A la nuit venue, un incendie a détruit un des pavillons du temple du Lotus Noir. Dans les décombres de ce bâtiment, les autorités découvrent les corps calcinés d’un homme d’une femme et d’un enfant. Les premières constatations permettent d’établir que l’incendie est d’origine criminelle. Les soupçons se portent aussitôt sur Haru, une jeune orpheline, retrouvée inconsciente non loin de là. Pour Sano Ichirô, grand investigateur du shogun, l’affaire est entendue, il ne lui reste plus qu’à recueillir les aveux de la coupable. Et c’est à ce moment-là, alors que tout semble limpide, que les enquêteurs établissent un fait troublant : les trois victimes calcinées ont été sauvagement assassinées avant qu’elles ne soient réduites en cendre ! L’incendie n’aurait-il eu pour but que d’effacer les traces de ce forfait ? Ce fait ne pouvait que troubler Reiko, l’épouse respectueuse de Sano, fille d’une famille de Samouraïs. Convaincue de l’innocence de Haru, elle décide de poursuivre l’enquête où son époux l’a malencontreusement entraînée. Si Haru est innocente cela ne peut que signifie qu’un assassin se cache derrière l’enceinte du Temple du Lotus Noir. Et si cette secte n’était qu’une dangereuse organisation qui menacerait le pouvoir du shogun Tokugawa Tsunayoshi ? C’est avec délectation que nous suivons les enquêtes parallèles, mais divergentes des époux Ichirô, rageant de l’aveuglement hautain du mari, souriant de la perspicacité compatissante de l’épouse. Et jusqu’au bout de la nuit, nous nous régalons des faux-semblants et des véritables perversions qui se dissimulent derrière chacun des protagonistes. « Le lotus noir » : du grand art, jusque dans les moindres détails !
|
|