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MICHEL ROZENBERG |
AltérationsAux éditions COLIBRIS |
1432Lectures depuisLe mardi 4 Novembre 2003
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Une lecture de |
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Chacune des dix nouvelles de ce recueil offre la mise en scène déroutante d’un personnage pris au piège, seul et perplexe face à l’événement qu’il subit. Un homme sauve une jolie jeune fille de la noyade et s’étonne de la voir reprendre ses esprits comme si rien ne s’était passé. Un employé, chargé de ranger des paquets au contenu mystérieux dans un immense entrepôt sans fenêtre, voit ses collègues disparaître un à un. Un psychiatre s’affole en entendant le récit insensé d’un homme au visage singulier. Un voyageur s’apprête à passer la nuit dans l’unique chambre d’un hôtel dont les murs se déplacent. Mûs par la volonté de savoir, les victimes et narrateurs de ces événements insolites se prêtent à ce qu’ils s’imaginent être les règles du jeu. Mais, confrontés à la dégradation de leur perception de l’espace, du temps et de leur rapport au monde, ils plongent progressivement dans un univers corrompu, perdent la maîtrise de leur destinée et s’égarent dans des cauchemars parallèles où la raison n’a plus prise. Si les nouvelles semblent déléguer à la fatalité l’explication de ces phénomènes étranges, les récits des protagonistes sont loin de rester lettre morte : le lecteur peut en altérer la signification mystérieuse en jouant avec le sens des mots. Distillée avec efficacité par l’auteur, Michel Rozenberg, la peur s’insinue à chaque ligne et se nourrit de la moindre de nos failles. Notre mémoire gardera de cette lecture la marque indélébile du doute. Quatrième de couverture Il n’y a rien à rajouter à cette présentation, fidèle en tout point au contenu de ce recueil. Peut-être convient-il seulement de souligner l’immense talent de l’auteur qui grâce à son style, d’apparence simple, parvient effectivement à instiller la peur et l’angoisse au fil des pages. Peut-être convient-il d’insister sur l’immense efficacité de son écriture limpide et répéter, qu’effectivement, après la lecture des nouvelles Altérations on ne considère plus le monde avec la même innocence, que notre mémoire garde la « marque indélébile du doute » |