hôtel les embruns de Serge RADOCHEVITCH


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SERGE RADOCHEVITCH

Hôtel Les Embruns


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Le mercredi 26 Juillet 2017

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Serge RADOCHEVITCH




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Collection Borderline. Parution le 11 mai 2017. 184 pages. 18,00€.

Il y a vraiment de quoi perdre la tête !

Comme ce cadavre découvert par deux joggeurs en pleine forêt près de Verincourt. Déjà, découvrir un macchabée n'est pas de la plus grande réjouissance, mais lorsque la tête de celui-ci est fichée sur un piquet, il y a de quoi défaillir soi-même.

Les policiers et le SAMU arrivent rapidement sur place. Les secours pour emmener la joggeuse à l'hôpital, les représentants des forces de l'ordre pour établir les premières constatations.

Le joggeur lui n'a pas perdu la tête, il a pris en photo le spectacle, envoyant les clichés sur son ordinateur. Seulement, le gamin resté à la maison ouvre la messagerie, découvre la scène et en informe immédiatement ses copains sur les réseaux sociaux. Et comme de bien entendu, cette annonce se propage telle une traînée de poudre.

Simon Bielik, journaliste, séjourne à l'Hôtel Les Embruns avec sa compagne Amélia qui se produit au théâtre de la ville pour quelques représentations d'une pièce de Shakespeare. Or le décapité n'était autre que le serveur de l'établissement, un jeune homme qui a connu quelques vicissitudes lors de sa jeunesse. Les pensionnaires habituels de l'hôtel sont présentés à Simon Bielik et sa compagne, et entre eux règne une certaine connivence.

Les déclarations malheureuses, les suppositions avancées par le procureur puis par le ministre de l'Intérieur, qui jettent l'opprobre sur des islamistes, mettent de l'huile sur le feu, particulièrement dans le Quartier Nord, un quartier sensible. Simon ne peut laisser passer une telle occasion pour rédiger un papier pour l'organe de presse pour lequel il travaille et se rend donc en taxi sur les lieux. Il parlotte avec le chauffeur qui lui indique qu'un certain Moussa pourrait lui être utile comme guide.

Et en compagnie de Moussa, Simon assiste à des débordements qui ne proviennent pas, contrairement à ce qu'affirment les autorités, des résidents de ce quartier et principalement des habitants d'une barre d'immeubles où vivent des réfugiés et des migrants. Caillassages, incendies de voiture, bagarres de rue, et même quelques victimes à déplorer. Simon va être amené à déposer et sympathiser avec un policier qui non plus ne prend pas les déclarations de ses supérieurs pour parole d'Evangile, ou de Coran.

Deux pistes s'offrent à la sagacité de Simon Bielik, et incidemment aux forces de l'ordre. Celle d'islamistes désirant faire un coup d'éclat, ou celle d'anti-islamistes laissant régurgiter leur haine de l'étranger et assoir leur position raciste. A moins qu'une troisième piste se profile, celle d'individus soucieux de profiter des événements pour détourner l'attention de leurs petites magouilles, de leurs trafics, de leurs méfaits, leurs forfaits, leurs crapuleries, pour ne pas dire plus.

Serge Radochevitch joue avec le lecteur, l'emmenant dans des chemins détournés pour mieux le perdre, plaçant son intrigue sur le fil du rasoir, tout en gardant une idée précise de ce qu'il veut insinuer, tout en laissant la possibilité d'extrapoler.

Naturellement, il met en avant les pratiques délictueuses de certains affidés d'Affront National, mais également la propension des responsables de l'autorité et du ministre de l'Intérieur à jeter l'opprobre sur certaines catégories d'immigrés, uniquement dans un but politique, voire électoraliste. Des jugements à l'emporte-pièce.

Le style narratif peut, au départ, déconcerter le lecteur. Les dialogues inclus dans le corps de texte, ainsi que les pensées de certains des protagonistes, obligent à une petite gymnastique qui s'avère pas désagréable du tout, apportant un rythme dénué de platitude.

Retour en cellule. Réfléchir. Il était dans un sacré merdier. Il avait tué un mec. Non, pas un mec, un Arabe, c'est vrai monsieur le juge, je le reconnais, mais c'était pour faire plus propre, parce que, ce Selim, c'était rien qu'une raclure de trottoir, un pouilleux de clodo, y'en a un qui a dit, faut nettoyer au karcher et l'autre, dehors les migrants et tous les musulmans qu'Allah nous envoie, alors moi, je n'ai fait que suivre, comment vous dire, ces recommandations, mais je n'ai peut-être pas bien compris, c'est vrai, j'suis pas très malin, monsieur le juge ! Jackou dans sa cellule, en rigole tout seul en revoyant la tête du juge quand il lui a sorti son baratin.

 

 

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