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RICHARD MARTIN STERN |
Sang Pour SangAux éditions SERIE NOIREVisitez leur site |
868Lectures depuisLe samedi 21 Mars 2015
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Une lecture de |
Tangled murders - 1988. Traduction de Madeleine Charvet. N°2219. Parution février 1990. 256 pages. 7,80€. Hommage à Richard Martin Stern, né le 17 mars 1915. Génie en herbe et escroc déjà confirmé, Charley Harrington est retrouvé mort dans un fossé, un canal d'irrigation désaffecté. Ce crime n'est pas dû au hasard. Ce n'est pas ce que l'on peut appeler un crime gratuit. Pensez-donc, Charley était un véritable génie de l'informatique. A quatorze ans, en jouant avec son ordinateur, il sème la pagaille dans une partie de la mémoire d'un labo scientifique en rapport avec le contrôle de la fusion nucléaire. Puis il entre dans un réseau bancaire, détournant à son profit les fonds de la banque. A quinze ans il crée une société bidon. A vingt-deux ans il est retrouvé mort, assassiné. Entre temps quelques histoires de viols, de délinquance et autres bricoles. Quant à ses parents, on ne peut pas dire qu'ils se désintéressent de la jeunesse de Charley, mais quand on est physicien de renommée mondiale, on a sûrement autre chose à faire pour s'occuper. C'est Johnny Ortiz qui est chargé de l'enquête. Un policier d'origine mexico-indienne. Surtout indienne. Ortiz marche surtout à l'intuition, et lorsqu'il a un os à ronger, il ne le lâche pas facilement. Pour lui le meurtre a été perpétré par Cathcart, un riche négociant local. Mais on n'arrête pas quelqu'un sur des soupçons, sur des présomptions. Il faut des preuves. Aidé par sa compagne Cassie, une jeune anthropologue, et par quelques rares personnes qui aimaient bien Charley malgré ses frasques, Johnny Ortiz flaire dans tous les coins.
De nombreux personnages marginaux gravitent dans ce roman. Lesbienne, Noire, Apache rendent ce roman attachant en opposition à une Amérique prude, indifférente et faux-cul. Richard Martin Stern a déjà été publié en Série Noire, mais il y a longtemps, très longtemps. En 1959 très exactement avec son roman Une personne très déplacée sous le numéro 503. Mais il ne faut pas croire qu'entre temps il s'est reposé. Son roman The Tower, La Tour en français, est à l'origine du film La tour infernale. Quant à Sang pour sang, c'est un bon roman qui s'inscrit dans une tendance à la mode. L'attrait de l'exotisme américano-mexicain. Mais je lui reprocherai cependant un petit défaut, lui aussi à la mode : celui d'être un peu longuet, le délayage faisant perdre de la force à l'action.
Citation : Vous êtes ravissante quand vous souriez. On voit apparaître une sorte de beauté intérieure. |
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