La mère de Jessica comprend que son époux ne cherche qu’à la gruger, quand il négocie au sujet du testament qu’elle va devoir approuver. Par ailleurs, M.Flawse est obsédé par l’idée d’identifier le père inconnu de Lockhart, qui passerait un mauvais moment si l’aïeul le retrouvait.

Le jeune couple s’est installé à Sandicott Crescent, une rue londonienne dont Jessica est l’héritière. Pas forcément un cadeau, car il lui est impossible de vendre les maisons dont elle est désormais propriétaire. Lockhart et Jessica sont totalement inexpérimentés en matière de relations sexuelles. Lui s’énerve rapidement quand un médecin ose aborder la question. Elle, sentimentale à l’extrême, n’éprouve pas non plus de besoins sexuels. Pour Lockhart, toute tentative afin de s’adapter à Londres serait définitivement un échec. Il sème la pagaille chez son employeur, ne respecte pas le Code de la Route, etc. Par contre, si le couple veut vendre les maisons de Jessica, il va devoir ruser. Et il se montre plutôt habile pour que les locataires soient bientôt dans l’obligation de s’en aller.

Au manoir, entre le vieux M.Flawse et son épouse, c’est à qui tuera l’autre – sous l’œil indifférent de M.Dodd, qui joue de la cornemuse sans s’occuper d’eux. La question testamentaire reste au centre des préoccupations de l’aïeul et de sa femme. Entre-temps, Lockhart a mûri et, lorsque Jessica et lui reviennent dans le Northumberland, il espère bien succéder au grand-père à la tête de leurs biens. Sauf que M.Flawse y met une condition : qu’il retrouve son père naturel, sinon ce bâtard n’aura droit à rien. Lockhart s’y entend encore mieux que le vieux pour faire la chasse aux agents des impôts, mais même une enquête auprès d’habitants ayant connu sa mère ne l’aide guère à identifier son géniteur. Néanmoins, Lockhart n’est plus le rustre qu’on a voulu faire de lui…

(Extrait) “ Lockhart appuya à fond sur l’accélérateur, et ils passèrent aussitôt à cent soixante à l’heure. Derrière, la voiture de police mit sa sirène en marche et grimpa à cent quatre-vingt.

— Ils nous rattrapent, chéri. Jamais nous ne pourrons nous en sortir.

— Oh que si, répondit Lockhart en jetant un coup d’œil dans le rétroviseur. Leurs poursuivants étaient à quatre cent mètres derrière eux, et se rapprochaient rapidement. Lockhart emprunta une sortie menant à une route secondaire, tourna à toute allure dans un petit chemin puis, tirant le meilleur parti de ses instincts de chasseur, fonça à travers une barrière et se précipita dans un champ labouré. Derrière eux, la voiture de police s’arrêta ; des hommes en sortirent. Mais Lockhart avait déjà disparu. Trente kilomètres et quarante haies plus tard, il traversa de nouveau l’autoroute et poursuivit son chemin vers l’est en empruntant des petites routes.”

S’ils n’appartiennent pas à la Littérature Policière, les romans satiriques de Tom Sharpe (1928-2013) sont un réel bonheur de lecture. Racontées sur une tonalité propre à l’auteur, les histoires s’avèrent désopilantes. Quand la caricature est aussi drôle – avec une bonne dose d’amoralité, cela donne des scénarios hilarants dotés d’une cascade de péripéties. On rit de bon cœur et sans complexe.

Dans “Le bâtard récalcitrant”, Tom Sharpe dessine de savoureux personnages : un vieillard retors et pontifiant se croyant toujours au temps de ses glorieux ancêtres, une veuve espérant faire avec lui un riche mariage et rapidement hériter, un couple de jeunes absolument inadaptés à toute vie sociale. Le vieux châtelain (plus lubrique qu’il ne l’affiche) domine son petit univers, mais son petit-fils est loin d’être un imbécile. Il s’agit d’un roman comique, mais surtout d’une suite effrénée d’aventures agitées.

Un véritable régal, que l’on dévore avec grand plaisir. Écrit en 1978, ce livre fut traduit en français pour les éditions Ramsay en 1990, puis réédité en format poche chez 10-18 en 1999. Tous les titres de Tom Sharpe méritent d’être lus et relus, et ce “bâtard récalcitrant” ne fait pas exception.

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