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CLAUDE SOLOY |
Les Algues MortesAux éditions KRAKOENVisitez leur site |
1758Lectures depuisLe jeudi 6 Octobre 2011
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Une lecture de |
4eme de couverture Névé, belle à damner le diable, tourne en rond sur son île. Elle compte les fourmis et se branlote entre deux vagues… toujours en quête d’un père. Illustre inconnu à l’état civil de la planète, elle décide néanmoins de le tuer. Quoi de plus normal pour la fille d’Ella la Rouge, adepte de Sigmund Freud. Mais peut-elle passer à l’acte, y compris symbolique, sans qu’elle sache qui est son véritable géniteur ? Aussi une incursion sur le continent s’impose-t-elle pour y mener enquête et y célébrer officiellement les noces de sa mère et de son amant sur un modeste banc de béton fouetté par les embruns, quelque part sur le plancher des algues. Tant pis pour l’excès de sel et ses conséquences néfastes sur l’organisme… Claude Soloy déploie toute sa folie d’écriture. Âmes maritimes, à lire de toute urgence ! Avant propos de l’éditeur Ce polar, hors norme, propre à faire hurler les tenants de l'orthodoxie polardière et autres dogmatiques du genre, férus d'énigmes bien torchées, de killers en série, de gore indolore, de platitude rayon style, et de résolutions idoines, ce polar développe une palette narrative faite de dialogues badins, de soliloques aux envolées surréalistes, de récit inspiré pour décrire l'histoire d'un assassin mirobolant autant qu'obsessionnel. Le tout emballé dans une langue aux éclats surréalistes et aux accents érotiques les plus crus dont l'alchimie n'est pas sans évoquer André Pieyre de Mandiargues, Georges Bataille ou Pierre Klossovski. Soloy nous invite pareillement au cœur du mal, où Thanatos se fait une santé en jouant à l'Eros ! Style halluciné, étincelant dans l'obscur, rythme obsédant, lautréamontesque, poésie de l'abject, beauté de l'ignoble, chères à Baudelaire, ce livre est un OENI (objet éditorial non identifié) que Krakoen se plait à jeter comme une boule dans les piles de polars tout-venant. Pour sa première incursion dans le genre, Claude Soloy, ce jeune homme presque septuagénaire (quelle santé, quelle turgescence stylistique !), est à l'évidence un écrivain du noir, un littérateur hors pair, un artiste d'un sulfureux art de jouir des mots, décalé, sur le fil, aussi précieux que l'oxygène que vous respirez. Attention, polar vénéneux, vous êtes prévenus ! Succomber à ce poison délectable : une exigence absolue…Nigel Greyman
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