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PATRICK RAYNAL |
Dead Girls Don't TalkAux éditions SKAVisitez leur site |
1682Lectures depuisLe jeudi 21 Mai 2015
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Une lecture de |
Nouvelle Collection Noire soeur. 1,49€. Patriiiick ! Installé tranquille dans son bureau, Corbucci voit entrer une jeune femme dont il pressent immédiatement qu'elle va lui apporter ennuis et plus si affinité. Mais les billets de 200 qu'elle tient négligemment au bout de ses doigts seraient aussi bien à l'abri dans son portefeuille raplapla. Seulement, il ne faut pas dire du mal des lectures de Corbucci qui était en train de feuilleter un vieux numéro de Rock and Folk. Le rock, c'est de la merde, déclame rageusement l'ancienne future cliente avant de s'esquiver sur les conseils pas forcément judicieux de notre privé. Et elle n'a pas laissé l'argent ce qui rend Corbucci fort marri. Deux jours plus tard, alors qu'il se tâte afin de savoir quel morceau de bidoche il pourrait s'acheter avec l'argent péniblement gagné auprès d'un client, ne voilà-t-il pas qu'elle rapplique, comme si de rien n'était. Débute alors une bavette pas tendre concernant quelques morceaux choisis du cochon, voire du bœuf, entre le boucher, Corbucci et l'ex-future cliente qui n'apprécie pas les bas morceaux. Faut vraiment savoir ce qu'elle veut...
Humour décalé et macabre pour une historiette dans laquelle Patrick Raynal se déchaîne. Et pour le lecteur le plaisir de retrouver Corbucci, le privé niçois qui a eu les honneurs de figurer dans quelques nouvelles dans le recueil justement titré Corbucci (quel sens de l'à-propos) et romans. Il n'a pas perdu le sens de la répartie, mais sa cliente a elle aussi la langue bien pendue. Mais elle est un un peu trop soupe-au-lait. Voici donc Corbucci de retour, mais n'est-ce qu'un rapide passage ou une mise en bouche ? Seul l'avenir nous le dira, pourtant Patrick Raynal devrait le sortir du placard dans lequel il l'a enfermé depuis trop longtemps. Et puis ça doit sentir le résidu de rognons là-dedans, n'en déplaise à cette cliente qui n'aime pas la viande... |