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IAN RANKIN |
L'etrangleur D'edimbourgAux éditions LE LIVRE DE POCHEVisitez leur site |
1719Lectures depuisLe vendredi 18 Novembre 2005
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Une lecture de |
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Edimbourg, son vieux château et ses touristes. Une tranquillité rassurante, loin des excès des grandes métropoles… quoique. La disparition de deux fillettes répand dans la ville comme une traînée d’angoisse. Plus aucune famille ne laisse ses filles sortir seules et personne ne se fait d’illusions sur le sort des malheureuses. La police manque cruellement d’indice et l’équipe des enquêteurs est renforcée. John Rebus, inspecteur adjoint, se retrouve collé derrière un bureau, à éplucher des archives. Le sale boulot. Avec un chef qui piaffe après ses résultats comme si tout était expliqué dès le premier dossier et un tordu qui lui envoie des lettres anonymes jusque chez lui. Rebus fait semblant de courber l’échine mais jure dans ses dents, épluche attentivement ses dossiers et se débarrasse des lettres anonymes. La liste des petites victimes s’allonge et les lettres continuent à arriver, avec toujours ces messages sibyllins auquel Rebus ne comprend décidément rien. À l’université d’Edimbourg, un professeur observe que les noms des petites victimes mènent à un autre prénom, Samantha. Rebus l’écoute poliment avant de lui raccrocher au nez, tremblant de rage et de peur. Samantha est tout ce qui lui reste de son mariage avec Rhona. Se pourrait-il que ces innocentes aient été tuées uniquement à cause de leur nom, pour lui indiquer à lui, John Rebus, que la prochaine victime serait sa fille ?... Qui peut bien lui en vouloir à ce point ? Rebus a beau chercher, il ne trouve pas. Mais tout un pan de sa mémoire est verrouillé et il a préféré en perdre la clef… Voilà un bien étrange roman! Avec un style plutôt plat, pas beaucoup d’humour et aucune révélation sur Edimbourg. L’intrigue ne dégage pas un grand suspense et on ne voit que les aspects rébarbatifs de l’enquête policière. Pas de découverte surprise ou d’interrogatoire bouleversant mais du porte à porte, avec un inspecteur qui prend l’eau par les pieds et goutte du nez. Voyez d’ici le tableau ! Et pourtant, on tourne les pages, comme scotché au récit ! La faute à Rebus ! Car il est aussi étrange que le roman, cet homme là. Rebus est arrivé dans la police, pistonné par l’armée d’où il était démissionnaire. Son parachutage et son peu de goût pour les concessions lui valent, quinze ans plus tard, d’être toujours inspecteur adjoint, celui qui reçoit les ordres. Mais Rebus s’en moque. Après tout ce qu’il a vécu dans l’armée, peu de choses peuvent encore l’atteindre. Si le physique est resté solide, pour le reste, c’est un automate qui cherche ses rouages et s’accroche à l’esprit du lecteur aussi bien qu’un Kurt Wallander… |