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PIERRE SINIAC |
Le Crime Du Dernier MétroAux éditions BALEINEVisitez leur site |
1069Lectures depuisLe mercredi 7 Avril 2016
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Une lecture de |
Série grise N°11. Parution septembre 2001. 164 pages. Hommage à Pierre Siniac disparu le 13 mars 2002. Nous retrouvons dans cet ouvrage l’univers particulier de Pierre Siniac, avec toutefois un petit plus : un crime en vase clos. Un petit vieillard d’aspect fragile se trouve seul dans la dernière rame du métro qui mène à la Porte de la Chapelle. Tout seul dans le dernier wagon à la station Jules Joffrin. Lorsque la rame arrive à la station suivante, Marcadet Poissonniers, deux voyageurs montent, ne le voient pas aussitôt et s’installent chacun dans leur coin. Quelle n’est pas leur surprise de le trouver quelques moments plus tard, pendu à l’affiche qui détaille le nom des stations. Un meurtre mais personne pour le commettre. Quant au suicide, il est difficile de l’imaginer, ou du moins difficile d’imaginer comment le pendu aurait pu exécuter son projet. Evidemment au terminus, il est malaisé de cacher, disons l’incident. La police est rapidement sur les lieux, et pour l’un des deux voyageurs, brocanteur de son état, c’est la catastrophe. Il est fiché, ayant déjà accompli quelques années à l’ombre des hauts murs. D’autant que le lendemain il est accusé par une vieille dame accro des romans policiers, voyageuse un peu trop voyeuriste, de l’avoir dévalisée. Pour le commissaire Cliquetangueuse, l’affaire n’est pas simple, et effectivement elle ne le sera pas. S’inspirant d’un fait-divers de mai 1937, une mystérieuse jeune femme assassinée dans un wagon de métro où elle se trouvait seule, Pierre Siniac avec Le crime du dernier métro nous entraîne dans son univers particulier, avec des personnages issus d’une imagination débridée, dans des situations alliant le tragique au comique, narrant une histoire banale sans l’être, usant de termes argotiques désuets et une verve de feuilletoniste sans faille. Pierre Siniac réussit à nous étonner à chacun de ses romans.
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