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ARNO STROBEL |
Souvenirs EffacésAux éditions L'ARCHIPELVisitez leur site |
477Lectures depuisLe mercredi 18 Juillet 2018
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Une lecture de |
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À Ratisbonne, en Bavière, à une centaine de kilomètres au nord de Munich. Âgée d’une trentaine d’années, Sybille Aurich se réveille dans une chambre d’hôpital. Le Dr Muhlhaus lui explique qu’elle a été agressée et qu’elle est restée dans le coma durant deux mois. Les premières pensées de Sybille vont vers son mari Johannes et, surtout, leur fils Lukas, sept ans, dont elle pense qu’il a été kidnappé. Selon le médecin, elle n’a pas de fils. S’apercevant qu’elle est prisonnière dans cette chambre, Sybille assomme le Dr Muhlhaus et parvient à s’enfuir. La pièce où elle fut enfermée se trouve curieusement dans une cave d’un hôpital de la ville. Dans la rue, une automobiliste complaisante – une dame mûre prénommée Rosie – accepte de la prendre en voiture et de la ramener chez elle. À son domicile, Johannes Aurich affirme ne pas la reconnaître, et ne pas avoir d’enfant. Les photos du couple montrent plutôt une autre Sybille, encore qu’elle ne soit sûre de rien. Johannes ayant prévenu la police, deux flics arrivent bien vite. Ces inspecteurs Grohe et Wittschorek, ils ne croient pas non plus qu’elle soit la vraie Sybille Aurich. Ensemble, ils retournent à l’hôpital. C’est un autre Dr Muhlhaus qui les reçoit, certifiant n’avoir jamais eu affaire à Sybille. Celle-ci fausse compagnie aux deux policiers. À qui s’adresser, sinon à Rosie, qui la rejoint vite et l’amène chez elle. Quand Sybille lui raconte ses mésaventures, aussi incroyables soient-elles, Rosie lui fait confiance. Toutes deux rendent visite à la belle-mère de Sybille, en résidence médicalisée, mais rien de probant n’apparaît. Un certain Christian Rössler propose son aide à Sybille, lui conseillant de se méfier de Rosie. La jeune femme contacte sa meilleure amie, Elke. Cette dernière ne la reconnaît pas non plus, bien que Sybille évoque des détails qu’elles sont seules à avoir vécu. Alors qu’elle sort de chez Elke, Rössler la prévient que la police l’attend dehors. On pourrait imaginer que c’est Rosie qui les a alertés, car le policier Wittschorek est en pleine conversation avec elle. Fuir, encore fuir. D’après Rössler, Sybille serait victime d’une expérience, mais il ne sait préciser à quelles fins. Elle se demande pourquoi Munich – où elle a habité voilà quelques années – lui revient ponctuellement en mémoire. Mais la principale obsession de la jeune femme, c’est de retrouver son fils Lukas…
Ce n’est évidemment pas le premier thriller utilisant le thème de la mémoire viciée, des souvenirs flous ou tronqués, de l’exactitude fort incertaine des images que le personnage principal garde en tête. Ce type de suspense possède ses ingrédients, ses codes, ce qui permet de sans cesse relancer le mystère. L’essentiel, c’est que ces éléments servent l’intrigue. Sur ce point, “Souvenirs effacés” d’Arno Strobel s’avère efficace, percutant. On partage le désarroi de Sybille, l’héroïne, qui reste déterminée à comprendre ce qui lui arrive. Finalement, Rosemarie Wengler (Rosie) lui volerait presque le premier rôle, par son originalité. Un polar dans les meilleures règles du genre, énigmatique à souhaits… On ne demande qu’à se laisser séduire. |