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GEORGES SIMENON |
Un Noël De MaigretAux éditions LE LIVRE DE POCHEVisitez leur site |
1081Lectures depuisLe mardi 16 Janvier 2018
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Une lecture de |
Parution 12 décembre 2007. 96 pages. 5,60€. Première édition : Presses de la Cité. Parution 1951. Ce volume contenait, outre Un Noël de Maigret, deux autres nouvelles dans lesquelles ne figurait pas le célèbre commissaire : Sept petites croix dans un carnet et Le petit restaurant des Ternes.
Allez, encore un petit Noël tout en douceur, avant de basculer en 2018 !
Bien que ce soit jour de repos, jour de fête, Maigret ne veut pas déroger à ses habitudes. Il prend son café, debout, dans la cuisine, au grand dam de madame Maigret qui se faisait une joie de le dorloter au lit, allant même chercher au petit matin des croissants tout chauds. C’est ainsi qu’il voit deux femmes sortir de sous le porche de l’immeuble en face de chez lui et traverser la rue pour se rendre apparemment chez lui. Son flair de policier ne le trompe pas. L’une des deux femmes ne lui est pas inconnue. Elle est proche de la cinquantaine, et habite depuis de longues années dans cet immeuble face au sien. Et elle est secrètement amoureuse du commissaire. L’autre est nettement plus jeune, ne vivant là que depuis quelques années, et semble réticente à se présenter devant le policier. Mademoiselle Doncoeur explique ce qui les amène, elle et sa voisine, Loraine Martin, à venir déranger le commissaire de si bon matin, un jour de Noël. La petite Colette, sept ans, a aperçu le Père Noël dans sa chambre durant la nuit. Elle s’est réveillée, une petite lampe était allumée, et elle a aperçu le Père Noël en train de fouiller sous le plancher. Il était habillé en Père Noël, avec tous les accessoires afférents, et avant de partir, il lui a donné une magnifique poupée, ce qui prouve qu’elle n’a pas menti. C’est mademoiselle Doncoeur qui narre la plus grande partie de cette histoire abracadabrante car elle était venue pour offrir des jouets à la petite Colette. La gamine a une jambe dans le plâtre depuis quelques semaines suite à un accident. Quant à madame Martin, maman Loraine comme dit la gamine, elle n’est que la tante de la fillette. Elle l’a adopté lorsque sa mère est décédée dans un accident. Et son père, le frère de son mari, a sombré dans l’alcoolisme, alcoolisme qui déjà se prononçait fortement avant l’accident. A la question de Maigret qui aimerait savoir comment le visiteur nocturne a pu s’introduire dans la chambre de Colette, la réponse est simple. La pièce communique par une porte à la salle à manger de l’appartement, une autre porte donne directement dans le couloir qui dessert l’étage. Mais la serrure n’a pas été fracturée. Monsieur Martin est en déplacement, à Bergerac précise sa femme, et Maigret s’en assure en téléphonant à l’hôtel censé l’héberger. Confirmation lui est donnée par monsieur Martin lui-même. Puis il va lui-même interroger la petite Colette qui confirme son récit. Le téléphone va jouer un rôle important dans la résolution de cette énigme. Maigret demande à Lucas, qui est de permanence au 36 Quai des Orfèvres de se renseigner sur certaines personnes, de vérifier des identités, de remonter quelques pistes, des chauffeurs de taxi par exemple, de retrouver le père de Colette qui traîne parfois dans quelques bars du quartier, de rechercher dans le passé de Loraine Martin, et le cas échéant de se faire aider par Torrence.
L’enquête sera conduite par Maigret en une journée, qui se termine tard, et quasiment sans bouger de son appartement. Juste quelques allers-retours à l’immeuble d’en face, et un petit passage dans un café afin de déguster en compagnie de Lucas, deux bières, histoire de digérer les petits verres de prunelle. Mais ce qui ressort de ce roman, et qui pourtant ne relève pas de l’intrigue, ce sont les regrets du couple Maigret de ne pas avoir eu d’enfant. Des regards, quelques paroles échangées, et beaucoup de pudeur. Chut ! Il ne fallait même pas avoir l’air de comprendre. On ne lui laissait pas le loisir de penser, en ce matin de Noël, au vieux couple qu’ils étaient, sans personne à gâter.
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