|
|
DOMINIQUE ROCHER |
Sixties BluesAux éditions EDITIONS L ORCHIDEE NOIRE |
2231Lectures depuisLe dimanche 7 Fevrier 2010
|
Une lecture de |
Rédacteur en chef d’un journal, La Torche, dont la direction siège à Paris, Alexandre Godet est toujours à l’affût du moindre reportage, de la moindre information dont ne disposerait pas son concurrent Le Réveille-Matin. Alors quand son photographe David lui suggère de venir avec lui en pleine campagne, et d’écrire un papier sur un cadavre couché dans un champ de betteraves, il est tout content de griller la politesse à son adversaire. Ils préviennent la maréchaussée qui ne trouve qu’un emplacement vide. Ce loupé dans la carrière d’Alexandre le taraude, et il va même s’imaginer être le meurtrier, mais où est le cadavre ? Isabelle, sa femme, est plutôt casanière, et passe son temps à écrire un roman policier, dont elle espère bien qu’il sera un best-seller, alors que l’ouvrage n’est pas encore terminé et qu’aucun éditeur ne se profile à l’horizon. Quant à ses deux enfants, Patrick, déjà très déluré pour son âge, et Caroline, le nouvelle venue dans le foyer familial, ils symbolisent le bonheur d’un couple moyen. L’intrigue policière n’est qu’un mince fil conducteur, le propos affiché étant de décrire, avec un humour parfois caustique, la France du début des années 1960. Tout au moins une petite partie, un monde encore plongé dans la ruralité mais qui voudrait bien s’urbaniser. Les débuts de la mise en place de l’accouchement psychoprophylactique, c’est-à-dire en langage clair l’accouchement sans douleur, la remise de décoration par les autorités compétentes à un récipiendaire qui ne tient pas plus que ça à être honoré, les employés de maison, qui ne connaissent pas les affres du chômage et prétendent claquer la porte à tout moment et pour n’importe quelle peccadille, sont représentatifs d’une époque que l’on pourrait juger, avec le recul, tranquille et sereine. Et que l’on aimerait bien retrouver.
Editions de l’Orchidée Noire. Lulu.com. Parution 2009. 134 pages. ISBN : 97829508366 Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître… Rédacteur en chef d’un journal, La Torche, dont la direction siège à Paris, Alexandre Godet est toujours à l’affût du moindre reportage, de la moindre information dont ne disposerait pas son concurrent Le Réveille-Matin. Alors quand son photographe David lui suggère de venir avec lui en pleine campagne, et d’écrire un papier sur un cadavre couché dans un champ de betteraves, il est tout content de griller la politesse à son adversaire. Ils préviennent la maréchaussée qui ne trouve qu’un emplacement vide. Ce loupé dans la carrière d’Alexandre le taraude, et il va même s’imaginer être le meurtrier, mais où est le cadavre ? Isabelle, sa femme, est plutôt casanière, et passe son temps à écrire un roman policier, dont elle espère bien qu’il sera un best-seller, alors que l’ouvrage n’est pas encore terminé et qu’aucun éditeur ne se profile à l’horizon. Quant à ses deux enfants, Patrick, déjà très déluré pour son âge, et Caroline, la nouvelle venue dans le foyer familial, ils symbolisent le bonheur d’un couple moyen.
L’intrigue policière n’est qu’un mince fil conducteur, le propos affiché étant de décrire, avec un humour parfois caustique, la France du début des années 1960. Tout au moins une petite partie de la France, la focalisation d’un monde encore plongé dans la ruralité mais qui voudrait bien s’urbaniser. Les débuts de la mise en place de l’accouchement psychoprophylactique, c’est-à-dire en langage clair l’accouchement sans douleur, la remise de décoration par les autorités compétentes à un récipiendaire qui ne tient pas plus que ça à être honoré, les employés de maison qui ne connaissent pas les affres du chômage et prétendent claquer la porte à tout moment et pour n’importe quelle peccadille, sont représentatifs d’une époque que l’on pourrait juger, avec le recul, tranquille et sereine. Et que l’on aimerait bien retrouver. Un petit roman rétro, dans lequel existent encore les anciens francs, toute une époque, qu’on lit d’un œil attendri, et peut-être une once de nostalgie. Paul Maugendre |
Autres titres de |