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DOMINIQUE SYLVAIN |
StradAux éditions VIVIANE HAMYVisitez leur site |
3765Lectures depuisLe jeudi 9 Mai 2008
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Une lecture de |
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| L’intrigue est certes double et simple mais elle n’en est pas moins perverse. Fabien Meyer, un violoniste de talent, s'est fait étendre -définitivement- d’un coup de batte de base-ball dans le caniveau. L’auteur de ce coup fatal lui a dérobé un stradivarius d'une valeur de 24 millions de francs. A la demande de la société MDM, propriétaire de l'instrument, Louise planque dans un appartement qui fait face à celui de Christian Donovan, un antiquaire spécialiste en instruments anciens et soupçonné de tremper dans l’affaire. Ophélie Reix, une artiste de l’extrême, une de celles qui font don de leur corps à l’art, est abattue d’un coup de fusil à pompe, alors qu’elle descendait la Seine sur un pneumatique en forme de croix et au revêtement argenté. Le commissaire Clémenti est en charge de ce meurtre.Une multitude de liens relie ces deux histoires : Ophélie est la fille de l’associé de Christian Donovan; elle est aussi l’ancienne femme de celui-ci… enfin, Clémenti est l’amant de Louise…Dominique Sylvain, avec ce roman revient sur un des thèmes qui charpentait « Sœur De Sang » : le corps comme objet d’art, et donc le corps comme objet offert aux regards, regard des caméras, regard des téléobjectifs. La scène du meurtre d’Ophélie Reix est filmée tout comme sont filmées les allées et venues des visiteurs du luthier qui mourra en fin de parcours. Quant à Louise, elle passe ses journées à épier, à l’aide d’un téléobjectif, et à écouter Christian Donovan… On pense bien sûr à Brian de Palma et à son fétichisme de l’image indiscrète ou volée Mais les similitudes entre Brian de Palma et Dominique Sylvain ne sont pas que formelles, elles ont trait au fondamental. Dans « Body Double », Jake Scully tombe amoureuse de l’objet de son voyeurisme… Louise n’échappe pas à cette malédiction : elle tombe amoureuse de Christian Donovan, jusqu’au fétichisme… et dans un cas comme dans l’autre, l’écriture est entièrement au service de ce «dérèglement» Quant au dénouement, il est à l’image de cette double intrigue perverse, tout entier contenu dans ce corps double… |
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