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ROBERT SHECKLEY |
Chauds, Les Secrets !Aux éditions SERIE NOIREVisitez leur site |
690Lectures depuisLe dimanche 1 Mars 2015
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Une lecture de |
: (Dead Run - 1961. Traduction de Jean Debruz. Parution octobre 1962. 192 pages. Ne vous brûlez pas les mains surtout....
Marin et trafiquant de drogue, Carlos assiste à une scène qu'il juge pour le moins bizarre et incongrue. Des infirmiers, genre gardes du corps, enfournent dans une ambulance un malade qui lance muettement un S.O.S. à Carlos. Le trafiquant s'empare d'un porte-documents tenu par l'un des infirmiers. Grande est sa déception lorsqu'il procède à l'ouverture de l'objet volé. Celui-ci ne contient ni argent, ni bijoux, mais des documents top-secret. Stephen Dain, agent américain accrédité par la CIA assiste à l'interrogatoire de Susan Bellowes, témoin des faits. Pendant ce temps Czettner et Bardief, les agents russes dépossédés du butin qu'ils avaient eux-mêmes subtilisés aux Américains, se lancent à la poursuite de Carlos. Le trafiquant espère monnayer les documents en s'adressant à son contact habituel de la drogue. Mais celui-ci est à la solde des Soviétiques et le dénonce. Ce qui ne lui portera pas bonheur. Grâce aux indications de Susan Bellowes, Stephen Dain remonte la piste Carlos en compagnie de la jeune femme. S'ensuit un chassé-croisé entre l'agent américain et Susan qui se pique au jeu d'une part, et les agents soviétiques d'autre part. Carlos entraînera ce petit groupe de Londres à la frontière austro-tchécoslovaque en passant par Amsterdam, Paris et Vienne. Tout ce petit monde se retrouvera dans un champ de manœuvres militaires.
Narrée avec humour, cette histoire est une parodie de roman d'espionnage avec un final complètement farfelu et loufoque digne d'un dessin animé. Dain et Susan Bellowes, au volant d'une petite Triumph décapotable s'attaquent à Czettner et Bardief qui conduisent un char Sherman rescapé de la Seconde Guerre Mondiale. Tel le taon aiguillonnant le taureau, le petite Triumph virevolte autour du char dans lequel Czettner s'escrime avec un canon de 75. Malgré quelques longueurs, ce roman se lit avec plaisir mais nous sommes loin de la rigueur des maîtres du roman d'espionnage. Et l'on ne manquera pas de mettre en parallèle ce titre avec celui du roman de Ian Fleming Chaud les glaçons (Série Noire N°402, novembre 1957) réédité sous celui plus fidèle de Les Diamants sont éternels en 1973, titre éponyme également du film .
Curiosité : Robert Sheckley est plus connu pour ses romans de science-fiction, dans lesquels il s'amuse à brocarder par l'absurde et la dérision le mode de vie des Américains et les clichés de la littérature d'anticipation ou, comme dans ce roman, ceux de l'espionnage. Il a été surnommé le Voltaire de la S.F.
Citation : Les diplomates, quel que soit leur grade, doivent apprendre à vivre sous les feux souvent désagréables des projecteurs que braquent les braves gens dont ils dirigent la destinée. |