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DOMINIQUE SYLVAIN |
Parfums D’étéAux éditions LE_MONDEVisitez leur site |
2428Lectures depuisLe dimanche 13 Aout 2012
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Une lecture de |
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Garance Pélissier, trente-huit ans, est une détective privée chevronnée, qui ne manque pas de nez. Mère du jeune Ferdinand, étudiant, elle exerce en Picardie. C’est là qu’est basée l’unité de son compagnon militaire Thomas, actuellement en mission en Afghanistan. Les activités de Garance n’ont rien de prestigieuses. En ce moment, engagée par l’oncle de Thomas, elle surveille un ouvrier du bâtiment. Michael Lestrade, dit Mickey, est soupçonné par son patron Mondo de faire du coulage. Effectivement, il détourne un peu de matériel pour l’amener sur un autre chantier. Au bénéfice de l’entreprise de Norbert Zacharian, concurrent direct de l’oncle de Thomas. Quand Mickey retourne sur son lieu de travail, il y est bientôt rejoint par la comptable de l’entreprise, Isabelle. Quelques minutes plus tard, Garance voit Mickey s’enfuir. Très vite, elle retrouve la comptable poignardée. La culpabilité de l’ouvrier apparaît évidente. Mickey espère trouver refuge à Londres, en empruntant le TGV. Il suffira donc aux policiers anglais de l’intercepter à son arrivée. Mais le suspect a repéré Garance. Il la prend en otage, durant le trajet, puis dans la capitale britannique. Le duo débarque chez Fabien, barman et guitariste, qui n’est autre que le frère aîné de Mickey. L’ouvrier donne enfin sa version des faits, s’affirmant innocent. Fabien ne le croit pas coupable. Il propose à la détective de l’engager, afin d’en apporter la preuve. Garance pense elle aussi que Mickey n’a guère le profil d’un tueur, même s’il a volé l’argent de la victime pour fuir. Tous deux rentrent en France, évitant de se faire repérer par les enquêteurs officiels. Soupçonner Mondo, le patron de Mickey, n’est pas absurde. Il y a peut-être un trafic de shit, car quelques personnes en consomment dans le secteur. On peut également suspecter Norbert Zacharian, dont la victime Isabelle a tenté d’espionner les comptes… Depuis “Baka” (1994) jusqu’à “Guerre sale” (2011), Dominique Sylvain a publié tous ses romans chez Viviane Hamy. On n’oublie pas qu’elle a été récompensée par le Prix des lectrices de Elle en 2005 pour “Passage du Désir”, avec son duo Lola Jost et Ingrid Diesel. Dominique Sylvain s’avère aussi très convaincante dans des textes plus courts, des novellas. On y retrouve son écriture à la fois élégante, dynamique, enjouée. Dans cette histoire, on entend aussi bien Alain Bashung et Christophe, que du disco. Notons un petit clin d’œil aux romanciers Iain Banks et Raymond Chandler. Un intrigue bien rythmée, très agréable.
C’est ce qu’affirme, à juste titre, le quatrième de couverture de « Parfums d’été », une des treize nouvelles inédites que publient le Monde et SNCF. Fidèle à son héros générique multiforme, la détective privée, Dominique Sylvain met en scène une enquêtrice, mère de famille monoparentale, au panache modeste dont l’affaire du moment consiste à espionner un ouvrier du bâtiment s’adonnant à quelques minables carambouilles. Et peut-être parce que « Parfums d’été » se conformer au critère des trois V si chères à Michel Lebrun –Vite écrit, Vite lu, Vite oublié- on sent percer sous ce récit, à la facture simple, tous les ingrédients d’un roman dense et délicat, aux multiples rebondissements et aux trahisons récurrentes.
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