l'archange du chaos de Dominique SYLVAIN


L'archange Du Chaos SYLVAIN312

DOMINIQUE SYLVAIN

L'archange Du Chaos


Aux éditions VIVIANE HAMY


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Le samedi 24 Janvier 2015

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Dominique SYLVAIN




Une lecture de
L A

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Laissant aux bords de Seine les personnages récurrents d’Ingrid Diesel, la masseuse effeuilleuse, et Lola Jost, la commissaire à la retraite passionnée de puzzle, Dominique Sylvain met en scène dans ce roman un nouveau duo tout aussi improbable qu’attachant : le commandant Bastien Carat et Franka Kehlmann, une transfuge de la brigade financière.
Sans perdre de temps en vaines présentations, le décor sordide et macabre est posé. Dans la cave d’un immeuble en chantier, repose pour l’éternité le corps ligoté d’une femme atrocement torturée. Et le meurtrier s’est livré à un étrange rituel : il a soigné les blessures de sa victime.
Sous la direction du commandant Bastien Carat l’enquête, qui démarre aussitôt, ne tarde pas à s’enliser dans les fausses pistes, les rancœurs tenaces et sous l’avalanche de paroles aux relents bibliques, puisque tel est le livre qui semble inspirer le courroux du meurtrier.

Le lecteur coutumier des écrits de Dominique Sylvain et de leurs protagonistes connait une période de doute et de désorientation devant la prolifération de ces personnages inconnus qui peuplent les premières pages de cet « Archange du Chaos ». Mais, se souvenant du lecteur des temps jadis qui, le gosier asséché, traversait les plaines arides du livre I du Capital, affrontait les pentes hostiles du livre II avant d’accéder aux hauts plateaux radieux du livre III, l’aficionado des romans denses et captivants, tel le commun des mortels gravissant les marches des Cieux, sera récompensé, lorsque l’esprit libre, il s’installera dans cette intrigue aussi sombre que violente, aussi désespéré que triste, aussi envoutante que captivante.

Avec son « Archange du Chaos », Dominique Sylvain renoue avec sa veine d’antan, celle de l’un de ses chefs-d'œuvre : « Vox ».



Une autre lecture du

L'archange Du Chaos

de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER

Un immeuble en chantier sans gardien, rue du Laos, Paris 15e. Dans la cave, le cadavre d'une quadragénaire morte là depuis plus d'une semaine. La victime ligotée a été mutilée, torturée, bras brûlé et langue sectionnée. Étrange constatation : ces blessures ont été soignées, et le corps martyrisé déposé tel un gisant médiéval. C'est une ado anonyme qui a donné l'alerte en pleine nuit. Le groupe du commandant Bastien Carat, de la Brigade Criminelle, est chargé de l'enquête. Une équipe un peu bancale et démotivée, marquée par l'exclusion d'un des leurs, Colin Mansour, meilleur ami de Carat. Il a été remplacé par Franka Kehlmann, venue de la Brigade Financière, protégée par la divisionnaire Christine Santini. La nouvelle ne demande qu'à faire ses preuves, malgré un frère embarrassant, Joey. Enfants d'une défunte chanteuse et d'un universitaire agressif, Franka et son frère ont une histoire familiale chargée. Pour elle, leur père fait figure de “chacal”.

L'heure serait à l'efficacité, en récoltant rapidement un maximum d'élément, bien qu'on ne dispose ni d'empreintes, ni de traces ADN. Car on a probablement affaire à un prédateur, un méchant dingue cruel et précis. Si Bastien Carat se méfie de sa supérieure Christine Santini, il peut compter sur le soutien amical du juge d'instruction Seimourt. Garder un contact positif avec son ex-collègue Mansour, qui est en soins psys, paraît de moins en moins possible. Les ouvriers du promoteur Victor Frey ayant travaillé sur le chantier figurent parmi les premiers suspects. L'un d'eux, Teddy Brunet, aurait le profil adéquat. On procède à son arrestation musclée chez son ancienne petite amie sage-femme. Un coupe-boulon peut incriminer Brunet. Il sera défendu par un célèbre avocat, Louis Bagneux, qui ne semble pas redouter l'accusation contre ce véhément client.

Quand Colin Mansour prend contact avec Franka, c'est visiblement dans le but de semer la discorde dans le groupe de Carat. La jeune policière garde le cap dans l'enquête, notant les petits troubles de santé de son chef. Maître Bagneux, ami du promoteur Frey, s'affiche en esthète bienveillant : il a remarqué les qualités de photographe de Joey. Peut-être cet avocat joue-t-il un trouble jeu. Néanmoins, on finit par réaliser que la nervosité de Brunet était explicable. La victime est enfin identifiée : Victoire Pélissier était médecin au Samu.

