passage du désir de Dominique SYLVAIN


Passage Du Désir SYLVAIN17

DOMINIQUE SYLVAIN

Passage Du Désir


Aux éditions VIVIANE HAMY


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Le vendredi 11 Septembre 2004

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Dominique SYLVAIN




Une lecture de
L A

L A  
Farid Younis vient de commettre un casse à la voiture-bélier : un bon million d’euros de butin. Il abandonne ses deux complices et prend la direction du passage du Désir, vers le domicile de Vanessa, pour lui offrir sa part du butin, car il l’aime d’un amour fou et est prêt à tout pour reconquérir son cœur.
Chloé Gardel et Khadidja Younis découvrent leur amie Vanessa Ringer allongée sur son lit, les pieds sectionnés, les yeux grands ouverts mais sans vie. Sur un fauteuil de la chambre, elles découvrent un sac de voyage bourré de fric.
Le lieutenant Jérôme Barthélemy est chargé d’enquêter sur ce meurtre au relent de crime rituel. Malheureusement, son supérieur se révèle complètement incapable de diriger une telle enquête et tourne très vite ses soupçons vers un innocent, au passé quelque peu trouble.
Ingrid Diesel refuse que l’homme qu’elle aime en secret soit inculpé d’un crime qu’il n’a pas pu commettre.
Alors Ingrid et Barthélemy lient leur force de persuasion pour tirer de sa retraite forcée Lola Jost la seule personne capable de les aider à démêler l’affaire.

Passage du désir est un polar qui se situe mi-chemin entre le roman d’intrigue (whodunit) et le hard boiled, et dans lequel Dominique Sylvain met en scène des personnages à la psychologie aussi compliquée que l’intrigue, des personnages sortis aussi bien du Néo-polar que d’un vieux roman anglais. Servie par un talent aussi riche que son imagination, elle nous entraîne sur les chemins de l’amour, de la folie de la haine et de la vengeance, avec bonne humeur et justesse.


Une autre lecture du

Passage Du Désir

de
JULIEN VEDRENNE

JULIEN VEDRENNE
Passage du désir, est la rencontre atypique entre une petite grosse, commissaire à la retraite, Lola Jost et une grande et athlétique américaine, masseuse le jour, danseuse de charme la nuit, Ingrid Diesel. Leur point commun ? Elles vivent dans le Passage du Désir. Pire, elle vivent le Passage du Désir. Et dans leur univers, se côtoient trois jeunes filles paumées, un Apollon restaurateur, un psy accompagné de son chien Sigmund. Tout ce beau monde vit en parfaite harmonie et, plus ou moins, en parfaite ignorance de l’autre.

Tous sont liés par Maxime Duchamp, l’ancien photographe de guerre aujourd’hui en charge du restaurant Aux belles de jour comme de nuit, amant d’une des trois filles, l’énigmatique Khadidja. Mais c’est une autre de ces trois jeunes paumées qui va se retrouver malgré elle héroïne. Vanessa est belle à faire tomber tous les mecs qu’elle croise. Elle a de très beaux cheveux blonds et jusqu’à ce jour traîne un spleen et une froideur que personne ne comprend. Et pour son plus grand malheur, elle vient juste d’être assassinée. Étranglée, les pieds tranchés au hachoir. Un sac de billets dans sa chambre.

L’enquête resterait bien aux mains de la police. Mais il y a un petit hic. Jean-Paul Grousset. Celui-là même qui a pris la place de Lola. Si Vanessa a perdu ses pieds, JPG n’hésite pas à mettre les siens dans le plat. Il est aussi lourd que con. Son second, Jérôme Barthélemy, aimerait bien que « sa » patronne reprenne du service. Mais celle-ci ne veut rien savoir. Elle reste inflexible. Ses puzzles et Michel Ange l’absorbent. Seulement, elle va croiser la route d’une satanée pimbêche. Une de celles qui écornent la langue française. Une de celles à qui on a envie de botter le cul – même s’il est bien foutu, et Dieu sait qu’il l’est – bref, une de celles qu’on apprend à apprécier et dont on ne peut plus se passer.

Un duo se forme. Il faut alors acheter une brosse à dent, histoire d’hygiène. Parce que à partir de maintenant, c’est dans une voiture qu’on va vivre. Dormir, chasser, zoner, épier. De rencontres roumaines au Bois de Boulogne en séances psy chez le Dr Léger, nos deux héroïnes forment un contraste aussi étonnant que détonant. Elles vont fouiller le passer du Passage du Désir qui a pris un malin plaisir à héberger toute une quantité de malheur. Pendant ce temps, de mystérieux braqueurs s’occupent de succursales bancaires. Jean-Luc, le chef du gang, rêve de bateau et d’étendues de mer.

