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Le Monastère Des Femmes De CireAux éditions DU CARNOPLASTE |
743Lectures depuisLe lundi 25 Decembre 2017
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Une lecture de |
Collection Aventures N°8. Parution juin 2017. 32 pages. 3,00€. Je suis une poupée de cire, une poupée de son… et lumière ! L’air chaud et sec qui règne dans la vallée du Pénée, en Thessalie, n’est pas apprécié de la même manière par tous les membres du petit groupe qui chemine dans l’oliveraie. Si Trufaldin, le petit chien schnauzer, qui tire la langue de contentement et court dans tous les sens, Joséphine d’Alençon, gouvernante en la bonne ville de Paris, tire la langue à cause la chaleur et de la marche, exercice auquel elle n’est pas habituée. Ils accompagnent Clermonde Bouffar, jeune actrice parisienne, et quelques autochtones, ou presque, dont Bedrettin, le berger Turc, et deux Grecs vêtus en fustanelle, l’habit local. La montée est rude, pourtant à force de courage, surtout de la part de Joséphine, les voici en vue d’un pan de montagne. En haut ils peuvent apercevoir le monastère, du moins une partie. Ils décident de bivouaquer sur place mais ne voilà-t-il pas que Trufaldin, toujours aussi sautillant, a disparu. Il est retrouvé enduit de miel, ou de cire, et non loin une forme allongée est en très piteux état. Avec de la cire sur le corps. Tout d’un coup, un filet descend le long de la paroi et Joséphine ainsi que Clermonde se retrouvent enveloppées dans les mailles et hissées jusqu’à l’entrée d’une grotte. Des moniales, ou tout du moins ce qui ressemble à des moniales, dressées droites comme des statues, sont rencognées dans la pénombre. Le but de ce voyage est simple. Clermonde désire un enfant et les diverses expériences qu’elle a tentées se sont révélées vaines. Quoi que, une fois… Mais vaut mieux ne pas en parler. Donc, elle a ouï dire dans des réunions de salon à Paris, que dans ce monastère, elle pourrait enfin se retrouver enceinte. Comment, elle ne se pose même pas la question.
Cette épopée se déroule en 1877 et à l’époque, nombreux étaient ceux qui se piquaient de se référer à l’Antiquité et principalement à la Grèce, à sa mythologie, et son fonctionnement historique. Le voyage de Clermonde Bouffar n’est donc pas une incongruité, et les désirs et aspirations étaient parfois empreintes de naïveté. Christophe Swal joue sur ces curiosités naturelles et tout naturellement il écrit un peu comme auraient pu le faire des romanciers populaires de cette époque. Toutefois, tout comme dans Scelerata, rousse à l’âme noire, il est freiné dans ses explications par la pagination, et l’épilogue est un peu abrupt. Un bon moment de lecture toutefois à renouveler. Christophe Swal est également l’auteur et le dessinateur de L’ours et le trappeur, un livre jeunesse publié aux éditions Les Fourmis rouges.
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