Angelina est une reporter indépendante de 33 ans, attachée à son Pays Basque natal et à son fils Jordi. Par la presse, elle apprend le suicide d’un jeune agriculteur, Alain Kervoal. Celui-ci est le frère de Gaël, qui fut un amour de jeunesse d’Angelina. Elle se rend en Bretagne, autant pour revoir Gaël que pour enquêter. S’il est vrai que la situation financière d’Alain était précaire, elle s’interroge sur son suicide. Gabriel, ami journaliste d’Angelina, n’est pas assez consensuel pour son employeur. Mais, bien informé sur la vie dans le Trégor, il va épauler sa collègue. Il lui présente « Serpico », policier local qui ne se fie pas toujours aux apparences.
Un attentat cause la mort de Beltran, directeur de la Coop d’Armor. Bien qu’il soit l’œuvre d’un mercenaire, c’est Gaël qui est arrêté sur les lieux. Les indices glanés par Serpico sont favorables à Gaël, qui refuse toute explication. Angelina comprend qu’il était moins intéressé par la ferme que son frère, lequel croyait dans l’avenir du bio. Quand l’auteur de l’attentat tente de cambrioler le bureau d’Alain, Angelina l’en empêche. Elle trouve un document dont elle ne parle pas immédiatement à la police. Bien que Mme Kervoal se justifie sur leur souhait de vendre la ferme, le regard d’Angelina sur Gaël change. Son comportement a pu entraîner la mort de son frère. Serpico est sur la trace du mercenaire. Reste à savoir qui le commanditait...
On sent que Bruno Ségalotti, dont c’est le 4e titre, possède une certaine expérience. Magouilleurs sans scrupules, agriculture entre production bio et intensive : si le sujet ne prétend pas être neuf, il est parfaitement traité. Même si l’essentiel se déroule dans le Trégor, l’auteur réussit à « élargir » le décor. Il maîtrise son intrigue, installant une vraie ambiance. Chaque personnage étant montré dans sa complexité, les héros sont convaincants. Cette histoire crédible ne manque ni de suspense, ni d’action. Ce qui en fait un roman fort agréable, et même assez captivant.
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