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SANDRA SCOPPETTONE |
Tout Ce Qui Est à Toi ...Aux éditions FLEUVE NOIRVisitez leur site |
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Une lecture de |
Everything You Have Is Mine - 1991. Traduit de l'américain par Christophe Claro. Collection Les Noirs. Parution 3 octobre 1995. 406 pages. Réédition Pocket 7 septembre 2000. Bon anniversaire à Sandra Scoppettone née le 1er juin 1936. Qui pourrait penser que ce petit bout de bonne femme de 1m57 est détective privé, qui plus est ancienne du FBI ! Lauren Laurano n'en est pas moins féminine et les petites rides qui se dessinent aux coins des yeux l'agacent. Mais une nouvelle affaire l'attend, proposée par Jill, une amie. Lac, qui doit son prénom à des parents baba cool et humoristiques, puisque leur nom de famille était Huron, Lac a été violée par son petit ami. En réalité il s'agit d'une homme dont elle venait de faire la connaissance par le biais de petites annonces. Lauren doit retrouver la piste du goujat. Seulement Lac se suicide. Enfin c'est ce que son meurtrier aurait voulu faire croire. Il s'agit bel et bien d'un assassinat. Lauren se pose la question primordiale, à savoir : le meurtrier et le violeur ne font-ils qu'une et même personne ? Et la voilà obligée de se mettre à l'informatique, elle qui a horreur des micro-ordinateurs. Ce qui perturbe quelque peu son ménage avec Kip. Kip, diminutif de Christine. Lauren est lesbienne et comme dans tous les ménages, les anicroches, les tensions, les réconciliations sur l'oreiller existent et peuvent même amener sinon à la résolution des problèmes, au moins sur une piste fiable.
Entre Lauren Laurano, l'héroïne, et Sandra Scoppettone, l'auteur, les points de ressemblances sont nombreux. Faut-il s'en étonner ? Un auteur se met plus ou moins en scène, se projette inconsciemment, donnant la part belle à son propre clone de fiction. Il enjolive peut-être mais se dévoile en même temps. Lauren la détective se montre fragile et pugnace à la fois, tributaire dans sa vie privée et tenace dans sa vie professionnelle. Un personnage attachant, peut-être plus que le Brandstetter de Joseph Hansen, dont l'homosexualité s'affiche certes, mais dont la sensibilité est moins évidente. Sandra Scoppettone ne manque pas d'humour et même si l'épilogue se révèle un peu longuet et tiré par les cheveux, son roman vaut autant par la qualité de l'intrigue que par l'analyse psychologique - qui n'est pas forcément un plaidoyer - de la société américaine et surtout de l'intolérance envers des communautés dites marginales.
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