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RAOUL SAINT-LUC |
Commissaire Garon - Emphysiqué !Aux éditions BEAUREPAIREVisitez leur site |
1802Lectures depuisLe dimanche 12 Mars 2012
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Une lecture de |
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Vacheries, espionnage et manipulations...
Résumé de l’éditeur
Roland Ariel-Sachs, homme politique lyonnais mais aussi tout-puissant directeur général du Fonds monétaire de secours est accusé de viol lors d’une réunion du G20 se tenant dans un grand hôtel de Hua Hin, station balnéaire huppée du golfe de Siam. Le ministère de l’Intérieur charge le divisionnaire Garon d’une enquête discrète : Ariel-Sachs est-il le pervers que décrit la presse ou s’agit-il au contraire d’une lointaine et diabolique machination ? Alors que l’adversaire autoproclamé du Président Balkücy semble se désintégrer en vol et que l’euro est attaqué, l’Elysée et la place Beauvau tentent de circonscrire l’incendie. Par tous les moyens…
Les élucubrations du bertrand
L’affaire Strauss-Kahn, on en a ras la casquette, et pourtant c’est de ce fait divers que Saint-Luc, l’auteur de la toute jeune série policière « Commissaire Garon », a choisi de s’inspirer pour sa troisième livraison, « Emphysiqué ! ». Curieux titre, d’ailleurs ! Probablement de l’argot, me suis-je dit, et j’ai tapé dans le mille. Ah, Internet quand même, t’es bien pratique ! Comme vous connaissez encore mieux Google que moi, je vous laisse découvrir par vous-même ce mot du patois genevois… Le directeur général du Fonds monétaire de secours est arrêté par la police thaïlandaise alors qu’il assistait à un sommet du G20. Où ? A Hua Hin, une station balnéaire proche de Bangkok. Motif ? Il est accusé d’avoir violé une femme de service du Sofitel local. Vous voyez le parallèle, ou alors vous bronziez l’année dernière au Pole Sud. Est-ce que ça donne envie d’en lire plus ? Pas vraiment, on a déjà assez donné, merci. Eh bien, on aurait grand tord ! Roman très inhabituel, mêlant espionnage, humour vache et carnets de voyage. En un mot, inclassable. Ah cet humour, acide à la Philippe Alexandre, grinçant à la Bernard Mabille, allusif à la Jacques Maillot, parfois épouvantable à la Desproges , il affleure à presque chaque page. Et Saint-Luc n’est pas du genre tendre ! Ce roman ne réjouira ni les féministes, ni les bonnes âmes : Gisèle Halimi en fera des confettis et Droit Au Logement un autodafé ! Inclassable, ce livre mérite certainement le détour, d’autant qu’il est remarquablement bien écrit : le style en est vif et la lecture fluide sans les longueurs à la mode (certains feraient bien de s’en inspirer parce que j’en ai marre des descriptions d’un bosquet polonais sur trois pages !). L’intrigue est parfaitement crédible, et l’humour, vachard le plus souvent mais parfois tendre, présent à presque chaque page. Bref, un pur régal. Le premier Garon était prometteur mais l’intrigue en était bâclée, j’avais beaucoup aimé le second, j’ai eu un vrai coup de cœur pour ce troisième. |
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