Dominique Sylvain nous embarque dans une belle course contre la montre. Dans Passage du Désir, il y a beaucoup de choses à sauver. Que ce soit le passé, le présent et surtout le futur ! Parce que si le fond est noir, il y a aussi l’espoir. Le monde de Dominique Sylvain, s’il n’est pas foncièrement beau, laisse place à de belles choses. Si Ingrid Diesel est une vraie pile électrique, c’est pour mieux nous motiver et nous donner des raisons d’espérer. Une petite touche exotique, haute en saveur, vient agrémenter ce récit. Dominique Sylvain a adopté la culture japonaise. Elle a vécu là-bas et y retourne fréquemment. Dans Passage du Désir, on n’y échappe pas. Le Japon sans être omniprésent est là. En filigrane. Subtil comme ce roman qui vient de recevoir le Prix des Lectrices de Elles.

Dominique Sylvain, Passage du Désir, Viviane Hamy (coll. Chemins nocturnes), avril 2004, 282 p. – 16,00 €.

Une autre lecture du

Passage Du Désir

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BOB GARCIA

BOB GARCIA
Passage du Désir raconte une enquête policière classique menée par deux enquêtrices pas classiques.
L'histoire : une jeune fille est assassinée. Tout laisse penser qu’il s’agit d’un crime fétichiste. Un homme est soupçonné, mais trop de « preuves » l'accusent. On devine assez vite qui est le meurtrier, bien que l’on ne découvre ses motivations profondes qu'à la fin de l’enquête. Un suspense bien entretenu, jusqu’à la révélation du terrible secret…
Mais le véritable intérêt de ce roman réside dans la rencontre des deux héroïnes : Lola Jost, ex commissaire de police en rupture de ban, provisoirement reconvertie dans la confection de puzzle ; et Ingrid Diesel, jeune et athlétique Américaine, masseuse à mi-temps.
Lola Jost a établi son QG aux Belles de jour comme de nuit, le « seul restaurant français » du passage Brady. Lola fume comme un pompier et ne refuse jamais de trinquer avec son ami Maxime, le patron des Belles.De son côté, Ingrid en pince en secret pour le beau Maxime qu’elle aimerait bien masser à plein temps.
Contrairement à Lola, la belle Ingrid est une adepte des salles de gym et ne supporte pas le tabac.Voici Lola, dans sa splendide intimité : « La porte s’ouvrit sur une Lola au visage bouffi et chiffonné, au regard aimable comme un nerf de b?uf. La robe de chambre semblait avoir appartenu à Clark Gable dans Autant en emporte le vent […] »
Les charmes de Lola ne sont plus qu’un souvenir face à ceux de la sémillante et joggante Ingrid : « Par un processus darwinien déglingué, la sirène s’était mutée lentement en vieux cachalot. Si lentement qu’on n’avait rien vu venir. Et des millénaires après le naufrage, une gourgandine venait agiter un petit pull marin en fanion tout naïf, en pavillon de complaisance reconnaissance, en s’imaginant que tout était simple. »
Bientôt, Maxime est soupçonné du meurtre de Vanessa. Trop d’indices l’accusent. Lola ne croit pas à la culpabilité de son ami : « Lola eut la sensation que Maxime était un livre dont elle venait de tourner la première page. »
Lola et Ingrid tentent alors de prouver l’innocence de Maxime, chacune pour des raisons différentes. Mais entre l’épicurienne Lola et l’ascétique Ingrid, le courant ne passe pas du premier coup. Il y aurait comme un gap culturel : « Manger est un besoin de l’estomac, boire est un besoin de l’âme, dit Lola en remplissant leurs verres.
Qui a dit ça ?
Brillat-Savarin.
Connais pas.
Cela ne m’étonne pas. Allez, trinquons. […] »
Quand Ingrid propose à Lola de venir s’entraîner dans sa salle de sport, Lola – qui possède un certain sens de la répartie à la Audiard – remet les pendules à l’heure :
« Il ne manquerait plus que ça ! Tu me vois courir sur un de ces ridicules tapis mécanique ? Une walkyrie égarée sur le tournage des Temps modernes. Grotesque !
Je me suis toujours demandé pourquoi vous aviez tellement la trouille de la modernité en France.
Je me suis toujours demandé pourquoi vous aviez tellement la trouille de réfléchir en Amérique ! Bon, on y va ? […] »
Puis la complémentarité se révèle au fil des pages. Lola finit même par s’étonner « Les gens étaient inouïs à leurs moments perdus. » Une certaine connivence naît entre les deux femmes, qui trouve son aboutissement dans une franche amitié. Lola et Ingrid, c’est la tête et les jambes.
