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ALBERT SIMONIN |
Le HotuAux éditions LA MANUFACTURE DE LIVRESVisitez leur site |
2049Lectures depuisLe lundi 29 Mai 2012
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Une lecture de |
THE summum de la langue marloupine
Le mot de l’éditeur
Le Hotu est un trilogie parue à la Série Noire aux éditions Gallimard, sous les titres suivants : Le Hotu en 1968 , Le Hotu s'affranchit en 1969 et le Hotu soit qui mal y pense 1971. Albert Simonin nous donne à lire une chronique de la petite truanderie parisienne au début de la crise des années trente ; entre souteneurs, arnaqueurs à la petite semaine, gigolos, putes, un florilège d'une société parallèle avec ses grandes misères et ses petits bonheurs. L histoire de deux hommes, le fils de famille dévoyé le Hotu- et la petite frappe de la Porte de Clignancourt, duo improbable, ambigu et si moderne. Ils frayent parmi les plus gros poissons du mitan montmartrois, entre théâtres pornos, petites combines, prostitution, meurtres et règlements de compte. Albert Simonin achève cette trilogie sur l arrivée massive de la drogue dans le milieu qui va balayer sur son passage cette économie de la fesse. Un monde disparaît dans la violence.
Les élucubrations du bertrand
Sous ce titre, l’éditeur a regroupé trois livres d’Albert Simonin, publiés chez Gallimard de 1968 à 1971, « Le hotu », « Le hotu s’affranchit », et « « Hotu soit qui mal y pense ». Bonne initiative, puisque ces trois là n’en forment en réalité qu’un, et qu’une lecture dans le désordre rendrait l’intrigue impossible à suivre. Deux demi-sels bien différents, et qui vont pourtant faire équipe : Jeannot, dit Johnny, fils de famille dévoyé, sorte d’affreux blouson noir de style Passy, fringué classe, jactance étudiée, moralité zéro, et Paul, dit Paulo. Le premier crèche chez sa marraine, rue Fortuny, le XVIIème chic, le second à l’hôtel de l’Avenir, à Saint-Ouen. Equipe, équipée : chacun va apprendre de l’autre. Le premier jacte comme il faut et apprécie le Saint-Emilion, l’autre castagne correct, avec un méchant coup de boule. Les deux n’ont qu’une idée dans le ciboulot : affurer ! La galerie de personnages nous permet de retrouver, et avec quel bonheur, Gros Pierrot, le tenancier de boxon classieux, Max le menteur, Paulette, la veuve du Mexicain, qui s’illustrèrent dans le cycle précédent, celui du « Grisbi ». Simonin a transposé son Hotu dans le Paris rive droite des années trente : on roule en Chenard, en Delahaye ou en Chrysler (remarquez que y’a que la ricaine qu’a survécu…), on saute joyeusement la secrétaire ou la femme du monde dont les chagattes n’attendent que ça. Parfois on tape, on les met au pas, parce qu’on nous appelle « Messieurs les Hommes ». C’est Ben Laden qu’aurait aimé vivre ce temps là, tiens ! Il n’y a aucun mystère, seulement des scènes de vie. Mais quelle maestria littéraire ! Elle assoit carrément. D’ailleurs, je suis tombé sur le fondement en lisant « Le hotu ». Avais-je déjà pris autant de plaisir à lire un polar ? Peut-être pas. Parce que là, mes agneaux, c’est que le plaisir, y dure longtemps ! Cinq cent dix pages de reluctance des neurones ! Un feu d’artifices qui n’en finit pas. Sûr, ça ? Eh bien, malheureusement si, c’est fini page 511. Et là, je proteste, j’en voudrais encore, et ce connard qu’est déjà parti et qu’écrira donc plus rien. Par pitié, gentes gisquettes et grands saigneurs, lisez ça ou bien je ne vous affranchis plus jamais. Et arrêtez de vous abêtir avec les soi-disant petits génies de l'époque, les qu'on vend bien, les... (bon j'arrête, m'faut encore de croûter quelques années). |
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