“Tu baigneras dans la lumière. Tu seras noyée dans l'étang de feu” : cette formule tirée de l'Apocalypse indique aux enquêteurs qu'ils ont affaire à un prédateur mystique. Un ami du juge Philippe Seimourt, historien spécialiste de la torture, cerne pour Carat l'esprit de l'assassin. La calligraphie intervient sûrement dans son processus mental. Plus tard, on s'apercevra que des phénomènes naturels sont aussi prétextes déclencheurs. L'enquête devient fatigante pour Carat, qui aimerait consacrer plus de temps à son épouse Garance, chef cuisinière. Pour Franka, les tentatives de retour de leur père nuisent quelque peu à sa concentration. Une affaire datant d'une dizaine d'année présente des analogies avec le cas de Victoire Pélissier. Un homme retrouvé dans un canal avait aussi été amputé de la langue…

Ce n'est évidemment pas un ordinaire roman d'énigme, avec assortiment de suspects et enquête rectiligne, que nous propose Dominique Sylvain. Auteure confirmée, elle entraîne son public sur les pas d'un assassin mystique, en prenant bien garde de ne pas “surdoser” ses effets. Elle sait qu'il serait contre-productif de charger l'ambiance, de miser sur l'excès de croyances délirantes, dans cette intrigue ou la motivation criminelle est autre. Finesse et méandres vont agréablement de pair dans le récit.

Certes, un climat de mystère règne ici, mais c'est davantage à travers chaque personnage et son univers privé. Ce sont des portraits fouillés, riches en nuances, voire en demies-teintes, que dessine Dominique Sylvain. Ainsi, sous son air de catcheur, Bastien Carat masque une part de fragilité. Ou encore, le suicide passé de leur mère crée entre Franka et Joey un lien fort subtil. Et l'on peut discerner que le cas de Colin Mansour n'est pas si extérieur, bien sûr. En somme, si tous portent leur croix, celle de l'adversaire des policiers s'avère la plus pesante. Notons que l'auteure glisse la différence entre les tueurs-en-série américains, souvent cruels par goût, et les quelques cas français. Toutefois, la férocité du prédateur reste mortelle jusqu'au bout de cette affaire. Un suspense aussi sombre que palpitant, une belle réussite.

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CLAUDE LE NOCHER
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Une autre lecture du

L'archange Du Chaos

de
JEANNE DESAUBRY

JEANNE DESAUBRY
Oh, un serial killer ! Ah, une histoire biblique ! Ça y est, je vous ai plombé le moral. Eh bien vous auriez tort. Ne vous détournez pas, dégouté par avance de tous les galimatias pseudo ésotériques que vous ont infligés trop d’auteur médiocre. Vous auriez vraiment tort… On est au « 36 » avec une équipe qui, sans collectionner les bras cassés, n’est pas non plus flambarde. Une équipe réduite, des personnels fatigués, usés par la médiocrité de leurs contemporains et des difficultés de leur propre vie. Car chacun traine ses gamelles, inévitablement. Non, ne refaites pas cette moue dégoûtée : le chef de groupe n’est pas alcoolo-dépressif, sa famille n’a pas été dépecée par un cinglé sanguinaire. Chez Dominique Sylvain on est plus subtil, plus humain, plus délicat et plus efficace que cela. Le commissaire est une femme. Elle a des liens anciens avec la nouvelle recrue féminine de l’équipe, lien qui valent à la recrue en question  d’être reçue avec méfiance par les autres membres du groupe. Une femme est assassinée, retrouvée dans une cave après des mauvais traitements mais, autre différence avec les seriolniaiseries bas de gamme, sans sévices sexuels. La police trouve chez la victime un poème (aïe, mais non, pas aïe, attendez) plus ou moins biblique. Dans ce roman, on se veut dans une réalité parisienne presque vraie. Presque, car il y règne une atmosphère légèrement décalée donnant à l’intrigue comme une teinte sépia sur les bordures.  La distribution (comme on le dirait d’un film) est intelligente. Les personnages vous deviennent vite familiers, les dialogues sont fins, les relations riches et variées baignant dans beaucoup de subtilité. Il fallait bien tout ça pour éviter tous les écueils accumulés entre femmes torturées et sentences bibliques. Tout ce qui fait normalement fuir n’importe quel aficionado du noir un tantinet sérieux, gavé qu’il en a été aussi bien dans la littérature qu’au cinéma. Dominique Sylvain en renonçant à son duo Lola Jost-Ingrid Diesel qui s’essoufflait un peu, se renouvelle de belle manière et trouve même le moyen de faire du neuf avec une recette éculée. Son style s’est encore allégé, elle va finir par mériter le surnom de Madame Mine de Rien. Un soupçon de complicité avec son lecteur « Regarde ! Hop, je vais te surprendre » et ça marche au poil. Faux roman de serial killer (le thème, la quatrième, et peut-être même un peu la musique) mais vrai thriller, et plaisir de lecture de qualité. Un roman Canada dry en quelque sorte.  Parions qu’on va revoir revenir la jeune Franka Kehlmann, héroïne féminine de cet opus. Dites Messieurs et Mesdames les libraires, n’oubliez pas les français(es) dans vos rayons, il y en a de drôlement bons.
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JEANNE DESAUBRY
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jeanne.desaubry.over-blog.com


Une autre lecture du

L'archange Du Chaos

de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE

Parution le 24 janvier 2015. 334 pages. 18,00€.

