Jean Penan est “inspecteurdepolicecriminelle”, en un seul mot. Ni compétent, ni efficace, ce n’est pas un enquêteur brillant. Terne et auto-satisfait, « il pourrait être colorisé tellement il est ringard, ce type » dit-on de lui. Jean Penan doit s’occuper du meurtre de Sébastien Fromentin. Ce séduisant jeune homme (qui plait aux blondes) a été poignardé, et on a épluché sa peau. Le policier interroge l’entourage de la victime, omettant de leur demander un alibi, qu’aucun ne peut vraiment fournir. Ourida, l’étudiante qui observe ses méthodes absurdes, est perplexe. Collègue de Penan, Schwarz estime ne pas avoir à l’aider, malgré ce qu’il a compris. Julie et Margot étaient des amies de Sébastien. Amoureuses de lui, bien sûr. Mais il était fiancé à Armelle. Même si la mère de celle-ci le détestait. Le père de Sébastien n’est pas causant. Sa sœur Nadia, non plus. La mère du jeune homme a quitté sa famille, sans perdre de vue ses enfants. Quand même, c’est le deuxième fils qu’elle perd, le premier s’étant (peut-être) suicidé. Julie imagine avoir tué Sébastien. Son copain Olivier et elle suivent l’affaire grâce à leur amie Ourida. Jean Penan n’est pas insensible au charme de Margot, bien plus jeune que lui. Elle élève seule le petit Gaspard, dont Sébastien n’était pas le père. Eclaircir tout çà ? Pas facile pour le policier. D’autant que son hiérarchique et Schwarz ne l'aident guère... A cause de l’incapacité du héros à (se) poser les bonnes questions, ce roman d’enquête progresse dans une grande confusion. Obsédé des tableaux-rapports, des After Eight et des shampoings, ce policier ridicule possède quelques aspects plus touchants. L’histoire est souriante, voire farfelue. On en oublierait presque qu’il y a un coupable à découvrir. Une narration plus nerveuse eût donné davantage de force au récit. Néanmoins, cette intrigue pleine de fantaisie est plaisante.
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