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SAN-ANTONIO |
Descendez-le à La ProchaineAux éditions FLEUVE NOIRVisitez leur site |
784Lectures depuisLe dimanche 13 Aout 2012
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Une lecture de |
Au début de la décennie 1950, le commissaire San-Antonio est un agent d’élite d’un service secret français. Sa mission actuelle consiste à dégoter un cadavre idéal pour une mise en scène. À la morgue d’Orléans, le corps d’un polak exilé va faire l’affaire. Une fois le corps conditionné comme il se doit, San-Antonio se dirige ensuite vers la Forêt Noire. À Freudenstadt, il va déposer le cadavre dans la propriété de l’industriel Bunks. Le mort sera censé être son fils, Karl Bunks. Puis, sous pseudonyme, San-Antonio avertit les autorités françaises d’occupation dans cette région d’Allemagne. Son plan semble correctement fonctionner. Il s’installe dans une auberge locale, et rencontre M.Bunks avec sa fille Christia. Tout serait pour le mieux, sauf qu’un attentat fait exploser la voiture de San-Antonio. Alors qu’il retourne en Jeep vers Strasbourg, le commissaire prend une auto-stoppeuse ravissante à son bord, Rachel. Ensemble, ils voyagent en train vers Paris. Supposé mort, Karl Bunks est en réalité confiné dans les geôles des services secrets. Il appartiendrait à une organisation pronazie, qui vient de kidnapper un attaché d’ambassade russe. San-Antonio essaie une fois encore de l’interroger. Malgré la pression, impossible de le faire parler. Peu après, San-Antonio retrouve une curieuse épingle d’or sur sa veste. Nul doute qu’elle appartienne à Karl Bunks, qui cherche ainsi à faire comprendre qu’il est en vie. À qui est destiné le message ? Certainement à la fameuse Rachel, que San-Antonio rejoint bientôt. Dès qu’il s’absente, la jeune femme fouille dans sa veste, tandis qu’il l’observe en cachette. S’il espère piéger les nazillons grâce à Rachel, c’est raté pour San-A. Il doit retourner à Strasbourg, où a été repéré un homme transportant une bombe dans sa valise. Hospitalisé en piteux état, le type est interrogé par San-Antonio. Ce qui lui offre une vague piste, à Cannes. À l’hôtel où il était descendu, il n’en apprendra guère plus sur l’homme à la bombe. C’est donc sur la Côte d’Azur que le commissaire poursuit son enquête. Il dispose de cinq adresses, mais il va arriver trop tard. La femme qui pouvait le renseigner a été exécutée. Toutefois, en faisant croire qu’elle est toujours vivante, c’est l’occasion de tenter un traquenard contre ses adversaires. Une tueuse envoyée par les pronazis est vite maîtrisée par San-A. Dans la confusion qui s’ensuit, elle parvient à filer. De retour à Paris, ce n’est pas à l’ambassade soviétique que le commissaire peut espérer obtenir des infos concrètes. S’il a le sentiment d’enquêter sur du vent, il y a pourtant beaucoup de cadavres féminins sur le tapis. Et San-Antonio lui-même va frôler la mort… Ce roman datant de 1953 est la septième aventure de San-Antonio dans la collection Spécial-Police du Fleuve Noir. Si la tonalité est déjà enjouée, on n’en est pas encore au festival langagier qui va faire la gloire de l’auteur. Par contre, c’est un authentique roman d’action basé sur une intrigue policière à suspense fort mouvementée. Suivant pas à pas le dynamique commissaire, on ne s’ennuie pas un instant. Par son contexte, c’est aussi l’équivalent d’un polar historique actuel. Car c’est bien la France de l‘époque, l’Allemagne occupée par les Alliés, la résurgence des nazis et le trouble-jeu des Russes, qui sert de toile de fond à cette fiction. Pour les admirateurs du truculent Bérurier, il ne fait que de la figuration, mais intervient quand même pour sauver San-Antonio. Les amateurs éclairés noteront la dédicace à Igor B.Maslowski, le critique incontournable de Mystère Magazine, également romancier. Un passionnant roman, comme il se doit. |
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