Combinaison entre le Club des Cinq d’Enyd Blyton et celui des Veufs noirs d’Isaac Asimov, (il en existe d’autres, mais ce n’étaient que deux exemples) voici le Club Diogène créé par Jérôme Sorre et Stéphane Mouret. Ou plutôt dont les aventures sont narrées par Jérôme Sorre et Stéphane Mouret et créé par Monsieur dont la tête de bébé joufflu repose sur un corps de vieillard et qui intervient de temps à autres dans les récits. « Le club Diogène n’a vœu d’exister que pour contrecarrer l’anesthésie croulante dans laquelle nous maintient la société », déclaration prononcée dans Un péché presque de chair. Combinaison entre le Club des Cinq d’Enyd Blyton et celui des Veufs noirs d’Isaac Asimov, (il en existe d’autres, mais ce n’étaient que deux exemples) voici le Club Diogène créé par Jérôme Sorre et Stéphane Mouret. Ou plutôt dont les aventures sont narrées par Jérôme Sorre et Stéphane Mouret et créé par Monsieur dont la tête de bébé joufflu repose sur un corps de vieillard et qui intervient de temps à autres dans les récits. « Le club Diogène n’a vœu d’exister que pour contrecarrer l’anesthésie croulante dans laquelle nous maintient la société », déclaration prononcée dans Un péché presque de chair. Composé de sept membres, cinq hommes, Le Maréchal, D’Orville, Vayec, Franklin et Fédor, et deux femmes, Camille et Lison, ce club évolue dans le Paris de la fin du XIXème siècle, à l’affût de faits divers croustillants et mystérieux. Ils ne se connaissent que par leur nom d’emprunt, et ne possèdent aucune précision sur leur vie privée. Ils se réunissent le soir rue du Tonneau dans une suite, la 52, d’un hôtel décrépit, l’hôtel Impérial. Ils peuvent se chamailler pour un rien, cela devient un jeu, une joute verbale. Dans Attention : Traquenard, la nouvelle qui introduit nos personnages, le lecteur est invité à les rencontrer, en chair et en os, une expérience déchirante. Une amie commune se déroule pendant la semaine sanglante, fin mai 1871. Les Versaillais et les Communards s’affrontent dans des combats sans merci, alors que les denrées viennent à manquer. Le Maréchal, le plus âgé du groupe, accompagné de Lison et Fédor, sent que La Bosse, entité diabolique qui se repaît de la chair fraîche, va sortir de son trou. Tous trois tentent de la pourchasser, de l’annihiler, jusque dans les gargouilles de Notre-Dame ou les égouts parisiens jusqu’au Père Lachaise. Dans Chef d’œuvre, Le Maréchal, doyen du club, vient d’assister à un événement étrange. Un homme s’est emparé de la tête d’un condamné à mort et du panier qui la contenait, avec l’aval du bourreau qui a actionné la guillotine. Qui est donc cet homme, et pourquoi cette emplette d’un genre macabre ? C’est ce que vont s’attacher à découvrir les membres du Club Diogène, dans une enquête qui donnera quelques sueurs froides à l’un d’eux et mettra en scène un personnage mystique et collectionneur. Ça pour une… met en scène une étrange bestiole tandis que dans Stupre une séance de spiritisme va se clore au cimetière du Père Lachaise. Ce club de l’étrange est un recueil de onze nouvelles plaisantes à lire, écrites dans une langue savoureuse. Cet opus, premier d’une série qui j’espère devrait en comporter plusieurs, joue avec la terreur, l'épouvante, mais sans artifice grandguignolesque ou outrageusement sanglant quoique certaines se révèlent assez dégoulinantes. Bref un petit bonheur de lecture.
|
|