le cycle d'orga de Max-andré RAYJEAN


Le Cycle D'orga RAYJEAN138

MAX-ANDRE RAYJEAN

Le Cycle D'orga


Aux éditions RIVIERE BLANCHE


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Le dimanche 7 Septembre 2014

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Max-andré RAYJEAN




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Collection Blanche N°2018. 192 pages. 17,00€.

Le jour où la Terre s'éveillera...

Un roman que H.P. Lovecraft n'aurait pas renié...

Lorsque ce matin là Pablo, réveillé par les hurlements des chiens, sort de la hutte dans laquelle il a couché avec Mana, il est tout surpris de constater que quelque chose ne tourne pas rond sur l'Altiplano. D'abord ces gueulements inopportuns, puis les condors qui tournent dans le ciel d'une façon bizarre, et enfin les nombreux arcs-en-ciel qui zèbrent l'atmosphère.

Pablo est colporteur et propose ses marchandises transportées sur le dos de ses trois mules dans les villages entourant le Chimborazo, et à chaque étape il a toujours une place réservée par une jeune femme ou une jeune fille dans sa couche pour lui réchauffer les pieds. Avec ses dents blanches, sa fière allure, sa gentillesse, Pablo le métis attire la sympathie. Il ne gruge pas ses clients, disséminés un peu partout, sur les Hauts-Plateaux et est toujours bien accueilli. Mais malgré cette journée qui s'annonce particulière, il lui faut continuer son chemin.

Mana part avec lui et ils traversent le paysage désertique de l'Arenal. Ils aperçoivent l'hélicoptère du toubib Jeff Mason, un Gringo qui a tout laissé pour se consacrer à l'humanitaire. Il est accompagné d'Inès l'infirmière qui se refuse à Pablo, aussi la considère-t-il comme une pimbêche. Les condors tournoient toujours au-dessus de leur tête, piaillant comme si les volatiles étaient effrayés. Le ciel est de plus en plus irisé. Mana a peur. Lorsqu'ils arrivent au lieu dit le Carrefour des deux chemins, ils ne peuvent apercevoir la vallée, noyée par un brouillard dense. Les mules apeurées échappent à l'ancien péon et remontent jusqu'au village de Sandrinas. Pablo se requinque en tétant la bouteille de rhum qui ne le quitte jamais, sauf quand elle est vide et dans ce cas il la remplace par une autre. C'est son point faible.

Ils sont englués dans le brouillard et leurs membres se raidissent. Dans un réflexe de défense, comme si cela allait changer quelque chose, Pablo tire quelques coups de fusil. La terre se métamorphose, comme si des coulées de lave s'étendaient sur les rochers, et une énorme bouche se dessine dans cette masse mouvante, des replis se forment, se solidifient. Ils échappent de peu à ce liquide visqueux, rougeâtre, qui veut les aspirer. Pablo entraînant Mana remonte au village mais bientôt d'autres cratères se forment, un pus s'écoule digérant tout sur son passage. Mais il semble que seuls des objets inorganiques soient digérés. Les animaux sont rejetés mais crèvent par manque d'air englués dans cette bave glutineuse, poisseuse.

Quelque part, Orga vient de se réveiller. La Structure Orga s'anime, la Cellule de Contrôle est illuminée de points lumineux, la Masse Centrale gère et le Bloc Mnémonique l'instruit. Les vingt-quatre éléments fournissent des informations mais lorsque Orga pose des questions précises concernant son avenir et les événements qui se produisent, la Mémoire répond ou non, selon que les réponses sont inscrites dans le Programme. Tout ce qu'elle peut affirmer, c'est que tout se déroule selon un Schéma précis. Les vingt-quatre éléments forment sur l'écran de la Masse Centrale une sorte de chrysalide globulaire.

Résolument ancré dans un fantastique qui se rapproche d'un univers puisé dans celui de Lovecraft, Le cycle d'Orga au début déconcerte. Le premier chapitre étant consacré à cette naissance d'un être nommé Orga mais dont ne sait rien. Peu à peu tout se décante mais se sont les mésaventures et les affres ressentis par Pablo et les Quichuas qui prennent le pas. Des bouches qui peu à peu envahissent l'Arenal, progressant inexorablement malgré les efforts de Pablo, de Jeff Mason et de leurs compagnons tentant d'y échapper. Une gangue gloutonne à l'origine inconnue qu'ils combattent avec leurs faibles moyens.

Une aventure haletante, passionnante, stressante, palpitante, captivante dans laquelle toute l'imagination de Max-André Rayjean s'exprime avec fougue et maîtrise. Une créativité et une originalité sans faille et qui n'emprunte pas à la science-fiction ou l'anticipation, quoi que l'on puisse tout extrapoler, mais surtout à l'angoisse.

Ce recueil est complété par trois nouvelles : Le génie du fleuve paru pour la première fois dans le Journal des Voyages en 1948; Le mur de lumière dans Mercury N° 15 en 1967 et Le grand exode dans Fantascienza N° 2-3 en 1980, trois histoires, trois univers et trois thèmes différents. Une présentation de Max-André Rayjean par Richard D. Nolane complète l'ouvrage.

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