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RUTH RENDELL |
Fausse RouteAux éditions LE LIVRE DE POCHEVisitez leur site |
2167Lectures depuisLe mercredi 21 Fevrier 2013
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Une lecture de |
Going wrong – 1990 ; Traduit de l'anglais par Marie Caroline Aubert A quinze ans, habitant un quartier déshérité de Londres, Guy se montait un petit pécule en revendant avec ses amis Danilo et Linus des drogues dites douces. On les surnommait les "Marchands de rêve". Léonara, elle, n'avait que onze ans. Pourtant de leur première rencontre naquit le coup de foudre et ils devinrent inséparables. Les années passèrent. Guy et Léonara se voyaient, s'aimaient malgré l'opposition des parents de l'adolescente. A dix huit ans, Guy était riche, Léonara avait changé d'école. Ils se fréquentaient toujours. Anthony et Tessa, les parents de Léonara s'étaient séparés, remarés respectivement avec Susannah et Magnus. Les deux couples s'entendaient bien, surtout en ce qui concernait leur opprobre envers Guy. A vingt neuf ans, Guy, fortune faite, est toujours amoureux de Léonara et la presse de l'épouser. Mais depuis quatre ans les sentiments de la jeune femme ont changé. De dealer de drogues dures, Guy s'est reconverti dans la vente de tableaux peints à la chaîne et est devenu propriétaire d'une agence de voyages. Léonara est plus distante et s'ils se rencontrent tous les samedis en un rituel immuable pour déjeuner ensemble, chaque fois en un lieu différent, ce n'est que par amitié. Pis, Léonara l'informe qu'elle va se marier dans quelques semaines avec Newton, un type dont il fait la connaissance et qu'il juge bien inférieur à lui-même. Il ne comprend pas cette désaffection de la jeune femme à son égard, ce qui ne l'empêche pas de coucher avec Céleste, un mannequin amoureuse de lui. Il pense que l'attitude négative de Léonara est due à la mort de Corny, un drogué qui lui piaillait de quoi assouvir son manque. Réticent, Guy a pourtant cédé. La famille de Léonara a été informée de ce fait divers tragique, Guy en est persuadé. Il demande à Danilo de lancer un tueur sur l'un des membres de la famille de Léonara. Il se rétracte une première fois puis requiert un nouveau contrat, donnant au tueur sa carte avec ses coordonnées et la description approximative de la future victime. Ruth Rendell s'attache plus particulièrement à disséquer, à analyser les sentiments, les réactions de Guy, privilégiant l'étude psychologique des personnages à l'action elle-même. Un procédé qui stagne un peu le récit. D'autant que le passé de Guy et le fantôme de Corny remontent peu à peu, par petites touches. Lorsque tout est bien imbriqué, que l'intrigue proprement dite est posée, le roman décolle enfin, en un rythme qui va crescendo, avec un retournement de situation propre au machiavélisme dont fait preuve Ruth Rendell. Cette fausse route pourrait n'être qu'un succédané d'un roman de Barbara Cartland, si les personnages n'avaient autant de consistance et si l'histoire ne se déroulait de nos jours. |
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