Minna de Roland SADAUNE


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ROLAND SADAUNE

Minna


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Roland SADAUNE




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Parution le 14 novembre 2014. 358 pages.14,00€.

Les tristes aventures d'une fille de joie !

Une femme qui s'enfuit par la porte de service d'un hôtel de luxe du 1er arrondissement parisien, une culotte jetée dans un container à ordures, et c'est le début d'un engrenage infernal pour Léopold.

Léopold est un de ces nombreux sans domicile fixe qui trouvent un logement sans avoir à payer de taxe d'habitation, sous une toiture de cartons sous les ponts. Cela fait six ans qu'il vit ainsi, depuis le départ de sa femme. Il n'a pas revu non plus sa fille et sa petite-fille. Il fait la manche à la sortie des Grands Magasins, et c'est le Bazar même à l'Hôtel de Ville. D'habitude il crèche à Hurlevent dans le XIXe, une bicoque décrépite au fond d'une impasse mais au moins il a le vivre et le couvert, un semblant de confort. Seulement il apprécie des moments de solitude temps à autre.

Léopold a ramassé la petite culotte, l'a mise dans sa poche, et avec ses amis de la Tournelle, le quai où il a déposé son baluchon, il se demande pourquoi subsistent quelques gouttes de sang dessus. Il regrette s'être confié à ses potes et retourne à Hurlevent. Il se demande pourquoi il s'est ainsi emparé d'une pièce de lingerie, surtout lorsqu'il entend à la radio qu'une jeune femme vient d'être retrouvée chez elle égorgée. Aussitôt il fait le lien avec celle qu'il a entraperçu. Cela sent de plus en plus mauvais. Car il connait ce genre d'hôtel étoilé. De plus il connait également de vue un des employés à la réception et il se doute qu'en général les femmes qui passent par la porte dérobée viennent de rendre service à un client.

Il décide alors de quitter le refuge de Hurlevent et demande asile à sa sœur, qui ne se délace qu'en fauteuil roulant, de bien vouloir l'héberger. Cela faisait un bail qu'il ne lui avait pas donné de nouvelles, et elle l'accueille à bras ouverts, avec quelques reproches toutefois. Après un sommeil réparateur, il s'installe dans un café et reconnait la femme sans culotte, pourtant pas une révolutionnaire, d'après une photo dans un journal. Alors il déambule dans le XVIIIe et aperçoit une jeune femme noire qui sort précipitamment d'une voiture. Il va la retrouver un peu plus tard, et faire sa connaissance. Elle s'appelle Mina, Nigériane d'origine, et peu à peu elle lui confie qu'elle travaillait dans un hôtel appartenant à la même chaine que celui d'où était sortie la victime.

Minna, coachée par madame Sokoto, devait satisfaire les caprices d'un client, et surtout ne pas se laver après que celui-ci eut procédé à son exutoire génital. Or l'homme s'était montré agressif, lui entaillant le pubis avec une lame de couteau. Minna est recherchée par le chauffeur qui devait la conduire chez madame Sokoto, et l'étau se resserre sur eux. Le copain d'un copain de Léopold qui lui avait fourni quelques renseignements est égorgé. Léopold tombe sur son cadavre inopinément et il devient l'homme traqué. Minna et Léopold vont déambuler, se cachant comme ils peuvent, espérant échapper à leurs poursuivants, mais quelque chose cloche dans leur fuite.

B.D.R. plus connu dans la société pharmaceutique et bourgeoise sous son véritable patronyme, Bernard-Davy Randal, est une fine gâchette de la braguette. Il lui faut assouvir ses pulsions sexuelles grâce aux prostituées fournies par des réseaux spécialisés. C'est ainsi qu'il a honoré la première victime puis Minna, d'une manière brutale, et même coupante puisqu'il les a scarifiées avec son couteau. Tout va s'enchaîner et le rouleau compresseur d'un destin que lui tout comme Léopold et Minna ne maîtrisent pas, s'avance inexorablement.

