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ALAIN STUCKER |
Dors Mon Petit CadavreAux éditions ED DU REFLET |
1869Lectures depuisLe vendredi 11 Septembre 2004
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Une lecture de |
Joseph Datek, plus connu sous le diminutif de Jo, exerçe la profession d’aide documentaliste au ministère de l’emploi. Une obscure profession pour un homme banal. Mais un jour, par accident, Jo devient rentier… d’une tante dont il ignorait l’existence ! Alors la vie de Jo bascule : il démissionne et achète un camping-car. Alain Stucker, dans ce premier roman, ressuscite une figure mythique du polar, quelque peu délaissée par ses confrères : le détective privé. En effet, s’il fait acheter à son héros un camping-car pour sillonner la France, c’est parce qu’il lance Jo sur les traces d’un Serial Killer spécialisé dans la femme rousse. Mais que peut un homme seul face à un tueur en série ? Où ira-t-il piocher ses informations ? Jo est conscient de ses limites, c’est pourquoi il fait appel à un journaliste au chômage pour le seconder dans sa traque. Et comme un journaliste vit rarement seul, Jo propose à Marine, compagne du pigiste, de se joindre à l’équipe. En fin de course nos trois compères démasqueront le tueur, qui n’est plus celui que l’on croyait, et fonderont l’agence JoViMa. Mais avant d’en arriver là, leur route croisera celle d’un étrange couple qui se déchire dans le silence feutré du foyer et d’une « directrice » de cirque aux lèvres pulpeuses. Avec ce premier polar, qui annonce une série, Alain Stucker nous offre un agréable moment de détente, plaisir dont on aurait tort de se priver. |
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L'auteur / L'autrice |
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1 - "Dors mon petit cadavre" est votre premier roman. Pourquoi avoir choisi une histoire de tueur en série? . L’idée d’un tueur en série s’est imposée durant l’écriture… Au départ, il s’agissait d’un crime domestique noyé parmi d’autres, style ABC. Cela n’était pas très original je le reconnais et heureusement, pendant la rédaction, des personnages se sont imposés pour donner une tournure différente à l’intrigue… 2 - Le personnage du détective privé n'est pas très usité dans le polar français. Pourquoi avoir choisi ce type de héros Jo Datek n’est pas vraiment un détective privé, du moins pas dans le sens « classique » du terme. C’est un gars un peu paumé, seul et sans aucun centre d’intérêt qui du jour au lendemain dispose d’argent et de temps libre. C’est un peu par hasard qu’il se lance dans une enquête… 3- Pensez-vous que la chair soit aveugle au point de se laisser abuser? . Je ne sais pas si la chair est aveugle au point de se laisser abuser, tout est fonction des tempéraments… et il peut y avoir au moins deux réponses à cette question. La première, qui concerne l’intrigue en tant que telle, me fait dire qu’effectivement l’amour, surtout quand il est désespéré, est aveugle ou du moins se refuse à concevoir l’inimaginable… La deuxième réponse est plus anecdotique et concerne un chapitre du roman en se référant au fait que l’on connaît tous quelqu’un qui raconte avoir été abusé durant une drague… Dans ce dernier cas, d’avoir écrit ce personnage et cette scène m’a été jubilatoire et me permet de positionner la « victime de cet abus » dans une démarche de plus en plus ambiguë, dans le deuxième puis le troisième roman… 4-"Dors mon petit cadavre" inaugure-t-il une série d'enquêtes de l'agence Jovima? Y en aura-t-il six? Bien vu… Je vais effectivement essayer de faire vivre ces personnages sur 6 romans. Leur nomadisme initial va évoluer, leurs relations également. Bref, sans qu’il y ait une nécessité de lire chaque livre à la suite, l’ensemble des 6 romans formera une démarche cohérente décrivant la vie et les interactions de ces personnages. Si je trouve le temps… |