Une ville sous influence de Serge RADOCHEVITCH


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SERGE RADOCHEVITCH

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Le vendredi 29 Avril 2011

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Serge RADOCHEVITCH




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  
 

Le Veroit, petite ville de Lorraine, qui comme bien d’autres de la région a connu des hauts et des bas. Depuis la crise de la sidérurgie, Le Veroit vivote, dans un calme relatif, avec ses vestiges d’usines. Le maire, Jean-Paul Berger, qui s’est présenté pour la seconde fois et a été réélu de justesse, était officiellement sans étiquette mais bientôt ses concitoyens se sont aperçus que ses opinions politiques penchaient fortement vers l’extrême-droite. Au grand dam de certains électeurs, mais d’autres applaudissent à cette prise de position. Le regard porté sur les Arabes, les Juifs, les Communistes, les SDF n’est pas tendre. Le Veroit n’est qu’une petite ville de province qui n’a que faire de cette engeance qui risque de n’apporter que trouble et opprobre sur la cité. Parmi ceux qui condamnent la politique du maire, René Picart, directeur du centre sportif de la commune, qui reçoit pour quelques jours son ami Simon Bielik, journaliste indépendant et romancier, de polar principalement. Un matin, de la terrasse où il déjeune en compagnie de sa jeune et jolie femme Marie et de Simon, René sent comme une odeur de brûlé au loin. Cela vient de la forêt toute proche. Effectivement ses sens ne l’ont pas trompé. Une cabane de chasse est la proie des flammes et c’est le refuge de deux SDF bien connus des villageois. Nico principalement, un bon bougre qui ne fait pas de mal, jouant parfois d’un instrument de musique contre l’attribution de quelques pièces. Arrivés sur place, les pompiers ne peuvent constater que les dégâts. Heureusement aucun corps n’est découvert dans les décombres. Seul un gant de motard, à moitié calciné est retrouvé non loin par René et Simon. Levesque, un hurluberlu qui boit souvent aux frais de la princesse chez l’un des bistrotiers locaux, afin de ne pas déranger les consommateurs par ses propos délirants, est retrouvé mort chez lui. Selon toute vraisemblance il serait décédé d’un coup de fusil alors qu’il nettoyait son arme. Les gendarmes classent l’affaire, un stupide accident. Mais le drame qui couvait éclate lorsque le curé est retrouvé sur l’autel de l’église, énucléé, émasculé, la gorge tranchée, des livres obscènes dans une main et éparpillés tout autour du corps. Or la veille au soir René et Simon avaient reçu un appel téléphonique du prêtre leur demandant d’aller le voir. D’autres événements secouent la commune qui continue malgré tout à vivre à son rythme, célébrant par exemple une exposition consacrée au château du village.

Le style narratif incite le lecteur à participer à l’enquête. Souvent écrit à la troisième personne, soudain le récit bascule à la première personne, comme si le lecteur pensait, émettait ses propres réflexions, devenant partie prenante de l’histoire, devenant l’un des personnages du récit, selon l’humeur de l’auteur. Mais bien entendu, si l’enquête est le liant de ce récit, c’est l’occasion pour l’auteur de dénoncer les pratiques rampantes d’une certaine politique qui met au ban de la société tout ceux qui vivent soit en marge, soit qui ne se plient pas à la règle de penser comme la majorité de leurs concitoyens, qui ont une couleur de peau différente, qui portent un nom à consonance étrangère. Les sectes sont aussi dans le collimateur avec leurs apparences trompeuses mais leurs méfaits réels. Seulement ne sont-elles pas là pour jeter de la poudre aux yeux et ne faut-il pas chercher ailleurs ou tout près. Simon tient un bon sujet de roman mais être auteur et acteur est source de risques, ce qu’il apprendra à ses dépens. Toutefois cela procure aussi des moments de satisfaction et de félicité. Le roman oscille entre réalisme noir et bonne humeur contagieuse, reflet d’une chronique provinciale placée sous la loupe d’un observateur de notre quotidien pas toujours rose, pas toujours sombre.

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