Aller simple de Carlos SALEM


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CARLOS SALEM

Aller Simple


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Le mercredi 8 Avril 2009

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Carlos SALEM




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

Enfant, Octavio Rincón s’imaginait devenir pianiste. Ce petit fonctionnaire de la région de Barcelone est aujourd’hui marié à la tyrannique Dorita. C’est elle qui a décidé ces vacances au Maroc. Quand, suite à un choc, elle décède dans leur hôtel de Marrakech, Octavio ne sait quoi faire. Comment déclarer le décès, alors qu’il ne parle pas la langue locale ? Il fait la connaissance de Raúl Soldati, un Argentin désargenté, qui l’entraîne dans une soirée folklorique. Ils y croisent un menaçant Bolivien, une sorte d’agent secret nommé Acévez. Avec les faux dollars dérobés à ce type, le duo poursuit la fête à la Mamounia. Fidèle à sa devise “S’il y a de la misère, qu’elle ne se fasse pas remarquer”, Soldati fait passer “Don Octavio” pour un notable espagnol après de riches interlocuteurs. Durant cette soirée grandiose, Octavio s’aperçoit qu’il possède un sexe énorme.

Mais le Bolivien et ses sbires sont sur leurs traces. Soldati applique son autre devise “Un soldat qui fuit servira pour une autre guerre”. Le duo doit récupérer le corps de Dorita et utiliser le fourgon frigorifique de Soldati pour le rapatrier en Espagne. Le cadavre a disparu, et Octavio déclenche à l’hôtel un incendie catastrophique. Chacun de son côté, les deux hommes fuient vers l’Atlas, le désert. Octavio prend en auto-stop un vieux hippie et ses compagnes. S’il n’avait le furieux Bolivien à ses trousses, Octavio resterait auprès de la belle Ingrid. L’Espagnol réalise que le hippie n’est autre que Carlos Gardel, le vrai, celui qui est mort dans un accident d’avion en 1935 à Medellin. Celui-ci s’est fixé pour mission d’assassiner Julio Iglesias, qui massacre le tango dans son interprétation.

Le Bolivien les pourchasse toujours, cherchant à récupérer son précieux agenda. Ayant retrouvé Soldati, Octavio et Gardel débarquent sur les lieux du tournage d’un film. À ce cinéaste fou perdu dans le désert, le trio offre une scène d’anthologie, bien qu’il n’y ait pas de pellicule dans la caméra. Puis ils arrivent dans le village où vit Mowles, écrivain adulé par une foule d’admirateur, futur Prix Nobel de Littérature. Ce dernier avoue à Octavio qu’il n’est qu’un imposteur, et lui confie son chat Jorge Luis. Des mésaventures d’Octavio, il pourrait tirer un chef d’œuvre. Gardel lui donne le secret de l’immortalité, dont l’écrivain ne tarde pas à se servir. Le trio se dirige vers la mer. Comment pénétrer dans l’enclave espagnole de Melilla ? Peut-être en profitant d’un match de la coupe du monde de foot…

Il serait faux d’imaginer que ces quelques lignes résument l’histoire racontée par Carlos Salem. Ce n’est qu’un aperçu, un survol très partiel de ce foisonnant roman, riche en fantaisie. Il faudrait ajouter à l’inventaire un nuage noir hantant Octavio, sa rencontre avec son enfance, les “trahisons” de Soldati, les réactions du chat Jorge Luis, et mille autre détails qui donnent toute sa saveur au récit. Sans oublier un vibrant hommage au talent de Carlos Gardel, l’Argentin né à Toulouse en 1890. Road-story ou fuite perpétuelle, c’est bien un “Aller simple” vers une nouvelle vie que choisit le héros. L’humour surréaliste ou délirant n’exclut pas la sensibilité, ainsi qu’une réflexion sur le destin : “On nous doit à tous quelque chose. Ce monsieur-là [Gardel], on lui doit un demi-siècle d’oubli, une montagne de mensonges et quelques disques qui n’auraient jamais dû être enregistrés Et moi, on me doit une vie perdue, un piano, et un croisement de chemins. À ma femme, on doit une sépulture dans son pays, pour qu’elle s’en aille une bonne putain de fois. Et quant à un certain Razzano, on lui doit la célébrité qu’il n’a pas eue pour s’être associé à un génie incomparable…” C’est grâce à tous ses aspects originaux que ce remarquable roman a mérité le prix Memorial Silverio Cañada du festival de Gijón 2008 (la Semana Negra). Véritablement excellent !

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« Dorita mourut pendant sa sieste, pour achever de me gâcher mes vacances. J'en étais sûr. (…)Je poussai Dorita sous le lit et mis la climatisation au maximum.- Je reviens dans un petit moment, ne t'en vas pas, lui dis-je.Et ce qui me restait de biture me fit le cadeau d'un éclat d'un rire qui n'était pas de moi mais qui me plut. » 
Et cette mort, tant souhaitée, par le narrateur, Octavio Rincón, se révèle bénéfique : il se découvre un sexe dont il ignorait jusqu’à la possible existence.

Difficile de parler d’un tel roman… alors tenons-nous-en à ce simple constat : il ne s’agit que d’une fiction. Il est donc vain, Messieurs, de souhaiter la mort de votre épouse, puisque même si cet « heureux » événement survenait, vous ne verriez pas votre sexe grossir jusqu’à la démesure, tout comme vous ne croiseriez aucun des protagonistes de cette folle équipée. 

Dans sa « Brève Histoire Du Roman Noir », Jean-Bernard Pouy consacre un chapitre aux auteurs qu’il nommé les allumés. Carlos Salem y aurait eu toute sa place, au risque de faire de l’ombre tant il s’y connaît en matière de loufoquerie.

Alors que dire de cet ovni polardesque ? Qu’il s’agit tout simplement d’un chef d’œuvre.

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