Cette nuit-là de Chevy STEVENS


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CHEVY STEVENS

Cette Nuit-là


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Le dimanche 1 Mars 2015

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Chevy STEVENS




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

That Night - 2014. traduction de Sebastian Danchin. Parution le 4 février 2015. 400 pages. 22,00€.

Comme chantait Sacha Distel : Oh quelle nuit !

Faire de la publicité, c'est agiter un bâton dans l'auge à cochons disait George Orwell, l'auteur de 1984.

Et une fois de plus preuve est faite qu'il ne faut pas se fier aux petites phrases inscrites en première et quatrième de couvertes dues par des auteurs payés pour promotionner un ouvrage et qu'ils n'ont apparemment pas lu. Ainsi Harlan Coben affirme La tension monte à chaque page, tandis que Lee Child déclare Terriblement intense : une réussite.

Il faut attendre le chapitre 14, de la page 194 à la page 204, pour véritablement entrer dans l'histoire, le meurtre de Nicole, et l'arrestation de Tonie, sa sœur aînée et de Ryan, son petit ami. Le chapitre charnière de l'intrigue car auparavant Tonie, la narratrice et personnage principal du récit, entame un long processus de description de ses années d'adolescente parmi sa famille, ses condisciples, ses amours avec Ryan, ainsi que les longues années d'incarcération au pénitencier de Rockland à Vancouver puis dans le centre de réinsertion d'Echo Beach à Victoria, sur l'ile de Vancouver.

Le lecteur fait la connaissance de Tonie à sa sortie de la prison de Rockland alors qu'elle bénéficie d'un placement en centre de réinsertion. Elle a trente-quatre ans et a déjà passé pratiquement la moitié de sa vie enfermée. Tout ça parce qu'elle est devenue au collège la tête de Turc d'une soi-disant amie.

Tonie aurait pu être heureuse entourée d'un père débonnaire, dont le métier était de remettre en état de vieilles bâtisses. Sa mère, petite souris très énergique, qui achetait les maison que le père rénovait, tenait le ménage d'une main de fer et n'autorisait aucun manquement. Quant à Nicole, c'était la préférée. Du moins de la mère. Et bien entendu à l'adolescence les conflits mère-fille ont commencé à perturber les relations entre Tonie et sa mère. Tonie est indépendante et les études ne l'attirent pas trop.

Au collège elle se lie avec Shauna qui traîne derrière elle une petite cour d'admiratrices. Cathy, Kim et deux ou trois autres. Au début elle s'entendait bien avec Shauna, jusqu'au jour où celle-ci l'a accusée de lui avoir pris son petit copain et l'obliger à effectuer quelque chose dont Tonie deviendra la principale victime. La suite ne fut que harcèlement moral et physique. Shauna, belle petit gueule d'ange savait toujours retourner la situation en sa faveur, Tonie devenant la risée des autres élèves. Et puis Shauna vivait seule avec son père, Franck MacKinney, un policier local qui lui pardonnait tout.

Tonie est tombée amoureuse de Ryan, et le jeune homme ressentait les mêmes sentiments à son égard, au point d'envisager le mariage comme avenir. Mais il leur fallait être indépendants financièrement et pour cela Ryan a trouvé de petits boulots et Tonie a été engagée comme serveuse dans un petit restaurant. Mais Shauna lorsqu'elle avait quelqu'un dans le nez ne lâchait pas si facilement sa prise, toujours souriante, le regard noir et les propos acerbes, mensongers, sachant rester maîtresse de la situation.

Nicole prend de l'âge, commence à devenir jeune fille, se maquille, sort le soir, à l'insu des parents. Et rentre ivre parfois. Des médicaments disparaissent. Dans l'esprit de la mère c'est Tonie qui est fautive, ne voulant pas écouter les explications de son aînée, prenant toujours la défense de sa cadette. Et lorsque le drame arrive, la faute en incombe inexorablement à Tonie et dans une moindre mesure à Ryan, dans l'esprit de tous ou presque.

Au pénitencier où elle est enfermée, Tonie est en butte une fois de plus face à une meneuse qui régi toutes les prisonnières sous sa coupe, en véritable tyran. Tonie n'accepte pas cette dictature, se rebelle, se révolte. Des coups sont échangés, des agressions ont lieu dans les couloirs, et Tonie est la plupart du temps déclarée coupable. Mais elle arriv eà se faire respecter.

Enfin, lorsqu'elle peut sortir de cet enfer, Tonie revient chez elle, là où elle est née, mais pas chez ses parents. Elle s'installe sur un vieux bateau mis au rebut, travaille dans un refuge pour animaux, adopte un chien, un pit-bull couturé de partout qui lui témoigne son affection, et tout irait pour le mieux si un jour, malgré l'interdiction qui leur a été signalée, Ryan ne cherchait à la revoir.

Construit comme un récit autobiographique déstructuré, les chapitres s'imbriquant les uns dans les autres sans véritable suivi, Cette-nuit là est autant un documentaire-fiction sur les relations tumultueuse que peut entretenir une adolescente avec son entourage qu'un reportage dans l'univers carcéral. Comme c'est Tonie qui s'exprime, et que le lecteur ne possède que sa version, il est obligé de se fier à son témoignage. Et bien entendu lui aussi se révolte en lisant les sévices subis par la jeune fille. Pourtant une question demeure : pourquoi et surtout comment Shauna peut posséder une telle emprise, une telle aura, un tel charisme auprès des autres écolières, et ne jamais être prise en défaut ? Seule Tonie se rebelle et elle focalise sur elle tous les regards, tous les reproches, toutes les inimitiés.

Et comme justement ce roman se rapproche plus d'un reportage, intéressant certes, qu'une fiction dont l'angoisse serait savamment entretenue, il en perd sa force de persuasion et la tension n'est pas au rendez-vous. Autant les précédents romans de Chevy Stevens entretenaient la peur, la crainte, le frisson, l'envie du lecteur de poursuivre sans interruption le déroulement de l'histoire, ici on décroche souvent, à cause peut-être de l'accumulation des sévices et des rejets subis par Tonie. Et l'on se demande si au fond d'elle-même elle ne cache pas quelque chose de sa personnalité. Bref, à aucun moment je n'ai vibré devant l'accumulation de malheurs de Tonie, sauf peut-être au fameux chapitre 14 et vers la fin, lorsqu'enfin éclate la vérité.

 

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