L'art change du chaos...

Un cadavre découvert dans une cave d'un immeuble, ce n'est pas forcément banal, et ce qui l'est beaucoup moins, c'est la manière dont il a subi les sévices.

La police a été prévenue par un appel téléphonique, anonyme comme il se doit. La victime, une femme, a eu la langue coupée, le bras brûlé puis soigné. Le groupe Carat, du nom de son patron le commandant Carat, est chargé de cette enquête qui s'avère pour le moins difficile. C'est la divisionnaire Christine Santini qui a elle même réveillé, par téléphone, Carat afin qu'il se mette tout de suite au boulot.

Deux pistes sont à explorer. D'abord se renseigner auprès du prometteur, le chantier étant à l'arrêt suite à un procès, ensuite retrouver l'adolescente qui a prévenu le commissariat du 15è arrondissement. Aussitôt il mobilise ses gars, le brigadier-chef Garut, un homme tranquille, un vieux de la vieille, Marc Bergerin qui est dans tous ses états à cause de l'état de sa femme enceinte, et Franka Kehlmann nouvelle venue dans le groupe. Deux mois auparavant elle était encore à la Financière.

Frank fait la tournée des popotes, pas toujours reçue comme elle le souhaiterait. En effet, les enseignants sont incapables de reconnaitre la voix dont elle dispose d'après un enregistrement, ou alors il faut en déférer auprès du proviseur ou du directeur afin d'avoir l'autorisation de parler. De plus, les écoles, les collèges, les lycées, ce n'est pas ce qui manque pas.

Les autres se renseignent auprès du promoteur, du chef de chantier, et ils aimeraient bien avoir l'avis aussi du conducteur d'engins. Mais celui-ci a disparu. Commence une enquête qui débouche sur d'autres cadavres, selon un mode opératoire bien défini, comme si le meurtrier se conformait à un cahier des charges préétabli, à un rite. Toujours la langue coupée, mais des sévices différents.

Carat retrouve souvent sur son chemin, trop souvent, Colin Mansour, un de ses anciens amis et ancien collègue. Ils se connaissent depuis leur jeunesse mais un incident a perturbé cette amitié. La boisson à fait perdre ses moyens à Mansour, et Carat l'a fait éjecter du service. Depuis Mansour traîne dans les rues avec sa rancœur. Quant à Carat, il ne conduit pas, l'un de ses adjoints lui servant de chauffeur. Tout cela à cause d'un problème qui le tarabuste depuis des années. Un problème qui aurait pu coûter la vie à Garance sa femme, cuisinière, et elle en porte encore les cicatrices. Mais elle ne lui en veut pas.

Si la plupart des membres de ce groupe connaissent des failles, ou des fractures multiples dans leur vie, privée ou professionnelle, Franka n'est pas épargnée par le sort.

Sa mère s'est suicidée à cause de son père, universitaire et dipsomane. Et Franka n'a toujours digéré la mort de sa mère. Depuis elle vit avec son jeune frère Joey, un passionné d'art et surtout de photographie. Il s'intéresse également à cette enquête à laquelle participe sa sœur. Le comble de la colère l'étreint lorsque son père est invité par Carat et Christine Santini à donner son avis sur les meurtres.

Une enquête dont les motivations sortent quelque peu de l'ordinaire, dont le ressorts sont complexes, et habilement maîtrisée par Dominique Sylvain. Car découvrir l'identité de ce psychopathe est une chose, l'empêcher de nuire encore en est une autre. Suivre le parcours d'un mode opératoire inspiré de l'ordalie demande une connaissance approfondie de ce jugement de Dieu, et lorsque Carat se rend compte que celui qu'il recherche activement anticipe parfois ses actions, il ne faut pas forcément penser avoir à faire avec un télépathe.

Pour autant, ce n'est pas tant la recherche du meurtrier qui prime dans cette histoire que l'intérêt porté à Carat et ses hommes, et femme puisque outre Franka, la nouvelle venue, il doit rendre compte à Christine Santini sa chef. Et les réunions sont parfois houleuses. Il n'est pas au bout de ses surprises et le lecteur non plus qui découvre peu à peu des pans entiers de cachoteries qui s'écroulent peu à peu entre tous ces "héros".

A mon avis, que je partage pleinement avec moi-même, ce roman est le plus abouti de Dominique Sylvain, qui possède pourtant de très belles réussites à son palmarès.

 

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PAUL MAUGENDRE
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