Because coco de Jean RAYNAL


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JEAN RAYNAL

Because Coco


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Le vendredi 11 Septembre 2015

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Jean RAYNAL




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Collection SOS-SOS. N°8. Parution 1958. 192 pages.

Because... toujours !

Il ne faut jamais se fier aux notices mises en ligne sur Wikipedia. Ainsi le nom de Jean Raynal est associé à celui d'André Duquesne, connu également sous celui de Peter Randa.

Or ce roman, Because coco, malgré son titre, ne correspond pas du tout au style du prolifique auteur d'origine belge. Mais avant de revenir justement sur le style, découvrons cette histoire.

Alors qu'il s'apprête à quitter le Palais de Justice qui jouxte les locaux du fameux 36 Quai des Orfèvres, le juge Baldeyroux est abordé par un motocycliste qui lui remet une enveloppe volumineuse. Il s'agit du rapport concernant l'assassinat du commissaire Brossier, survenu une heure auparavant sur le boulevard des Invalides. Il se rend immédiatement sur place. Il ne glane guère de renseignements, un seul témoin étant présent sur place lors de la fusillade effectuée à bord d'une Traction. Toutefois, la mallette contenant des documents que possédait Brossier a disparu.

Le soir même le juge Baldeyroux est invité à une réception chez le docteur Desmottes, professeur à la Faculté de Médecine et médecin psychiatre. Doivent participer à ce petit raout entre gens de bien, le Prince de Witt, le ministre Brun et d'autres personnes que j'énumérerai plus tard.

Pour l'heure, alors qu'il est encore dans le hall d'entrée, Baldeyroux est abordé par le maître de maison qui souhaite l'entretenir d'une question urgente, mais le moment est mal approprié. Le juge a un emploi du temps très chargé, or justement une place s'est libérée pour le lendemain. Elle était réservée à Brossier.

A ce repas assistent donc, outre les deux personnes déjà présentées et leurs épouses, le docteur Fabre, l'assistant de Desmottes, la comtesse Barovici, Jack Frère, égyptologue, Edith Susman, interne à l'hôpital Sainte-Anne bien connu pour son unité psychiatrique. Des rafraichissements divers sont proposés aux convives, whisky, champagne, et comme à son habitude Desmottes s'enferme dans son bureau, afin de pouvoir converser en toute tranquillité avec ses invités qu'il reçoit un à un. Le juge Baldeyroux lui-même participe à ces apartés, suivi par la jeune Edith Susman puis par la comtesse Barovici... En fin de soirée le valet de chambre prévient sa maîtresse, je veux dire la maîtresse de maison, qui affolée se rend immédiatement auprès de son mari. Peu après le juge Baldeyroux est averti que le Docteur Desmottes vient de décéder d'un accident cardiaque.

Le commissaire-principal Mercurave chargé de l'affaire Brossier n'avance guère dans ses investigations. Il se résout à suggérer à Ditot, le Directeur de la Police Judiciaire, de confier l'enquête à Odon Gentil, un commissaire réputé pour son originalité mais efficace.

Odon Gentil débute par se rendre chez son collègue Brossier afin de voir si les policiers qui l'ont précédé n'auraient rien oublié dans leurs investigations. Tout est rangé impeccablement, Brossier étant un homme soigné, limite maniaque. Toutefois son attention est attirée par un annuaire téléphonique ouvert et le numéro du docteur Desmottes y est coché. Odon Gentil en fait part au juge Baldeyroux et avance la supposition que le docteur aurait été assassiné et donc qu'il y aurait corrélation avec le meurtre de Brossier. Une hypothèse que Baldeyroux réfute mais faute de mieux Odon Gentil peut quand même suivre les deux pistes.

Puis Odon Gentil rencontre les différents convives ayant assistés au dîner fatal. Et cela l'emmènera d'abord à l'Institut d'Egyptologie, dirigée par Jack Frère, se faisant passer pour un docteur en médecine en provenance de Tananarive, puis dans une maison spécialisée sise à Saint-Cloud où il est mis en présence d'une femme, cocaïnomane qui ne jure que par le Sauveur, le Christ et l'Antéchrist, puis à Tanger en compagnie du jeune inspecteur Demol, un individu pas très futé et imbu de sa personne. Mais Gentil sait ce qu'il fait lorsqu'il le convie à enquêter avec lui.

Le contexte, le style, les situations et les personnages, rien ne peut faire croire un moment qu'il s'agit d'un roman écrit sous pseudonyme par André Duquesne. Et, en exergue de ce roman se trouve une citation extraite d'un poème de Saint-John Perse.

Renverse, ô scribe, sur la table des grèves, du revers de ton style la cire empreinte du mot vain.

Les personnages ne fument pas de cigarettes, mais des cigares et ne battent pas le briquet, expression employée à répétition notamment les romans qui sont signés Peter Randa, mais allument tout simplement l'objet de leur passion.

Pas de malfrats, ou guère, dans cette histoire qui est narrée à la troisième personne, et la description des jeunes femmes dites de petite vertu ou des danseuses dans les clubs de Tanger n'est pas forcée mais presque respectueuse.

Le style de Jean Raynal est nettement plus travaillé que celui d'André Duquesne comme peut le démontrer la citation suivante :

La femme l'observa sans rien dire, la tête rejetée en arrière, les cheveux fous. Elle ressemblait un peu à ces chérubins abuminuriques de la Renaissance, dont les joues trop gonflées font penser à des ballons sur le point d'éclater.

Mais peut-être existe-t-il une coquille et faudrait-il lire albuminuriques...

Enfin, en clôture de ce roman figure la précision suivante concernant l'écriture de ce roman :

Quelque part en mer, août 1957.

La confirmation de mes hypothèses et l'identité réelle de ce romancier est venue de la part de Tonton Pierre, infatigable et minutieux chercheur, qui révèle le résultat de ses recherches sur le forum de Littérature Populaire dont je vous livre le lien ci-dessous :

http://litteraturepopulaire.winnerbb.net/t3185-jean-raynal

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