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GENEVIEVE STEINLING

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Geneviève STEINLING




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Parution le 10 décembre 2015. 130 pages. 14,95€.

Avec un billet d'aller-retour pour le pays du surnaturel ?

Enfant, j'aimais regarder les flammes dans l'âtre de la cheminée. Cela remplaçait avantageusement la télévision. Une distraction comme une autre.

Mais mon plus grand plaisir, c'était de prendre un livre et de m'enfermer dans mon monde secret, lisant avec voracité romans de cape et d'épée, romans d'aventures et romans ou contes fantastiques. Les aventures concoctées, dans des versions destinées aux enfants et parfois édulcorées, rédigées par Paul Féval, Alexandre Dumas, Michel Zevaco, Jack London, Jules Verne, Charles Perrault, les frères Grimm, Andersen, J.M. Barrie, Hector Malot, Charles Dickens, Erckmann-Chatrian, et bien d'autres, m'entrainaient hors du temps. Il m'arrivait de m'identifier aux héros, partageant avec délices et frayeur leurs aventures.

C'était dans les années 50 (1950, je précise), et depuis mes goûts ont évolués, avec des romanciers plus actuels, mais sans renier les précédents auteurs précités. La soixantaine largement dépassée (mais je ne suis pas en infraction au code de la route) je me régale toujours autant avec les mêmes auteurs et des romanciers ou nouvellistes modernes dans le domaine du fantastique, mais pas que.

Ainsi Geneviève Steinling, auteur de pièces de théâtre pour la jeunesse, a su me captiver avec quatre contes qui n'offrent pas de fées, d'enchanteurs, d'animaux au comportement humain, de manifestations magiques, de diables, de monstres, de spectres, mais offrent des possibilités d'entrer dans la frange du surnaturel tout en restant dans le domaine du quotidien.

Ce recueil est donc composé de quatre contes différents dans leur traitement mais qui abordent plus ou moins les mêmes thématiques.

La poupée qui chantait :

Fonctionnaire de police, Christine vient de cauchemarder. Sa fille en était la protagoniste, et Christine déplore l'absence de Jean son mari. Le lendemain matin, elle se voit confier une mission par son patron le commissaire de police. Alors qu'en général elle est affectée à un travail de bureau, voilà qu'il lui demande d'aller récupérer une lettre chez le nouveau propriétaire d'un domaine situé en dehors de la ville. Seulement Christine avait promis à sa fille qu'elles déjeuneraient ensembles. Tant pis, sur l'insistance de celle-ci, Christine emmène son adolescente avec elle recouvrer la missive qui semble fournir des données importantes pour une enquête pas encore résolue. L'ado veut absolument emmener Pierrot avec elle, Pierrot sa poupée de bois avec une tête en biscuit.

Le cordon est coupé :

Se réveiller dans ce qui semble être une chambre d'hôtel, cela arrive à tout le monde. Mais plus inquiétant c'est de ne se souvenir de rien. Que s'est-il passé la veille, et avant. La femme qui l'a fait émerger du sommeil dit s'appeler Maman Alice et elle l'appelle Zack, lui souhaitant bon anniversaire. Les murs sont blancs, nus, sauf une toile représentant un immeuble, aux multiples fenêtres. Celles-ci sont protégées par des barreaux. Une prison ? Pourtant figure un petit panneau avec un H d'inscrit. Un hôpital ? Le tableau est signé D.I.V.A.D. Qu'est-ce que cela signifie ? La porte est fermée à clef, de l'extérieur. Impossible de sortir. De se renseigner également car le cordon du téléphone est coupé. Pourtant la sonnerie l'a réveillé tout à l'heure, Maman Alice lui a parlé.

Marie-Carotte :

A vingt six ans, Rebecca est auteur d'ouvrages pour des enfants. Son héroïne se nomme Marie-Carotte et elle vit par procuration des aventures imaginées et peut-être vécues par Rebecca.

Dans le petit lotissement où est située sa maison, vivent monsieur et madame Picardo, et d'après cette voisine, le docteur, autre habitant des lieux, est un libertin. Ceci intrigue bien évidemment l'esprit curieux de Rebecca. D'ailleurs, le toubib lui propose de participer à l'une des soirées spéciales qu'il organise, une soirée à thème. Mais Rebecca refuse, n'étant pas intéressée par ce genre de rencontres. Un soir, elle aperçoit une voiture se garant devant la maison du toubib. En sortent une femme portant un loup, tenant en laisse un homme simplement vêtu d'un slip et d'un maillot de corps échancré. Décidément Rebecca préfère se consacrer à son nouveau roman mettant en scène Marie-Carotte. Mais ne voilà-t-il pas que cette jeune enfant envahit l'écran de son ordinateur et l'implore en lui demandant de la laisser grandir.

L'esplumoir :

Curieuse rencontre que celle qu'effectue Victor dans une rue, alors qu'il attend de traverser la rue que le feu tricolore passe au vert. Pour lui bien entendu. En face un homme âgé se démène comme s'il voulait l'interpeller. Une situation qui contente Victor : il est écrivain et il recueille sur des bouts de papier le moindre petit fait susceptible de devenir un épisode pour les histoires qu'il rédige à l'aide d'un stylo-plume intarissable. Lorsqu'enfin il peut traverser, l'homme a disparu mais subsiste de sa présence une montre-gousset. Victor est alors entraîné dans une histoire saugrenue. Un vieillard a investi le studio dans lequel il habite et la montre-gousset qu'il a trouvée fonctionne selon son humeur. Mais peut-être va-t-il avoir l'explication de ce phénomène auprès de déballeurs dans un vide-grenier.

Le thème de l'enfant, abandonné, volé, adopté dans des conditions particulière est traité dans les trois premiers textes, mais ce sont bien les interférences temporelles qui guident ces contes. Le retour dans un passé proche ou lointain, imaginé ou réel, comme une réalité virtuelle qui engloutit les personnages, les obligeant à vivre ou revivre des aventures qu'ils ont connues ou subies, à moins que ce ne soient que des cauchemars éveillés.

Un autre thème, sous-jacent celui-ci, s'impose. La solitude des personnages, même s'ils vivent en compagnie, s'ils ont des voisins, avec qui parler, échanger.

Geneviève Steinling nous emmène dans des histoires inquiétantes, de celles que l'on pourrait rêver, mais sans pourtant jouer sur l'épouvante ou la terreur. Tout est diffus et pourtant angoissant. Une conteuse à suivre.

La plume d'un écrivain ne court pas toujours aussi vite que les pensées jaillissent d'une imagination fertile. Aussi quelques scories peuvent se placer dans les textes, et l'on sait qu'il n'est pas toujours aisé de se relire, les fautes d'orthographe étant reléguées au second plan alors que d'autres idées fermentent. Et le travail de relecture est fastidieux. Mais un éditeur digne de ce nom devrait être à même de pouvoir corriger, ou faire corriger, les petites erreurs qui se disséminent dans le texte. Or là, ce n'est pas le cas. Ainsi ai-je sursauté en lisant :

Aussitôt les braisent de l'âtre se ravivent...

Bizarre non ?

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