noires vengeances en v.o. de Jean-louis SERRANO


Noires Vengeances En V.o. SERRANO142

JEAN-LOUIS SERRANO

Noires Vengeances En V.o.


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Le vendredi 4 Mars 2011

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Jean-louis SERRANO




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

Policier bientôt sexagénaire, Philippe Péran se sent gagné par l’usure. Dans son métier, il essaie de rester humaniste. Éducateur social, son ami Corentin partage sa vision de la société. Les rapports entre Philippe et sa femme Martine restent tendus depuis qu’elle a perdu son fils, un peu à cause de lui. Elle s’occupe de jeunes en difficulté accueillis chez eux, confiés par Corentin, tel le petit Goran. Collègue de Philippe, Jean-Claude est doté d’une épouse sans cesse souffrante. Chacun d’eux porte sa croix. Les deux policiers se complètent dans l’approche d’une enquête, Jean-Claude étant plus technique que Philippe. Suite au suicide d’un détenu qui allait être libéré sous peu après dix-neuf ans de prison, Philippe s’interroge sur ce Louis Le Guillou. Il s’est toujours déclaré innocent, son suicide pouvant apparaître comme un ultime message en ce sens.

Philippe étudie le dossier de Le Guillou. Vingt ans plus tôt, les preuves furent accablantes concernant les trois meurtres dont on l’accusa. Claire Bidault était employée administrative, Georges Ballant (patron du coupable) et Paul Brochier étaient des chefs d’entreprise. Tous trois furent étranglés par un nœud de marin spécifique, que le suspect maîtrisait. Des témoins affirmèrent l’avoir remarqué près des lieux de chaque crime. Ses opinions anarchisantes ne plaidaient pas en faveur de Le Guillou. S’agissant de meurtres dans la bonne société, l’enquête fut sans doute “à charge” contre cet employé. Ce que pense aujourd’hui encore son fils Louis-Jean, lui-même salarié de l’entreprise Ballant. Accro à la drogue, il ne masque guère sa colère vindicative contre les familles bourgeoises. Il serait bon que Corentin puisse l’aider, ainsi qu’il le fait avec tant d’autres jeunes.

De nouveaux meurtres sont commis selon le même scénario que vingt ans plus tôt. Julien Ballant, successeur de son père à l’entreprise, et Maryse Brochier, héritière des affaires de Paul Brochier, ont été étranglés avec un nœud coulant, comme dans l’affaire Le Guilloux. Laissant son collègue Jean-Claude explorer la piste anarchiste ou celle des sportifs, puisque les victimes pratiquaient un sport, Philippe rend visite aux proches des deux morts. Le beau-fils de Ballant doit faire preuve de dynamisme pour remettre à flot l’entreprise. Quant à la fille de Mme Brochier et son compagnon, ils ne regrettent pas vraiment la disparue. L’enquête de Philippe est quelque peu ralentie chaque fois qu’il va soutenir Corentin, face au gardien du stade, ancien sportif assez brusque avec les jeunes. Soupçonner des nouveaux meurtres cet écorché vif qu’est Louis-Jean parait trop facile à Philippe. Pourtant, personne d’autre n’avait de motif pour une noire vengeance…

Croire qu’il ne s’agirait que d’un petit polar distrayant, ce serait mal connaître la finesse de cet auteur. Il faut d’abord souligner la souplesse d’écriture, qui rend ce récit extrêmement agréable à lire. Décrit avec soin, le contexte entourant le policier crée une ambiance d’authenticité. Cette histoire s’inscrit dans le monde actuel, pas aussi manichéen que le voit le collègue de Philippe : “Le drame, c’est que Jean-Claude imagine qu’il n’y a que deux catégories de citoyens. À sa droite, les braves gens, les résignés, les soumis, Ceux à qui on peut tout faire subir sans qu’ils bronchent (…) C’est du tout bon pour les flics. Et à sa gauche, en face de ces gentils, gronde la meute des méchants. Les pervers qui ne font rien qu’à pourrir la vie des premiers…”

Tourmenté, marqué par la vie, Philippe est donc attentif aux autres, humaniste. Qualité qui lui permet d’observer, de noter détails et indices éventuels. Un personnage fort attachant au cœur d’une affaire criminelle tortueuse. L’intrigue comporte de sombres facettes, des questions énigmatiques, mais également un humour subtil. Exemple, le héros ne pratique qu’un sport : “La lutte, je me bats avec ma femme, avec mes chefs, avec les délinquants, avec le progrès. Voyez, je ne risque pas de manquer d’entraînement.” Sur les méthodes policières de demain, il est aussi sceptique : “Des numéros et des lettres composant leur code génétique, c’est tout ce que l’on saura des criminels. L’homme résumé à un code-barre. Si c’est ça le futur, triste futur. Très peu pour moi ! Je préfère mon univers de grognon plein de doutes.” Un suspense très convaincant, à découvrir.

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