|
|
LAURENT SEGALEN |
Credit Fric A BrestAux éditions ASTOUREVisitez leur site |
1506Lectures depuisLe mercredi 15 Fevrier 2006
|
Une lecture de |
A Brest, Gaétan Letrusel est le reporter de choc du Quoréo, grand quotidien régional. La mort d’un inconnu pendant son jogging passerait inaperçue, si l’on ne relevait des traces de cyanure. L’épouse de cet homme a eu un accident de voiture le même jour, ce qui complique son identification. Gaétan contacte son ami policier Gérard, qui peut bientôt le renseigner. La victime est Jacques-Michel Loiseau, cadre chez CréditFric. Cette société appartient au groupe bancaire CCB, qui ne tarde pas à faire pression pour minimiser l’affaire. Gaétan apprend que Loiseau négociait la cession de CréditFric à des investisseurs étrangers. La signature était prévue le lendemain de sa mort. Si l’accord était secret, une personne bien informée a pu éliminer Loiseau pour bloquer la transaction. Car ça ne sera pas sans conséquences pour les employés. Mais l’homme étant aussi un séducteur, l’hypothèse d’un mari jaloux n’est pas à exclure. D’ailleurs, un indic anonyme affirme que Loiseau avait rendez-vous avec une femme. La voiture vue sur les lieux est celle de Dangard, le DRH de CréditFric. Il a un solide alibi. Tout en suivant le dossier des victimes de l’amiante, Gaétan s’intéresse aux rouages de CréditFric et du CCB. Leurs détestables méthodes bancaires l’exaspèrent. Leur attitude concernant le personnel ne vaut guère mieux. Le projet de cession inquiète. Une grève se prépare. Grâce à une standardiste complice, Gaétan suit les évènements au sein de CréditFric. L’épouse de Dangard a bien rencontré son amant Loiseau ce jour-là, profitant de l’absence et de la voiture du mari. Cocufié et écarté de la négociation, le DRH avait un double mobile. Gaétan est-il sur la bonne voie ?... L’intrigue criminelle n’est pas primordiale, sans être négligeable. L'enquête sert de fil conducteur à cette histoire. Sont abordées ici les pratiques des groupes financiers, méprisant autant leurs clients que leurs employés. Laurent Ségalen dénonce les méthodes pernicieuses du crédit à la consommation. L’esprit coopératif des banques est oublié, seul le profit importe. L’endettement de la clientèle est très rentable. Ce réquisitoire argumenté peut sembler un peu démonstratif, mais pas faux. Gaétan Letrusel, dont le nom est (presque) l’anagramme de celui de l’auteur, est un héros dynamique et sympathique. |