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MARIANO SANCHEZ–SOLER |
Oasis Pour L’oasAux éditions BALEINEVisitez leur site |
153Lectures depuisLe dimanche 4 Juin 2017
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Une lecture de |
Traduction de Georges Tyras. Le Poulpe N°206. Parution novembre 2000. 168 pages. 8,00€ Le Poulpe aime les boissons gazeuses. Gérard, le patron du Pied de Porc, pour une fois accueille Gabriel Lecouvreur de façon un peu trop servile pour être honnête. C'est qu'il a un service à lui demander. L’oncle et la tante de Maria, les époux Binet (la femme de Gérard pour qui ne connaîtrait pas encore les personnages récurrents de cette saga) ont été abattus à Alicante, lui dans son magasin de confiseries pulvérisé par une bombe, elle dans son bungalow détruit par des explosifs. Vengeance de gangsters, c’est vite dit, et d’abord quel serait le motif ? La cause en est peut-être dans cette somme d’argent léguée à Gérard et sa femme par des époux, qui franco-espagnols, (Franco étant le mot exact) sont des réfugiés pieds-noirs ayant eu des accointances avec l’OAS, comme le découvrira Le Poulpe en prenant connaissance des documents enfouis dans un coffre-fort d’une banque située à Andorre. Gabriel est plongé au cœur d’une vieille histoire datant de près de quarante ans. L’OAS de sinistre mémoire, avec comme protagonistes Salan, Susini et un certain lieutenant Le Pen. Les morts s’accumulent parmi les réfugiés ayant appartenu à un groupe Delta et le commissaire qui enquête sur cette affaire n’est pas loin d’inculper Gabriel comme le fauteur de trouble. Les habitués de la Série Noire retrouveront avec plaisir Martin Brett, de son nom Ronald Douglas Sanderson, qui fournit quinze romans à la célèbre collection dirigée par Marcel Duhamel, avant de voir un de ses manuscrit refusé, jugé comme trop politiquement engagé.
Roman écrit par un Espagnol, traduit par Georges Tyras, Oasis pour l’OAS est composé principalement de documents écrits par Binet, de coupures de journaux, qui éclairent l’activité des membres de l’OAS et fournissent une piste sur l’attentat du Petit-Clamart, ou tout du moins offrent une alternative sur cet attentat manqué. C’est un cas Binet (merci, elle était facile) et ses rejetons par alliance, Maria et Gérard, ne sont guère, dans ce roman, à la hauteur de leur réputation. L’appât du gain les submerge et on les connu meilleurs, plus humains, plus proches de l’idéologie poulpienne. Un dérapage dans leur comportement mais ne leur en tenons pas rigueur, ils sauront n’en doutons pas, rattraper cette évolution qui ne leur sied guère.
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