D’origine roumaine, issu d’une vieille famille aristocratique, un père ambassadeur et franc-maçon, marié avec Zarah, une Lituanienne, en 1982, un fils Maxime, dix sept ans et cyber passionné, Vladimir Moldevoï, a hérité d’une galerie d’art florissante. Outre sa femme, qui selon ses propres dires est une bête de sexe, il cumule les aventures. De plus il aime les fêtes et l’argent. Bref il aurait tout pour être heureux mais depuis quelques mois ses nuits sont perturbées par des cauchemars récurrents. Des animaux le poursuivent, le traquent. Au début cela était supportable mais les rats se sont invités dans le décor et Vladimir n’en peut plus. Il se rend régulièrement chez un psychiatre, Abraham Leibovitz, sur les conseils de sa femme, mais apparemment rien n’y fait, au contraire. Adepte de la chasse il refuse d’y aller en compagnie de ses amis Harold de Brucker et Arthur Kovalski. Sur l’insistance de Zarah il accompagne quand même les deux comiques troupiers et bientôt les perd de vue dans la forêt. Il s’évanouit, et lorsqu’il sort de son coma, c’est pour se rendre compte qu’il est allongé l’arme de Harold braquée sur sa poitrine. Lorsqu’il se réveille à nouveau, Leibovitz est à son chevet. De nouveaux cauchemars l’assaillent et il ne sait plus différencier la réalité du virtuel. Ainsi il se réveille et Zarah a déserté le lit conjugal. Des objets ont disparu, la porte d’entrée est fermée de l’intérieur et il entend des grattements de l’autre côté de la boiserie. Il sort et se retrouve dans la rue. Il rencontre la veuve Klikenstein, une vieille femme qui a sombré dans la déchéance et l’alcoolisme. Mais elle ne devrait pas se trouver là, dans la rue, la dernière fois qu’il l’avait vue c’était dans une autre ville et d’ailleurs elle est morte. Une morte qui le poursuit, qui le mord, qui le harcèle. Un vrai cauchemar dans tous les sens du terme. J ean-Jacques Reboux nous a concocté un livre bizarre, déroutant, comme une sorte de spirale dans laquelle le narrateur, Vladimir, mélange la réalité du virtuel, la vérité de la fiction, et le lecteur est pris à contre-pied dans ce déferlement d’images. Cauchemardesque, ce roman tient du Alice au Pays des Merveilles de Lewis Caroll, par son atmosphère de rêve hallucinatoire, de mélange d’anxiété, de désarroi, une chimérique plongée par étages dans un inconscient qui mêle fiction et réalité. L’angoisse se le dispute au grotesque. Et l’épilogue entretient ce sentiment de manipulation avec une sorte de fin ouverte, de mise en abîme qui laisse le lecteur entre deux univers, et empreint de pas mal d’interrogations.
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