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JACQUELINE REMY |
L'éternité Ne Suffit PasAux éditions SEUILVisitez leur site |
1204Lectures depuisLe lundi 12 Octobre 2009
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Une lecture de |
Âgée de 31 ans, Laura Cairn est détective privé à Paris, assistée par le jeune et efficace Odilon. Son vrai nom est Alice Cazeneuve. Vivant une relation complexe avec son mari et leur fillette, Laura envisage aujourd’hui d’entrer dans la police. Quand Malvina Duval-Klein l’engage, pour une énième affaire d’adultère en vue d’un divorce, Laura commence par refuser. Toutefois, le charismatique Hubert Duval-Klein, 63 ans, grand spécialiste affirmant augmenter la longévité de l’être humain, intrigue la détective. Un court séjour dans sa clinique permet à Laura d’observer la clientèle d’Hubert Duval-Klein, petit monde surveillé par un costaud nommé Anselme, et d’approcher le maître des lieux. Laura fait aussi la connaissance du fils d’un premier mariage, Nicolas Duval-Klein, qui semble un peu paumé. Rien de probant pour l’enquêtrice, si ce n’est que la magnétisme séducteur d’HDK lui inspire autant d’attirance que de méfiance. Quand Malvina demande à Laura de clore le dossier, elle explique ce qui la rend nerveuse. Son mari et elle ont été récemment victimes de cambrioleurs. Ce gang de “saucissonneurs” revendique une action politique, se nommant Les Vengeurs de la génération cocue. Un policier ami de Laura confirme leur existence. Anonymement, on attire l’attention de la détective sur le douteux suicide d’Élise Bonneval, voisine et amie de Malvina. Cette dernière a brusquement disparu. Même sa sœur Anaïs ignore où elle se trouve, et ne réussit pas à en savoir plus auprès d’HDK. Odilon obtient des éléments sur le suicide d’Élise, qui pourrait impliquer Nicolas Duval-Klein, mais aussi sur le cas d’un ex-associé d’HDK qui affirmait avoir été spolié par celui-ci. Du côte du gang, c’est par les proches de la secrétaire d’HDK que Laura et Odilon dénichent une piste. Cette Jessica, de Drancy, vient d’accoucher d’un bébé, dont son patron semble être le père. Il reste plutôt dangereux d’enquêter à Drancy, où les petits caïds de la bande de Danyk font la loi. Odilon est victime d’un accident de scooter provoqué, et Laura reçoit ici un accueil agité. Seul le jeune Big Mac accepte de l’aider en secret. Elle s’interroge sur Gregory Martinet, que quelques indices rendent suspect. La détective repère Malvina, enfermée dans un monastère des Alpes, avant que son mari ne la transfère (toujours sous sédatifs) dans une maison de santé de Haute-Savoie. Il prétend qu’elle fait des crises de paranoïa. Laura prend contact avec la mère de Nicolas, pédiatre, première épouse d’HDK. Sans doute est-ce le décès mal expliqué d’une des amies de celle-ci qui l’encouragea à divorcer, à s’éloigner d’HDK. Laura ne devrait pas se rendre seule à un rendez-vous avec la bande de Danyk. Odilon est blessé en se portant à son secours. Quand Nicolas est arrêté pour la mort d’Élise, HDK le défend vivement. Laura parvient à faire sortir Malvina de clinique, grâce à un ami psy et à Anaïs. Pourtant, même si le cas du gang des “saucissonneurs” est bientôt réglé, bien d’autres points (aussi dangereux) restent à éclaircir pour Laura… Si un roman d’enquête peut évoluer dans un climat tranquille, une histoire de détective privé se doit d’être riche en péripéties tumultueuses. Pour que le récit apparaisse crédible, il faut de l’action et des surprises, des adversaires violents ou pervers, des rebondissements successifs. Ici, l’enquêtrice et son assistant sont copieusement agressés chacun leur tour. Et il ne leur est pas aisé de sortir Malvina des griffes de son mari. Personnages énigmatiques et situations périlleuses foisonnent tout au long de cette aventure. D’autant que l’intrigue se complique avec le cas du gang des Vengeurs, pas si éloignée de l’affaire originelle. L’auteur n’oublie pas d’évoquer la vie privée, elle aussi fort particulière, de la blonde Laura. Même si elle prévoit d’entrer dans la police, son existence (depuis une enfance perturbée) semble marquée par l’instabilité. S’il exprime peu ses sentiments, le jeune Odilon s’avère efficace, tout en apportant une note plus légère, sans doute. Un roman diablement agité, donc réjouissant pour les lecteurs. |