Lola ne fait plus partie de la police, mais son charisme s’exerce toujours sur quelques anciens collègues. Barthélémy, le jeune lieutenant de police, persiste à l’appeler « patronne » et vient même lui demander conseil : « Barthélémy, soulagé d’être encore persona grata dans la place, l’écouta fourgonner dans ses casseroles. Elle revint, hiératique, la mine en pierre de taille, une théière fumante et deux tasses sur un plateau, la hideuse robe de chambre pendouillante évoquant presque une traîne royale […] »
En revanche, le remplaçant de Lola – Grousset, surnommé le Nain de jardin – est l’archétype du flic routinier : « Le capitaine Grousset avait récupéré l’affaire Grégoire Marsan, s’était empressé de tout
ramollir selon son style inimitable, et de classer le dossier. »On peut légitimement douter de son charisme : « Le courroux du Nain n’eut pas plus d’effet qu’un pipi d’oiseau sur le rocher de Gibraltar. »
Le Nain offre toutefois un avantage. Sa simple existence donne, par contraste, encore plus de poids à Lola Jost : « Elle avait élucidé l’affaire Vanessa Ringer, elle avait résolu un meurtre vieux de douze ans. Et elle en voulait encore. Comme elle voulait encore de cette raclette, de cette roussette. Quelle merveilleuse santé ! Ah, c’était autre chose que les chipotages du Nain. Et d’ailleurs ça ne valait même pas le coup d’y penser à celui-là. »
Les autres personnages sont bien imaginés. Chaque profil psychologique est campé avec justesse et réalisme : trois braqueurs banlieusards, dont un idéaliste qui rêve de s’acheter un bateau avec sa part du butin pour fuir sa détresse ; trois jeunes filles un peu paumées, dont une beurette extravertie qui court les casting de M6 et une boulotte introvertie qui cherche un peu de réconfort en chattant sur internet avec un improbable « Peter Pan » ; un couple de déjantés dont le mâle tient un cinéma spécialisé dans le film gore et la femelle une librairie hantée par des souvenirs woodstockiens ; un clodo qui demande qu’à aider ; un psy en pantalon de velours côtelé ; et Monsieur Toutlemonde qui rentre la tête dans les épaules vu que : « La froidure, tombée comme un linge sale et gris sur la ville, était plus que jamais décidée pénétrer les os et à affliger le moral des Parisiens. »
Parlons-en de Paris. Ce n’est plus un décors, c’est un personnage à part entière : « Paris, une cité bien trop belle pour qu’une voyageuse en fasse le tour en quelques mois. Un lieu où la douceur de vivre n’est pas un cliché malgré ce que pouvaient bien en dire les locaux, des râleurs de grand talent qui ignoraient pour la plupart leur chance d’habiter l’une des plus belles villes de la planète. »
Un Paris qui est imprimé dans le cerveau de Lola, à force de l’avoir parcouru dans tous les sens : « Lola déplia la carte mentale de son quartier et prépara son itinéraire de retour. »
Paris semble vivre au rythme des personnages, exprimant tour à tour :La tristesse : « Comme pour approuver la tristesse des paroles d’Elisabeth, le ciel se mit à pleurer doucement. »
La colère : « Tout au dessus, le ciel fébrile. C’était une tourmente opaque striée de déchirures grises, une langue de laine courroucée qui filait, emportée par le vent furieux. Un passage continu de colère blanche. »
Le doute : « Un soleil blafard qui tentait de forcer une barrière de nuages gris et n’arrivait qu’à ressembler à une loupiote derrière un papier calque. »
L’émotion : « Lola attendait dans sa voiture sous un ciel d’une insolente beauté. Un grand bleu intense où voyageaient de petits nuages très propres. Un ciel annonciateur d’hiver, vibrant de lumière blanche. Dans cette luminosité de glacier, la carrosserie violette de la Twingo semblait matière vivante. »
« Tout baignait dans une magnifique lumière hivernale […] A un moment donné, le soleil était une boule orangée posée sur la cime des arbres à l’écorce cendrée, les balcons haussmanniens irradiaient cet or en fusion. »
La douleur : Il y avait des nuages violacés droit devant eux sur un fond plus gris plombé que noir de nuit. Paris se réveillait lentement et on avait l’impression que ça lui faisait mal. »
Pas la peine de donner dans le superlatif pour parler de ce roman. Rien n’est « trop ».
Tout est « simplement » maîtrisé. Tout sonne juste : les personnages, les situations et les lieux. L’écriture de Dominique Sylvain est toute en finesse, en pudeur et en sensibilité. Pas manichéenne pour deux sous : les gentils ont leurs faiblesses, les méchants ne l’ont pas toujours
été. Le lecteur jugera.
D’ailleurs « il » a jugé. Passage du Désir a obtenu le Grand prix littéraire des lectrices de Elles. Il n’y a pas de hasard.
Quant à moi, maintenant que j’ai lu cette perle, j’ai envie de découvrir tout le collier !
Mai 2006

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