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SAN-ANTONIO |
Turlute Gratos Les Jours FériésAux éditions FLEUVE NOIRVisitez leur site |
758Lectures depuisLe jeudi 21 Decembre 2012
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Une lecture de |
Ancien missionnaire en Afrique, le chanoine Dubraque est curé à Saint-Firmin-les-Gonzesses. Le genre de prêtre qui répand le bien autour de lui. “Si Dieu existe, il doit préférer ce genre de serviteur baroudeur aux culs soutanés évasifs qui glissent comme des ombres noires.” Néanmoins, on cherche à l’assassiner. C’est pourquoi Bérurier s’est substitué à l’ecclésiastique. Pas si difficile, puisqu’ils ont la même corpulence. Peut-être parce qu’ils sont tous deux natifs de Saint Locdu-le-Vieux, bourgade normande où n’existent pas de chétifs. Bien que l’église du curé Dubraque soit sous surveillance policière, voilà qu’une pénitente est trucidée dans le confessionnal. Tuée par une mini fléchette mortelle, c’était bien cette femme qu’on visait, et non le prêtre. On s’aperçoit qu’elle possédait elle-même une arme, avec laquelle la victime envisageait d’éliminer le chanoine Dubraque. Tandis que le vieil inspecteur César Pinaud est chargé de la protection du curé, le perspicace Bérurier cherche et trouve l’identité de la victime. Irène Ballamerdsche était une antiquaire belge. Le commissaire San-Antonio et le fidèle Béru s’offrent sans tarder un séjour dans la région bruxelloise. La propriété de l’antiquaire est fort luxueuse. Le duo y est reçu par sa secrétaire la rousse Adèle Hurnecreuse. Tout juste apprennent-ils que Mme Ballamerdsche était veuve depuis longtemps d’un haut fonctionnaire ayant fait carrière en Afrique. Qu’elle était devenue par la suite antiquaire, et qu’elle avait une fille adulte handicapée mentale vivant ici. San-Antonio contacte un ami de la police belge, Martin Gueulimans. C’est plus exactement avec Ingrid, l’épouse dudit flic, que San-Antonio a des affinités très intimes. Gueulimans et son adjoint Van Tardyse auront leur rôle à jouer. Bérurier ne s’était pas trompé : le sous-sol de la propriété Ballamerdsche mérite une visite clandestine. San-Antonio et lui y découvrent une sorte de dortoir. Ce lieu étant fait pour dormir, voilà qu’on anesthésie les deux policiers français. Lola et Gunther, couple d’exécutants, sont chargés de les transporter à Anvers, chez un médecin complice. Lola n’est pas insensible au charme de San-Antonio, encore en plein sommeil. Mais quand il se réveille, l’intrépide commissaire va rapidement reprendre en main la situation, et maîtriser les kidnappeurs. Retour à la demeure de Mme Ballamerdsche. Et là, ça a gravement défunté parmi le personnel, cinq d’un coup. Qui donc est le commanditaire de l’enlèvement et de ces meurtres ?… Publiée en 1995, c’est la 163e aventure (sur 175) de San-Antonio, qui appartient donc à la “dernière période” de Frédéric Dard. Probablement ces titres sont-ils moins connus par les aficionados historiques de la série, ceux qui l’adoraient dès les années 1950-60 et suivantes. Si la nostalgie incite à relire des titres anciens, ne négligeons pas un roman tel que celui-ci. Car on y retrouve toutes les qualités des bonnes intrigues de l’auteur, ainsi que son univers qui nous est familier. Le vieillissant Pinaud perd la mémoire, mais reste présent. San-Antonio ne manque pas de faire allusion à sa brave femme de mère (“Faudra bien que je me décide à lui accorder davantage de temps, à ma Féloche. Bientôt elle me tirera sa révérence en douceur et je resterai planté dans sa cuisine, foudroyé par son absence”). Apparaît aussi le policier Jérémie Blanc, dans la série depuis 1986. Bien sûr, c’est l’incontournable Bérurier qui est, une fois encore, le partenaire et complément idéal de San-Antonio. Fornicateur émérite, le viril Béru va se taper une paroissienne dans l’église, et une flamande dans le train, afin d’entretenir la forme. Au final, San-Antonio ne sera pas en reste, avec la belle Ingrid, après avoir excité sa ravisseuse Lola. Que cela ne nous fasse pas oublier qu’il y a là une enquête centrée sur un meurtre, donc un mystère à résoudre et des péripéties multiples pour y parvenir. Frédéric Dard gardait cette tonalité réjouissante, cette truculence qu’aimeront toujours ses admirateurs. |
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