Un fait-divers peut cacher un roman noir, pour preuve cette histoire noire et bleue qui se réfère à un épisode qui fit grand bruit dans les médias en 2011. Bien sûr, toute ressemblance avec les personnages, les situations et surtout la suite avec ses conséquences et accessoirement le mobile de ce qui a déclenché ce déballage médiatique, ne pourrait être que pure coïncidence. Quoi que. Les auteurs de romans noirs peuvent à loisir s'engouffrer dans la brèche et fournir une version personnelle de ce qui alimente les colonnes journalistiques à peu de frais. Ce que ne peut faire un journaliste qui se respecte, ne devant rendre compte que de la réalité et ne pas avancer des hypothèses quelquefois hasardeuses et dénuées de fondement.

Roland Sadaune, s'il met en scène des personnages qui peuvent rappeler au lecteur des hommes, ou des femmes, connus pour leurs frasques, narre un épisode qui aurait pu exister sans que la population en soit avertie. Et après tout, il a peut-être rédigé la majeure partie de cette intrigue bien avant certains événements. D'ailleurs deux de ses nouvelles, Les gifles de la nuit et Les ponts du cœur, sont à l'origine de ce roman. La suite n'est qu'une affaire d'imagination... sans aucun doute. Ce qui importe, c'est le parcours croisé de Léopold, banni de la vie matrimoniale et sociale, et de Minna, qui pensait n'avoir que du travail d'entretien dans un hôtel, même si elle se doutait qu'étant cornaquée par une payse, surveillée par un sorcier marabout, sa vie allait plus ou moins déraper.

Roland Sadaune place ici et là quelques petites références à ses passions, le cinéma, mais surtout la peinture, d'ailleurs il a signé la couverture de ce roman, qui est sa vie. La peinture qui joue aussi un rôle primordial ou presque dans l'intrigue. Là où d'autres se seraient délectés dans la mise en scène de certaines situations, Roland Sadaune évite le graveleux. Il reste pudique, et le roman en prend plus de force. Minna est jeune, grande, belle, élancée, et le lecteur ne peut qu'être jaloux de Léopold qui l'accompagne, lui qui est petit et sexagénaire. Mais des petits sexagénaires, j'en connais plein. C'est la nature et il faut la respecter. Roland Sadaune met également en scène des personnes qui lui sont chères, mais ceci demeure du domaine privé et je ne m'étendrai pas plus en avant.

Moralité : ne ramassez jamais une culotte féminine qui traîne dans un container à déchets, même pour agrandir votre collection personnelle de sous-vêtements.

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Certains se damneraient pour une pièce de lingerie, Léopold se contente de la récupérer au fond d’un conteneur à ordures, surtout que celle-ci y a été déposée par une femme qui quittait précipitamment un hôtel de luxe en empruntant la porte de service.Et lorsque quelques jours plus tard il découvre dans un journal la photo de la jeune femme illustrant un article consacré à son assassinat, l’explication physiologique à la présence de sang sur la culotte de la susdite femme ne résiste pas une seconde à l’analyse.
Intrigué, Léopold cherche à lever le mystère de ce sous-vêtement maculé de sang… Au cours de ses pérégrinations, il rencontre une jeune Nigériane qui travaille dans un hôtel appartenant à la même chaine que celui dont sortait l’inconnue et qui a été victime des débordements d’un étrange client...
Jouet d’un complot dont elle ne comprend ni les tenants ni les aboutissants, Minna lie son destin à celui de Léopold. Mais un sans domicile fixe peut-il lui offrir une protection efficace face à un tueur sorcier marabout, homme de main d’une mère maquerelle redoutable ? Que peut un homme, qui ne survit qu’en faisant la manche, face au puissant patron d’une société pharmaceutique ? Rien, si ce n’est fuir…

Avec ce roman, particulièrement nerveux, Roland Sadaune invite le lecteur à une ballade à travers un Paris ignoré de la plupart : le Paris de la rue, des cartons en guise de toit, des ruelles et impasses, des marches des grands magasins et de leurs poubelles, des cafés allongés, des refuges et de la débrouille ; mais aussi celui de la bourgeoisie, de l’argent et des œuvres d’art, des complots et du sexe. Enchainant les rebondissements parfois cruels souvent tendres, il convie le lecteur à une paire de nuits d’une lecture aussi captivante qu’émouvante.

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