le prix du suicide de Kurt STEINER


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KURT STEINER

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Kurt STEINER




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Collection Angoisse N°48.  Parution 4e trimestre 1958. 222 pages.

Réédition Super luxe N°108. Editions Fleuve Noir. Parution juillet 1981. 192 pages.

Hommage à André Ruellan, alias Kurt Steiner, décédé le 10 novembre 2016, à l'âge de 94 ans. L'une des figures marquantes des collections Angoisse et Anticipation du Fleuve Noir.

Agée de vingt-quatre ans, Catherine vient d'enregistrer une désillusion qui la laisse désemparée. Joël, son amant artiste-peintre lui a signifié que leur liaison est terminée. Son emploi de laborantine n'est plus à la hauteur de ses espérances et de son ambition, lui dont l'avenir est prometteur.

Heureusement pour elle, elle avait gardé le petit logement qu'elle habitait avant de s'installer chez Joël. Elle tergiverse, indécise sur son avenir. Elle choisit le suicide, et comme elle travaille dans un laboratoire d'analyse médicale, elle possède sous la main tout ce qu'il lui faut pour quitter la vie. Toutefois, avant de procéder à l'acte ultime elle attend un appel téléphonique de la part de son ancien amant. Résignée, elle s'injecte une dose concentrée de penthotal pur. C'est alors que le téléphone sonne. Elle décroche et entend Joël s'excusant pour son geste. C'est trop tard.

Joël se rend immédiatement chez Catherine, en compagnie d'un médecin et d'un serrurier. Ils ne peuvent que constater le décès.

Rentré dans son atelier à Montparnasse, Joël est perturbé par la présence de portraits de Cathy qu'il a réalisés et accrochés au mur. Il les retourne contre les parois et décide toutefois de peindre un dernier visage de Catherine, celui de son souvenir. Or il a beau faire, y passer des heures, le résultat n'est pas celui qu'il espérait. Alors qu'il voulait la représenter telle qu'elle était au début de leur liaison, il ne parvient qu'à mettre sur toile une Cathy morte. Cela ne lui convient pas et la pose à terre, à l'envers contre le mur.

Alors que d'habitude ses nuits étaient peuplées de cauchemars, cette nuit-là se passe sans anicroche. Sauf qu'au réveil il s'aperçoit que la toile a été retournée et que Catherine le regarde. Il a beau la remettre à l'envers, la toile n'en fait qu'à sa tête et il la retrouve dans des endroits où il est sûr de ne pas l'y avoir entreposée. Il en vient à se demander si ce tableau ne possède pas une vie propre, si le fantôme de Catherine ne joue pas avec ses nerfs.

Il décide d'entreposer la peinture dans un placard mais au cours de la nuit, il entend la voix de Catherine s'échappant du réduit. Il n'en peut plus et fuit avec sa Jaguar vers la Bretagne, pensant ainsi échapper à ses tourments. En cours de route, le visage de Catherine lui apparaît sur le pare-brise. Il s'affole et l'accident est inévitable. Il continue son périple en train puis en car jusqu'à Kerguillou, petit village sis non loin de Quimper.

Sur place, Joël retrouve d'anciennes connaissances qu'il n'avait pas revu depuis trois ans et plus. Le père Le Hermeur, un marin qui vient d'acheter un navire neuf et embaucher un équipage, sa femme, et surtout sa fille Anaïk. Il a du mal reconnaître en cette belle jeune fille de dix-neuf ans, la gamine qu'il avait connu quelques années auparavant.

Il retrouve également Kermadec, un ancien avocat à la réputation sulfureuse. Il fréquente selon les rumeurs les korrigans, ces lutins qui peuvent se montrer bienveillant ou malveillant.

Le problème pour notre peintre, réside en cette faculté délétère de superposer Cathy à AnaïK et bien entendu il tombe amoureux de la jeune fille. Seulement celle-ci disparaît.

Ce roman justifie amplement le titre de la collection. L'auteur ne joue pas sur le registre du fantastique, tout au plus en parsème-t-il son texte d'une petite couche légère, mais c'est bien l'angoisse qui prédomine.

Catherine n'apparaît que peu dans le récit, juste au début, mais sa présence est insistante et perturbe le peintre. Il a quasi assisté à sa mort en direct et il tente en vain de l'oublier. D'abord chez lui en conjurant le sort par une nouvelle peinture, puis en essayant de les cacher et enfin en fuyant vers une région qui lui semble-t-il sera propice à l'oubli. Mais c'est l'angoisse qui sournoisement l'étreint.

Catherine s'insinue dans son esprit, le harcèle, le broie, et Joël est obnubilé par cette présence fantomatique qui lui fait perdre le sens des réalités. Et lui qui se jouait des femmes, grâce ou à cause de sa gloire naissante, devient la proie d'une morte et éventuellement d'une vivante.

Un roman qui est plus axé sur le côté psychologique du personnage principal que sur l'action. Et, si ce titre n'avait pas été classé Angoisse, il aurait figurer dans des séries romantiques, comme les collections des années 1950, Nous-Deux, Intimité, Stella et autres, en proposaient, alternant aussi bien roman dit à l'eau de rose, angoisse et policier ou le tout conjugué.

La femme délaissée qui se venge post-mortem par imprégnation dans l'esprit d'un homme égoïste. Le roman du remord.

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