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SAX ROHMER |
Fu Manchu ; Les Mystères Du Si-fanAux éditions ZULMAVisitez leur site |
1800Lectures depuisLe jeudi 18 Fevrier 2010
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Une lecture de |
Nouvelle traduction de Anne-Sylvie Homassel.
Le fameux, cruelle, redoutable, mystérieux Fu Manchu n’aurait été qu’un rouage essentiel dans l’engrenage meurtrier du Si-Fan, une obscure organisation chinoise. Depuis la disparition du redouté docteur, l’organisation perpétue ses méfaits. Du moins c’est l’intime conviction de Nayland Smith qui a rendez-vous avec Sir Gregory Hale de retour du Tibet. Il lui a été prescrit de s’installer au New Louvre, un hôtel confortable, afin de rencontrer le diplomate qui doit lui remettre une caissette. Et pour l’aider dans son entreprise il requiert les services de son ami Petrie. Dans les couloirs de l’hôtel ou sur le plancher de la suite qui est disposée au dessus de leur suite, résonnent d’étranges bruits, comme quelque chose qui se traine et des tapotements. Petrie et Nayland Smith arrivent trop tard dans la chambre de Sir Gregory. Celui-ci se meurt. Entre ses mains des pétales de fleurs mortelles. Nayland veut mettre la précieuse caissette en sûreté dans le coffre d’une banque et pour cela emprunte un taxi. N’ayant pas de nouvelles Petrie s’inquiète. Nayland a sans aucun doute été enlevé. Accompagné de Weymouth, un policier et néanmoins ami, il va enquêter dans les bas fonds londoniens, dans le Chinatown, un quartier coupe-gorges. Plus particulièrement dans un bouge dont Zarmi, une serveuse belle, vulgaire et effrontée, veut les attirer dans un piège dont ils sortiront sains et saufs. Tout au moins récupèrent-ils Nayland. Ils retrouveront à plusieurs reprises Zarmi sur leur chemin, particulièrement lorsque Petrie qui s’inquiète à propos de la belle et envoutante Kâramanèh (voir les épisodes précédents) dont le retour en Angleterre était prévu mais qui a disparu à l’accostage de son bateau à Southampton. Parmi toutes les aventures vécues par nos amis, l’une se révèle déterminante : Sir Baldwin Frazer, éminent chirurgien est lui aussi kidnappé de même que Petrie. Dans la pièce où ils ont été enfermé et ligoté Petrie peut apercevoir celle qu’il aime, mais également Zarmi, quelques hommes de main et leur mentor : Fu Manchu qui n’est pas mort malgré la balle qu’il avait reçue dans la tête. Celle-ci lui occasionné des troubles aphasiques et il est à moitié hémiplégique. L’opération est effectuée avec succès et les deux hommes sont libérés. Mais Nayland Smith, Petrie et Weymouth vont connaître d’autres péripéties souvent au péril de leur vie. Par exemple ils échappent à un incendie déclenché par Fu Manchu alors qu’ils surveillaient du toit d’un immeuble un club réservé aux adeptes du haschich, dont quelques personnalités. Je pourrais parodier Ronsard en écrivant : « Lecteur, allons voir si la prose… » (de Sax Rhomer), « qui au siècle dernier avait éclose, n’a point perdu en cette année son charme étrange et remanié». Je sais, c’est un peu bancal, mais ce n’est pas grave. L’important, c’est de se retrouver dans un univers mystérieux qui ramène le lecteur a des moments de lecture qui souvent ont bercé son adolescence, par la richesse et l’ingéniosité des intrigues, l’envoûtement des situations, le charisme des personnages, la rapidité du récit. Des histoires apparemment sans prétention autre que celle de divertir, en procurant un voyage dans l’univers exotique – il est souvent fait référence à l’Egypte, à la Chine, à la Birmanie – tout en se plongeant dans l’atmosphère délétère des bas-fonds londoniens. Une redécouverte empreinte de nostalgie qui fleure bon, un peu comme ces anciens grimoires qui avaient tout dit. Par exemple, combien de fois avons-nous pu lire dans de nombreux ouvrages écrits bien après les romans de Sax Rohmer, cette phrase « Chauffeur, suivez ce taxi ! », un ordre péremptoire qui annonce une poursuite mouvementée. Espérons que Zulma continuera à nous proposer les aventures de Nayland Smith et de son ami Petrie. |
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