Outre un obélisque perdu dans la boue spongieuse de ses sous-sols, la capitale du crachin comporte également une maison de retraite pour anciens scouts, le foyer Baden-Powell. Le lever des pensionnaires se fait au son d’un chant scout et la journée commence invariablement par une cérémonie des couleurs, ceci pour respecter le testament du fondateur, le général Dick O’Tommy. Et voilà que dans cet honorable établissement, le chanoine Bouillon, venu tôt le matin porter la communion, dérape dans le sang d’un des pensionnaires, Adolphe Coqueley. Le corps de l’ancien éditeur a été émasculé et entièrement recouvert de farine.
L’enquête criminelle, menée avec grande rigueur par le commissaire Gabacho et ses amis de la Java Bleue, n’en demeure pas moins prétexte à une succession de situations humoristiques. Dans l’inoubliable galerie de personnages, signalons le tout jeune secrétaire d’état qui veut “ faire peuple ” et le titulaire du CAPES qui s’efforce d’appliquer aux résidents du foyer les enseignements de l’IUFM.
Dans ce cinquième volume, on retrouve intacte la lucidité décapante et la verve hautement humoristique d’un écrivain d’une époustouflante culture et qui ne cesse d’affiner son talent.
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