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ROLAND SADAUNE |
De BarAux éditions SKAVisitez leur site |
1472Lectures depuisLe samedi 24 Janvier 2015
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Une lecture de |
Nouvelle numérique. 1,49€. Même si un jour à Knocke-le-ZouteJe deviens comme je le redoutePianiste pour femmes finissantes
S'il y a bien quelque chose qui énerve Raoul Dupuis, c'est que le patron du bar le Stringate, l'appelle Debar. Mais ça ne sert à rien de le remettre en place, il continue alors le pianiste laisse courir ses doigts sur le clavier de son piano. Et c'est parti pour une danse, taxis-boys enlaçant mémères énamourées. Tous les après-midis il met son talent au service de ces danseurs cherchant le grand frisson ou l'argent facile. Mais en même il ne peut s'empêcher, tout en jouant des airs de jazz plaqués sur de vieilles rengaines, à Chloé, sa muse, partie valser avec un arbitre de foot plus riche que lui. Georgius le surveille, ne lui laisse pas le loisir de s'émanciper sur des notes qui ne sont pas au répertoire, et les gigolos réclament d'autres tempos, heureusement Mauricette est là qui lui fournit ses trois doigts de whisky accompagné d'un duo de glaçons. Et les airs de guimauve s'enchaînent jusqu'à ce que Georgius s'affale près du piano. Ses deux disc-jockeys ne peuvent venir prendre la relève pour de fallacieuses raisons, et De bar, pardon, Raoul Mauduit, cinquante-sept ans, doit prolonger sa séquence vespéral jusqu'au milieu de la nuit en fourbissant des vinyles façon frisbee à la console. Mais le succès enregistré par le Stringate ne plait pas à tout le monde. Et De bar va l'apprendre à ses dépends. En incrustation une petite voix raconte son séjour prolongé dans un établissement spécialisé et les dominos remplacent des touches de pianos, un jeu de dupes en compagnie de Paul Nord et Léon Napo. Mais la musique n'est pas loin, toujours présente au moins dans la tête sinon sous les doigts. Roland Sadaune joue du clavier, d'ordinateur, tout en souplesse, en finesse, un toucher de touches subtil, dans une ode à Nat King Cole. Il décrit l'ambiance de ces boîtes style café-concert pour femmes vieillissantes en mal de toucher de hanches et plus si affinités. A croire qu'il a fréquenté assidument ces apéros dansants, comme artiste bien évidement. Et en pratiquant l'humour, noir. Roland Sadaune change de registre, il abandonne ses pinceaux pour la musique et c'est une heureuse surprise. A noter que le patron se nomme Georgius comme le célèbre chanteur de cabaret qui a également signé quelques Séries Noires sous le pseudo de Jo Barnais (Jobard né !).
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