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SAN-ANTONIO |
Les Souris Ont La Peau TendreAux éditions POCKETVisitez leur site |
882Lectures depuisLe dimanche 23 Juin 2013
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Une lecture de |
Chronologiquement, “Les souris ont la peau tendre” est la deuxième aventure de San-Antonio publiée dans la collection Spécial-Police du Fleuve Noir, en 1951. Elle donne une suite logique à “Laissez tomber la fille”, le premier épisode, puisque nous sommes toujours en période de guerre. C'est un roman d'action fertile en rebondissements, typique de ce qui s'écrivait alors. On n'y trouve pas encore le style que développera plus tard Frédéric Dard, même si des expressions pittoresques fleurissent dans le récit. Le féminisme étant inexistant dans son univers, si le commissaire se comporte en macho intrépide, c'est aussi pour montrer à ces demoiselles quel courageux il est. Les mignonnes “souris” n'y résistent pas, il arrive même que certaines de ces “poulettes” se fassent buter. Le danger mortel est permanent en temps de guerre, surtout quand San-Antonio s'en mêle. Il est très agréable de relire ces toutes premières histoires, moins comiques mais hautement agitées... En 1943, le commissaire San-Antonio a rejoint Londres. Pas pour se la couler douce, car il devient bientôt agent de l'Intelligence Service. Le Major Parkings l'envoie en Belgique, afin qu'il identifie le traître dans un réseau de résistants. C'est ainsi qu'il débarque à La Panne, sur la côte belge. Il doit y prendre contact avec le patron du bar L'Albatros. Ça démarre mal, cette mission, le brave Camille Slaak ayant été embroché par une épée. San-Antonio ne traîne pas trop sur les lieux. Il croise une jeune femme qui, il s'en aperçoit peu après, a glissé un petit appareil photo dans sa poche. Ce qui lui offre un vague indice. Alors qu'il dîne dans un restaurant bourré d'occupants, il remarque la jolie donzelle qui lui a transmis l'appareil photo. Une rafale de mitraillette vise le restaurant et les convives alémaniques, blessant quasi-mortellement la jeune femme. À la clinique où elle a été transférée dans le coma, San-Antonio cherche vainement à identifier la victime. Alors qu'il tente de se rendre à Ostende, le commissaire agent secret est enlevé par ses homologues teutons. Leur chef Ulrich, un passionné d'harmonium, n'a pas l'intention de lui faire de cadeau. Frôlant l'exécution immédiate, San-Antonio renverse vite la situation, et parvient à s'échapper. Comme prévu, il arrive à Ostende. Au petit matin suivant, la police allemande vient le cueillir à son hôtel. Preuve qu'il était déjà activement recherché, pour le meurtre de La Panne et son départ précipité de chez Ulrich. San-Antonio réplique et s'enfuit, ralliant Bruxelles par le train, sans acquitter son billet. Là, il contacte Bourgeois, le chef du réseau (de sept personnes) abritant un traître. Se fiant à son instinct, San-Antonio commence par s'intéresser à la belle Laura. “Elle est fabriquée comme la Vénus de Milo : elle a une avant-scène sensationnelle qui danse sous sa robe à mesure qu'elle marche, de grands cheveux blonds qui lui descendent jusqu'au milieu du dos, et des jambes qui doivent enlever tous les premiers prix dans les expositions de guibolles.” Laura a de mauvaises fréquentations. Elle s'est trop fiée à un ami qui, en réalité, était un ennemi. Adversaire qui commande les troupes hitlériennes, quand il s'agit de pourchasser le couple San-Antonio et Laura. S'y croyant protégés par la foule, tous deux sont pourtant cernés dans une fête foraine. Ils narguent quelque peu leur ennemi du haut du Grand Huit, mais il est préférable que le duo ne s'éternise pas sur cette attraction. Ils trouvent rapidement une planque, chez Mme Broukère. Bien que San-Antonio ait alerté assez tôt Bourgeois, les six autres membres de son réseau sont arrêtés par les Allemands. On ne va quand même pas rester sans les secourir, enfermés qu'ils sont dans une école désaffectée. Étant plus que jamais recherché par les Frisés, San-Antonio se déguise pour affronter son adversaire et sauver les prisonniers...
Le commissaire San Antonio a rejoint Londres et agit au sein des Services Secrets. Il est dépêché en Belgique afin de démasquer et de neutraliser une taupe qui servit dans un réseau résistant. Dès son arrivée il tombe sur un cadavre, celui de son contact, et ainsi de mort en mort il mène à bien sa mission non sans avoir vécu quelques aventures galantes soit avec une résistante à la beauté sublime, soit avec une infirmière à la beauté discutable, qui se révèle être une espionne nazie. Loin d’un roman policier, malgré sa parution dans la collection Spécial-Police, c’est un roman d’aventures que proposait là Frederic Dard sous le pseudo bien connu de San Antonio. Agréable à la lecture pour ceux qui n’oublieront pas qu’il date de 1951 et ne le jugeront pas selon les critères des années 20 du 21° siècle, il aurait fourni une excellente trame à un film dans le pur style Lemmy Caution. |
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