Du bouillon pour les morts de Luck SURMER


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Luck SURMER




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Collection Le Verdict N°1. 3e trimestre 1960. 256 pages.

Comme si cela allait les requinquer...

Parfois le chercheur et amateur de littérature populaire est tenté de se fier à sa propre intuition et d'extrapoler des pseudonymes à l'aide de suppositions qui ne sont pas étayées.

Ainsi, longtemps j'ai pensé que ce Luck Surmer pouvait être l'alias de quelqu'un qui résidait sur la côte normande, et plus particulièrement près de la station balnéaire de Luc-sur-mer. Donc pour moi il ne faisait aucun doute que ce ne pouvait être que le pseudonyme de Volkaert, belge vivant en France à Courseulles-sur-Mer et ayant écrit de nombreux ouvrages sous les noms de J.V. Kramer (au Fleuve Noir) puis sous ceux, pour les plus connus, de Luc Bernières et Kurt Gerwitz aux éditions du Gerfaut. D'ailleurs pour Luc Bernières il s'agit justement de l'apposition du nom de deux communes limitrophes de Courseulles-sur-Mer : Luc-sur-Mer et Bernières-sur-Mer.

Or il parait qu'il n'en est rien car selon le forum Littérature Populaire il s'agirait de Lucien André Carton, qui aurait signé Luc Carnot, Cantor pour des romans ou encore Luc Saint-Bert pour des scénarii de bandes dessinées chez Jacquier. Dont acte. Je raye donc ce que j'avais présumé et me fie à un spécialiste en recherches patronymiques.

Cela dit et écrit, pensons quand même à présenter, succinctement peut-être, ce roman, narré par un certain Caryl Wild-Killer. Un patronyme qu'il a hérité d'un arrière grand-père ainsi surnommé Tueur Sauvage par des Peaux-Rouges qui voulaient absolument accrocher sa chevelure à l'entrée de leur wigwam et dont la confrontation tourna à l'hécatombe, expédiant les indigènes au Pays des Chasses Eternelles. Petite précision assez longuette et peut-être inutile, alors passons rapidement à la suite.

Caryl après des études pour devenir avocat et un passage dans l'armée chez les Marines dans le Pacifique, devenant un tueur légal aux yeux de l'Oncle Sam, est revenu à Los Angeles pour se retrouver les mains vides. Alors comme il ne désire pas devenir truand il décide de frapper, muni de ses certificats de bons et loyaux services militaires, à l'OSS devenue la CIA, et il est embauché. Et c'est ainsi que nous le découvrons à Hong-Kong, sur les quais, poursuivi par une horde de policiers. Il court tant et si bien qu'à un certain moment il bute et lorsqu'il sort de son évanouissement il est face à un Noir, un Nègre est-il précisé dans le roman, assis sur un rouleau de cordages. Bénédict, ainsi se nomme-t-il, lui rend son revolver qu'il avait emprunté tandis que Caryl était dans les vapes et le ramène à quai. Caryl comprend alors qu'il est sur un canot et que c'est ainsi qu'il a pu échapper aux forces de l'ordre.

Caryl et Bénédict deviennent potes, après avoir échangé quelques coups dont ils ne sortent vainqueur ni l'un ni l'autre, l'avantage d'avoir suivi les mêmes entrainements de combat à mains nues, et vont entreprendre ensemble à s'acquitter de la mission dont la CIA a chargé l'agent américain. Bénédict est un bon bougre qui immédiatement accepte la domination de Caryl, qui ne cherche pas pour autant à en profiter. Il lui offre même cinq cents dollars pour bons et loyaux services... à venir.

La veille à Manille, Caryl devait retrouver un agent américain, Bruce Donald, or celui-ci n'a pas daigné se trouver au rendez-vous. A moins qu'il ait eu un empêchement, ce qui ne serait pas impossible. Benedict propose à Caryl de se rendre de l'autre côté de Hong-Kong, à Kowloon, et de prendre une chambre chez Li-Chiang. L'endroit ressemble plus à un bouge qu'à un hôtel quatre étoiles, mais il possède toutefois ses avantages.

Après une nuit tranquille, les deux hommes se rendent à Hong-Kong. Ils ont loué une voiture afin de se déplacer rapidement et Caryl téléphone à l'hôtel où théoriquement Bruce Donald réside, avec une petite idée derrière la tête.

Il précise au réceptionniste qu'un ami Noir se rend à la réception et ce qu'il subodorait se déroule : quatre hommes sortent d'une voiture, s'engouffrent dans l'hôtel et ressortent en tenant fermement Bénédict. Un enlèvement en bonne et due forme. Il suit le véhicule puis parvient à libérer Bénédict emmené sur un canot. Les quatre hommes, qu'il prenait pour des policiers sont des hommes de main. Trois d'entre eux restent sur le carreau et le dernier est habilement interrogé par Benedict, avant de rendre son âme noire au diable. Il a eu le temps de parler avec d'expirer et munis des renseignements Caryl et Benedict se rendent dans une maison isolée, près de Canton. Caryl interrompt un échange charnel entre une jeune femme qui se prénomme Clara et un homme qui ne pourra terminer ce qu'il venait d'entreprendre. Mais Caryl découvre aussi dans un placard, c'est là qu'ils se cachent en général, le cadavre de Douglas. S'ensuit quelques péripéties et aventures périlleuses.

Dans tout bon roman policier, la logique veut que l'intrigue repose sur cette affirmation : cherchez la femme. Caryl n'a pas eu besoin de se fouler, la femme est là, dans les bras d'un autre, et elle lui en est reconnaissante jusqu'à un certain point :

Je ne vous ai enlevé qu'un amant, faites comme vous êtes vous vous en offrirez un autre et...

Vous trouveriez aimable quelqu'un qui a cassé votre tirelire, vous ?

De l'humour, il y en a, de la violence un peu, mais il faut également se projeter dans le contexte de l'époque et accepter certains mots qui aujourd'hui sont devenus tabous. Par exemple, Caryl, le narrateur et donc par conséquent l'auteur, parle de Nègre, un mot couramment utilisé. Mais il se défend de tout racisme.

Je ne souffre d'aucun préjugé racial et ne nourris nulle rancœur particulière contre les Nègres.

Qu'un homme soit noir, cela me laisse indifférent s'il l'est au naturel. La seule chose qui m'irrite c'est que cette noirceur il la doive au whisky ! A noter que je ne reproche à personne de boire - même du whisky et même du Coca-Cola - et que ce que je ne puis supporter c'est qu'un gars absorbe ainsi qu'une futaille quand il ne contient pas plus qu'une cuiller à café !

Quand à l'histoire en elle même, on ne sait pas trop ce qui amène Caryl à Hong-Kong et s'il a réussi sa mission, mais ça c'est une autre histoire.

Annoncé comme un roman d'espionnage, ce livre relève plus du roman d'aventures même si le héros principal qui est le narrateur, appartient à la CIA.

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