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GERARD STREIFF |
L’espion Qui A Vaincu HitlerAux éditions OSKAR |
909Lectures depuisLe mercredi 21 Aout 2013
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Une lecture de |
De 12 à 112 ans D’après une info repérée dans le quotidien britannique The Telegraph et relayée par Ouest-France du 3-4 août 2013, il y aurait plus de probabilité que les couche-tard développent un comportement narcissique, machiavélique et psychopathique. Un point commun partagé par Hitler et Staline. Or serait-ce à cause de cette propension à veiller le soir que Staline n’a pas voulu croire les informations que lui a délivrées Richard Sorge, alors en poste à Tokyo ? Né d’un père allemand et d’une mère russe, Richard Sorge nait en Azerbaïdjan. En effet son père est ingénieur dans le pétrole et travaille dans la région de Bakou, non loin de la frontière iranienne. La famille revient en Allemagne peu avant le déclenchement de la première guerre mondiale. Richard Sorge possède donc la double nationalité allemande et russe mais il combat dans l’armée allemande au début du conflit, alors qu’il est trop jeune pour être incorporé. Il est blessé trois fois, séjourne trois fois à l’hôpital. Il rencontre une infirmière qui est profondément pacifiste et socialiste et sa vison sur la guerre change du tout au tout. Il participe à ces mouvements tandis qu’en Russie c’est la fameuse révolution d’octobre. De socialiste il devient communiste et côtoie l’Internationale Communiste dont le siège est à Berlin. Il choisi son camp et intègre les services secrets russes. Il quitte l’Allemagne pour la Russie et suit l’école d’espionnage. Il est envoyé d’abord en Allemagne avec une couverture de journaliste puis en Asie, la Chine en premier lieu puis le Japon. Il possède une couverture de journaliste allemand mais travaille pour les Russes. C’est à Tokyo qu’on fait sa connaissance dans ce roman. Il est devenu le secrétaire de l’ambassadeur allemand et recueille auprès de ses nombreux contacts, ses fourmis comme il les appelle, de nombreuses informations que son ami Max Klausen transmet par radio à Borzine qui est en poste à Vladivostok. Lors d’une réception il apprend qu’Hitler, qui pourtant avait signé un pacte de non-agression avec Staline, a décidé d’envahir la Russie. Seulement Staline, trop imbu de lui-même, et peut-être naïf, croyant que le pacte le protégerait, lui envoie une fin de non recevoir. Pour lui, il s’agit d’une information tronquée. Sorge est fou de rage, et continue de transmettre les infos à Moscou, avec précision. Et à la date prévue, la Russie est envahie, et malgré ses avertissements, l’armée soviétique n’est pas prête. Les hommes et le matériel sera rapatriés en urgence du fin fond de la Sibérie jusque sur les lieux des combats. L’on sait comment cet affrontement se termine, dans des bains de sang, avec des millions de morts à comptabiliser. Ce livre, relatant ces événements qui se situent entre avril 1941 et novembre 1944, est complété par un dossier comprenant une description du groupe Ramsay, le petit réseau de Richard Sorge, des extraits des mémoires de l’espion russe, et un entretien avec Gérard Streiff, l’auteur. Si tout le monde a entendu parler de Richard Sorge, combien connaissent véritablement son histoire et l’influence qu’il eut sur le déroulement du front russe, qui d’ailleurs aurait été moindre si Moscou l’avait écouté. D’autres informations sont parvenues à Staline qui en a tenu plus ou moins compte. Mais Sorge a été abandonné par les siens et il ne fut reconnu par l’URSS qu’en 1964, onze ans après la mort de Staline, lequel n’a jamais voulu reconnaître ses erreurs et ses défaillances. |
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